Academia.eduAcademia.edu
OLEUM NON PERDIDIT Festschrift für Stefanie Martin-Kilcher zu ihrem 65. Geburtstag Antiqua 47 Inhaltsverzeichnis Vorwort 7 Siedlungs- und Wirtschaftsgeschichte Tabula Gratulatoria 9 Die spätlatènezeitlichen Befunde und Funde der Grabung Rennweg 35 in Zürich Bibliographie Stefanie Martin-Kilcher 11 Margrit Balmer mit Beiträgen von Michael Nick und K atja Hunger Oleum non perdidit... Daniel Paunier 95 17 Der Auszug der Helvetier von 58 v.Chr.: Die Aussage der Münzen und Fibeln Zu den Anfängen der Forschung Werner E. Stöckli «...auf diesem unvergleichlich schönen Ausgrabungsfeld» Christine Meyer-Freuler Stempel auf italischer oder Lyoner Terra Sigillata vom Basler Münsterhügel 23 Iterum de tesseris Badensibus. Über Betrug, Sage und Forschungsgeschichte Stephan Wyss 105 Eckhard Deschler-Erb 119 Ägypten in Augusta Raurica... Sylvia Fünfschilling 125 37 Aquileia oder Kaiseraugst? Das Dornröschen. Eine archäologische Bestandesaufnahme im Badener Bäderquartier Andrea Schaer 45 Militär Markus Peter Spätrömisches aus dem Gutshof von Bellach-Franziskanerhof SO Regula Schatzmann Belege zum Alpenfeldzug aus dem Oberhalbstein GR Jürg Rageth 59 71 Eine Mannschaftsunterkunft im tetrarchischen Kastell Nag al-Hagar bei Kom Ombo (Oberägypten) Michael Mackensen Regina Franke 143 Amphores tardives de tradition punique: observations sur le type Benghazi LRA 7 «Ein Legionslager und sein Umland im 1. Jahrhundert: Funktionen und Wechselwirkungen». L’apport des fouilles d’Oedenburg Michel Reddé 137 Michel Bonifay Claudio Capelli Skender Muçaj 151 Auberge ou lieu de réunion d’une association professionelle ou réligiuse? Le bâtiment 5 du quartier Est de l’agglomération secondaire de Bliesbruck (F) Jean-Paul Petit 161 81 5 Grabkult und Bevölkerungsgeschichte La dédicace d'un autel de Volcanus entre obligation votive et manoeuvre politique Wachsspatel und stilus aus Badenheim, Grab 43 Astrid Böhme-Schönberger PROCVBITVS. L’inhumation en position ventrale sur le Plateau suisse à l'époque romaine Daniel Castella John Scheid 295 195 Lulav oder Schofar? Nachlese zum Menora-Ring aus Kaiseraugst Ludwig Berger 299 203 A silver strainer in the Traprain Law treasure Gestion de l'espace funéraire, statut de la tombe et des restes humains au Haut-Empire. A propos de quelques découvertes récentes en Narbonnaise Valerie Bel, Yves Gleize avec la collaboration de Jérôme Bouquet 215 237 315 La fibula di tipo Mesocco: un aggiornamento Fulvia Butti Ronchetti 323 François Wiblé 333 Das Mädchen mit Turban vom Esquilin. Zum Bronzegefäss im Silberschatz von 1793 Bern-Engehalbinsel: Latène- und römerzeitliche Funde aus den Tempeln auf dem Engemeisterfeld 253 Eine Weihinschrift an Merkur und Apollo aus Oedenburg (Biesheim, F) Caty Schucany Peter-A . Schwarz Michel Feugère Un nouveau cachet à colllyre découvert à Martigny VS Religion und Kult Felix Müller Ausgewählte Funde 225 Il poplamento antico della Vallemaggia TI Rosanna Janke 305 Comendo tibi amicitiam. Nouvelles fibules romaines à inscription ponctuée Usi funerari in una vallata alpina: la necropoli romana di Moghegno TI Simonetta Biaggio Simona Kenneth Painter 267 Annemarie Kaufmann-Heinimann 337 Le port d'Ostie sur un médaillon d'applique rhodanien signé Felix Armand Desbat 347 Abkürzungsverzeichnis 353 Bauopfer in Augusta Raurica: zu kultischen Deponierungen im häuslichen Bereich Debora Schmid 6 285 Inhaltsverzeichnis Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? Le bâtiment 5 du quartier Est de l’agglomération secondaire de Bliesbruck (F) L ’agglomération secondaire de Bliesbruck (Moselle) fait l’objet d’importantes recherches depuis 19791. Son noyau urbanisé s’étire sur 700 à 800 m le long d’une voie principale matérialisée aujourd’hui encore par l’ancienne route départementale (fig. 1). Cet axe structure l’agglomération et il est clair qu’aucun véritable quadrillage n’existe, même si un réseau régulier de rues se dessine progressivement suite aux prospections géophysiques qui sont menées depuis plusieurs années. Etablie à partir des années 40-50 apr. J.-C., elle présente aux IIe et IIIe siècles des caractères urbains affirmés comme en témoigne la présence d’un complexe thermal au développement monumental, qui partage le centre public avec d’autres monuments2. De part et d’autre de l’axe principal, sur presque toute sa longueur, sont installés des quartiers à vocation essentiellement artisanale et commerciale. Deux de ces quartiers ont fait l’objet de fouilles de grande envergure (quartier Ouest et quartier Est). Ils sont pour l’essentiel constitués de constructions rectangulaires allongées ouvrant par le petit côté sur la voie. Huit parcelles ont été explorées sur le côté oriental de la voie, formant l’ensemble appelé quartier Est (fig. 2) 3. D’une largeur variant entre 9 et 13,50 m, ces parcelles atteignent des longueurs considérables, sans doute 100 à 120 m, et bordent par leur petit côté la voie, sur laquelle elles ouvrent par un portique. Elles sont occupées chacune par un bâtiment principal, de dimensions et de techniques de construction variables, situé en bordure de voie, associé à des espaces ouvert enclos, dont les murs ou les limites prolongent plus ou moins exactement les murs latéraux du bâtiment principal. La présence d’un portique en façade de bâtiment a été observée dans la parcelle 1 et dans celles qui la prolonge au sud4. Alors que ces unités ont été édifiées au II e siècle apr. J.-C., ce sont surtout les états postérieurs qui sont connus au stade actuel des recherches. Après une destruction violente datée des années 275/276, le quartier continue d’être occupé jusqu’à son abandon vers le milieu du Ve siècle5. 1 Le bilan le plus actuel concernant le site est fait dans Petit 2004; 2005a. 2 Détectés par prospections aériennes et géophysiques, ces monuments sont progressivement révélés par les fouilles menées depuis 2008. 3 Petit 2005a, 96-98.118-120. 4 La largeur de ce portique est de l’ordre de 3 m. Dans les autres parcelles, ces espaces n’ont pas été fouillés. 5 Petit 2005a, 191. La fin de l’occupation est bien datée par 4 monnaies du V e s.: Gricourt/ Naumann 2009, 703-708. Jean-Paul Petit Fig. 1 Bliesbruck , Plan du noyau central urbanisé de l'agglomération. Bâtiment 5. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. 161 Fig. 2 Bliesbruck , bâtiment 5. Plan du quartier artisanal Est. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. Fig. 3 Bliesbruck , bâtiment 5. Plan du bâtiment occupant la parcelle 5 du quartier Est, état du IIIe s. apr. J.-C. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est (fig. 3) L ’établissement qui occupe la parcelle 5 se différencie nettement de tous les autres bâtiments des deux quartiers par son architecture, son aménagement et son mobilier, ce qui pose la question de sa fonction au sein du quartier et de l’agglomération6. Atteignant presque 70 m de longueur, l’établissement comprend au IIIe siècle un bâtiment principal en façade, auquel s’appuie une construction de plan carré à l’arrière. S’y ajoute une cour empierrée enclose dont l’angle nord-est est occupé par une construction7. Le bâtiment principal (fig. 3, locaux 1 à 5) Le bâtiment principal couvre un espace de près de 380 m2. Côté nord, un corridor longe en façade une cellule de trois pièces qui se prolonge par une vaste salle occupant les deux tiers du bâtiment. Les murs principaux sont bâtis en petit 162 J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? appareil calcaire un peu irrégulier, jointoyés, tirés au fer à l’extérieur et enduits à l’intérieur8. Au nord, le mur de façade9 est percé d’une large porte cochère, alors que trois portes ouvrent le mur arrière de façon symétrique. La porte centrale est plus large (2,70 m) que les portes latérales (1,55 m chacune)10. Dans une phase ultérieure, coïncidant probablement avec l’édification du bâtiment annexe, la porte méridionale a été bouchée. Les locaux de façade (fig. 3, locaux 3 à 5) La cellule de façade couvre environ 104 m2 et se compose de trois espaces (fig. 4): le local 5 chauffé par hypocauste et le local 3 qui est limité au sud et à l’ouest par les murs d’un soussol (local 4). Au nord et à l’est, il ne s’agissait que de parois en matériaux périssables à l’angle desquelles est placé un large dé en grès11. On accède au sous-sol 4 par une cage d’escalier débutant à la limite orientale de la cellule. L’observation de la liaison des murs et de leur technique de construction indique plusieurs états pour ce sous-sol dont les parois étaient recouvertes d’un enduit blanc lissé12. Le mur nord comporte deux niches en culde-four également enduites13. Il en était de même pour le mur sud mais une seule niche était conservée lors de la fouille (fig. 5). Le mur de façade, un peu modifié au Bas-Empire14 conserve encore deux soupiraux dont l’ébrasement est couronné par un bloc de grès taillé à la pointe15. La découverte d’un bloc en grès similaire dans la partie modifiée postérieurement du mur de façade, suggère l’existence d’un troisième soupirail. Le sol sableux du local était creusé de plusieurs cavités circulaires qui ont pu servir de calage à des récipients, tels que des dolia et des amphores. Un socle en grès, sans doute une base de pilier16, a été dégagé au milieu du sous-sol, dans l’axe de l’escalier. Les couches de comblement17 portent les traces de l’incendie qui a ravagé ce local. Elles nous renseignent sur les structures du rez-dechaussée: une pièce avec des murs en torchis recouverts d’un enduit peut-être peint et un sol de mortier reposant sur un plancher18. 6 Nous remercions chaleureusement Christa Ebnöther pour l'aide apportée et pour nous avoir permis de prendre connaissance d'une partie de sa thèse d'habilitation en cours de publication. 7 La partie située entre la façade et la rue, correspondant au portique, n’a pas été fouillée. 8 La fondation (larg. 0,70 m) accuse un retrait à sa liaison avec l’élévation (larg. 0,60 m). A l'intérieur du bâtiment, ce retrait est marqué par un ressaut; à l'extérieur, la première assise au-dessus des fondations est constituée de moellons chanfreinés. 9 Un bloc parallélépipédique de grès (haut. 0,33 m, côté 0,87 m) est établi contre le mur latéral nord, débordant de la façade. La fondation du mur latéral sud qui dépasse la ligne de façade suggère un aménagement identique de ce côté. 10 Des claveaux de grès et de tuf liés au mortier de chaux, provenant d’un arc de décharge ou indiquant que la porte était cintrée, ont été découverts en relation avec la porte septentrionale. 11 Haut. 0,35 m, long. 0,70 m, larg. 0,65 m. 12 Les murs sont élevés en petit appareil assez irrégulier. Une arase de tegulae court dans les murs nord et sud mais à des hauteurs différentes. Un enduit blanc lissé est encore conservé à plusieurs emplacements, en particulier dans l’angle nord-est et dans la cage d’escalier. L'enduit qui couvre les murs de la cage et la surface de la rampe porte encore le profil négatif des marches de l'escalier, sans doute pleines. 13 Les arcs de ces niches étaient constitués de claveaux en grès ou en pierres calcaires. Certains ont été retrouvés dans le comblement du sous-sol. 14 Contre ce mur a été construit lors de la phase de réutilisation de l’Antiquité tardive une sorte de contrefort (larg. 1,38 m, prof. 0,65 m à la base, haut. encore 1,30 m). 15 Ce type d’aménagement se retrouve dans plusieurs autres sous-sols dans l’agglomération: Petit 2005a, 103-106. 16 Le bloc présente une surface rectangulaire de 1,40!0,76 m. La fondation qui le soutient indique qu’il était plus important dans une phase initiale (1,80!0,76 m) et positionné au centre. 17 Après son remblaiement daté de la fin du IIIe siècle, la partie septentrionale du sous-sol a été vidée au Bas-Empire en vue de l'aménagement d'une nouvelle cave construite en gros blocs de grès. 18 Sur le sol du sous-sol était tombé le plancher supérieur. La structure en bois (poutres et solives assemblées à mi-bois) était encore partiellement lisible. Une couche de mortier clair qui la recouvrait, L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est Fig. 4 Bliesbruck , bâtiment 5. Vue de la cellule de façade du bâtiment principal. Une cave construite avec des gros blocs de grès de réemploi réutilise au IV e s. une partie du sous-sol. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. 163 Fig. 5 Bliesbruck , bâtiment 5. Vue de l’angle sud-ouest du sous-sol 4. La paroi et la niche en cul-de-four sont couverts d’un enduit fortement brûlé. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. Ces couches ont livré un mobilier abondant et diversifié (annexe no 1-55). Il s’agit essentiellement de vaisselle de table et de cuisine, en métal, verre et céramique. La vaisselle métallique est représentée par une passoire en fer, l’anse d’un seau de type Hemmoor, un fragment de couvercle d’un bassin et trois attaches en alliage cuivreux zoomorphe dont deux sont identiques, provenant sans doute de seaux ou de bassins. Une cuiller (cochlear) en argent, un couteau en fer, ainsi qu’une bouteille de conser- vation et deux récipients à boire en verre ont également été trouvés. La vaisselle en céramique est présente en quantité importante (fig. 6, annexe no 55)19: La vaisselle de table comprend 26 récipients destinés à la consommation et au service de la nourriture (il s’agit principalement de sigillée), 123 gobelets à boire engobés ou métallescents (Nied 32b/c et Nied 33 principalement dont au moins une possédant une dimension inhabituelle avec sa hauteur de 24 cm) et 25 cruches à une ou deux anses pour le service de la boisson ayant aussi pu servir pour la conservation des liquides. Parmi cette dernière catégorie, il convient de signaler la présence de 14 cruches à une anse en sigillée du type Nied 27 qui sont par ailleurs fort rares sur le site. La vaisselle culinaire est représentée par 86 récipients destinés à la cuisson (essentiellement des pots, marmites et plats provenant de l’Eifel, des ateliers d’Urmitz-Weissenthurm) et neuf mortiers dont six en sigillée. Le répertoire est complété par neuf pots à provisions et 13 amphores, dont une bonne moitié à huile. Des éléments en alliage cuivreux (bouton terminal, pattes de scellement, clef en forme de protome de lion, charnières et serrures en fer) sont sans doute des vestiges de mobilier en bois (meuble etc.). S’y ajoutent des fragments d’une table en grès à pied monolithe20. Fig. 6 Bliesbruck , bâtiment 5. Vue partielle de la céramique provenant du comblement du sous-sol (annexe n° 55). 164 J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? Une serrure en fer, comportant encore sa clef, découverte au pied de l’escalier d’accès au sous-sol, provient de la porte permettant d’en fermer l’accès. Le comblement du sous-sol a également livré un ensemble de pièces de harnachement, une pendeloque de harnais, six appliques et une vingtaine de rivets d’applique et un mors de filet à canon articulé (fig. 7, annexe no 28), à anneaux et pièces latérales en forme de lyre ainsi que des outils et instruments, une balance, un poids en pierre, un couperet à viande et une hache. Parmi ce mobilier diversifié, on compte également un encrier en sigillée Nied 14 et un stylet en fer ainsi qu’une figurine en bronze représentant un bouc suggérant qu’elle appartenait à un groupe de Mercure et une figurine de Mater Nutrix assise en terre cuite. Mais les objets les plus remarquables sont, d’une part un embout de trompe en alliage cuivreux (fig. 8, annexe no 52), et, d’autre part, surtout, deux longues tiges de fer en forme de pointe, à emmanchement à douille dont les extrémités portaient des éléments en alliage cuivreux coulés sur le corps en fer (fig. 9, annexe nos 53.54). Elles correspondaient probablement à des enseignes. Fig. 7 Bliesbruck , bâtiment 5. Mors de cheval provenant du sous-sol, annexe n o 28. Long. des tiges torsadées 9 cm; long. des pièces latérales 9 cm; diam. anneaux 4,50 cm. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. Le local 5, chauffé par hypocauste et aménagé postérieurement au sous-sol, a été remanié dans l’Antiquité tardive: la suspensura de l’hypocauste de type mixte était entièrement démantelée21. La fouille de l’angle sud-est du sous-sol a livré des éléments de terre cuite pouvant provenir de l’hypocauste, en particulier des briques striées indiquant la présence d’enduits peints. pouvant atteindre une vingtaine de centimètres d’épaisseur, témoigne d'une chape recouvrant le plancher. Les remblais comblant la partie inférieure du sous-sol contenaient une grande quantité de tuiles et de torchis, parfois recouvert d’un enduit blanc; certains fragments présentent des traces de couleur. 19 Le dénombrement a été fait en NMI, principalement d’après les rebords. La typologie principalement utilisée tout au long de cette contribution est celle d’Oelmann 1914 relative à Niederbieber (abrégé Nied ) qui correspond en grande partie au répertoire attesté dans ce bâtiment pour le III e siècle. Pour les formes qui ne sont pas présentes dans cette typologie nous aurons recours à d’autres références: Gose 1956; Petit 1988; Stuart 1977; Symonds 1992; Deru 1994. Si aucune Fig. 8 Bliesbruck , bâtiment 5. Embout de trompe en alliage cuivreux provenant du sous-sol 4, annexe, n o 52. Ech. 1:2. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. référence publiée ne correspond à la forme, nous utiliserons la typologie locale en indiquant la nature de la forme. Pour la céramique du sous-sol cf. également Albrecht 1999. 20 Ce type de mobilier est caractéristique des sous-sols et des pièces au-dessus des sous-sols: Petit 2005a, 103-107. 21 Les structures inférieures, partiellement conservées, révèlent au moins deux phases de construction. Dans la première phase, la chambre de chaleur se compose d'une aire avec des pilettes (1,42!2,70 m) et de quatre massifs accolés aux murs; entre ceux-ci se trouvent les canaux. Dans une deuxième phase, le foyer et le canal de chauffe sont reconstruits, modifiant l’organisation de la chambre de chaleur. L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est 165 La salle principale et le couloir d’accès (fig. 3, locaux 1 et 2) Fig. 9 Bliesbruck , bâtiment 5. Pièces métalliques en forme de pointe à emmanchement à douille, correspondant sans doute à des restes d 'enseignes, découvertes dans le comblement du sous-sol 4 (annexe n os 53.54). Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. La partie composée de l’espace principal (local 1) et du couloir (local 2) bordant la cellule de façade présente deux sous-phases, la plus récente étant scellée par la couche de destruction du troisième quart du IIIe siècle. Dans la phase la plus ancienne, le couloir d’accès 2 est doté d’un empierrement de petits cailloux calcaires recouverts de gravier, creusé d’ornières22. L’espace 1 est équipé d’un sol constitué d’un niveau de gravier et de terre sableuse damée, sauf dans la partie centrale qui était recouverte d’un pavement de dalles. Du côté nord, dans l’alignement de la porte ouvrant sur la façade, se trouve, une large fosse oblongue (FS1; 2,60!16,50 m) bordée de pierres calcaires (fig. 10)23, creusée peu profondément (env. 30 cm), qui atteignait la porte latérale nord. Elle est comblée, sous la couche de destruction, d’un sédiment limoneux présentant des colorations vertes, oranges et grises caractéristiques des latrines et est recoupée par une fosse rectangulaire (FS2). Dans la phase la plus récente24 un sol de terre recouvrait les niveaux antérieurs sauf dans la partie centrale, où le pavement de dalles calcaires était encore utilisé. Plusieurs structures sont à rattacher à cette phase (fig. 3): un grand foyer ouvert FY1 réaménagé à deux reprises25, constitué d’une sole de tegulae bordée de fragments de tuiles posés de chant, ainsi que la vaste fosse FS2 déjà mentionnée. De forme parallélépipédique, assez régulière (environ 5,20!2,30!1 m), elle était sans doute cuvelée, comme l’indiquent quelques fragments de planche brûlée encore en place sur les parois. Elle était comblée par la couche de destruction contenant en particulier de très nom- Fig. 10 Bliesbruck , bâtiment 5. Vue de la fosse FS1 et de l'empierrement qui la borde dans l'espace central du bâtiment principal. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. 166 22 Larg. 0,10-0,20 m, prof. 0,01-0,02 m. 23 Le bord méridional est constitué de la bordure de l'empierrement central dont les pierres sont parfaitement dressées. Le bord septentrional est constitué par un alignement simple de blocs calcaires. A l'ouest, des dalles placées de chant constituent sa limite et un alignement de pierres calcaires posées à plat est attesté sur l’axe de cette fosse. 24 Les sols de cette phase étaient recouverts par un ensemble de couches contenant de nombreuses tuiles fragmentées, des poutres calcinées, des pierres calcaires et un mobilier très important, en particulier de la céramique. En liaison avec les couches du même type attestées dans la cave, elles témoignent d'une destruction par le feu de la construction. 25 Dans son état initial, le foyer accuse des dimensions de 0,70!0,90 m, ensuite il a été remplacé par un foyer de dimensions 1,10!2 m puis par un dernier de 1,20!1,80 m. J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? Fig. 11 Bliesbruck , bâtiment 5. Ensemble de pièces de harnachement provenant de l'espace central 1 du bâtiment principal (annexe n o 92). Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est 167 Fig. 12 Bliesbruck , bâtiment 5. Poignée delphiniforme et appliques provenant de la couche de destruction du local 2 (annexe n o 125). Long. 19,20 cm; haut. 3,20 à 7,70 cm (poignée); haut. 5,70 cm, larg. 4,80 cm. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. Fig. 13 Bliesbruck , bâtiment 5. Répartition des ossements animaux du local 1 et du sous-sol 4 en % par catégorie. 168 breux fragments d’amphores et d’autres céramiques, souvent en position de chute, en bordure de fosse. Des plaques formées de grains de céréales carbonisées étaient également mêlées à cette couche26. L’épeautre y domine très largement, suivi de l’amidonnier, alors que le froment reste plutôt rare. La plupart de ces céréales étaient stockées encore enveloppées de leurs glumes. Un autre amas de céréales a été découvert dans l’angle sud-est de la salle contenant plusieurs espèces de blés: du froment, de l’amidonnier et de l’épeautre; l’engrain est présent aussi en faible quantité. Le mobilier provenant principalement de la couche de destruction est très abondant (annexe nos 56-122). La vaisselle en représente une proportion importante. Outre une casserole ou patère en alliage cuivreux, cinq récipients en verre (trois bouteilles, une coupe et un bol), il s’agit surtout de céramique qui peut se répartir en deux ensembles en fonction de la localisation dans la salle. Dans la partie centrale (annexe no121), la vaisselle de table est représentée par 27 récipients pour la consommation et le service des aliments, par 32 gobelets à boire et cinque pour le service de la boisson. La vaisselle culinaire est représentée par 35 récipients de cuisson (une majorité de pots, plats et marmites en céramique d’Urmitz-Weissenthurm) et 16 mortiers dont dix de la forme Drag 45. Dans la partie orientale (annexe no 122), le répertoire de la vaisselle de table comprend 17 récipients pour la consommation ou le service des aliments, 24 gobelets à boire et onzes cruches pour le service de la boisson et des liquides. La vaisselle culinaire est représentée par une trentaine de récipients de cuisson (également issus du répertoire de la céramique d’Urmitz-Weissenthurm) et sept mortiers. De nombreuses amphores découvertes dans cette grande salle témoignent de la nature des aliments et des boissons consommées. Pour le vin, il s’agit de onzes Gauloises quatre et d’une amphore d’origine grecque27. L’huile est représentée par deux amphores Dressel 20 et par une amphore africaine du type Keay XXVII. Dans cette grande salle, la fouille des sols et des niveaux d’occupation a également livré un numéraire important, sans doute des monnaies perdues. Il s’agit de douzes as, dix dupondii, quatre sesterces, d’un denier et d’un d’antoninien, essentiellement des monnaies en bronze frappées au IIe siècle mais qui marquent fortement la circulation monétaire à Bliesbruck au IIIe siècle28. Un ensemble de pièces de harnachement a également été découvert dans la partie centrale de la salle comprenant 50 rivets d’appliques à tête hémisphérique et plusieurs appliques en forme de coquillage ainsi que d’autres éléments (fig. 11, annexe no 92). Vu leur contexte de découverte, ils proviennent sans doute d’un seul équipement. Enfin la couche de destruction a livré un lot d’outils en fer pour le travail du bois (ciseau, hache, tarière, herminette et scie à ébrancher) ainsi que quelques éléments relevant du domaine personnel. Parmi ces objets, il convient de signaler deux attaches en argent, en forme de S, faisant sans doute partie d’un pendentif en forme de disque à décor de filigrane et de granulation29. Dans la couche de destruction recouvrant le sol de l’entrée (local 2) ont été découverts une poignée et deux appliques en alliage cuivreux provenant sans doute d’un coffre (fig. 12, annexe no 125)30. Le décor de la poignée représente deux dauphins qui encadrent un buste et sont flanqués de deux animaux fantastiques à tête de lion. La couche de destruction de la grande salle et du comblement de la cave a livré une quantité importante d’ossements d’animaux31 – 1069 fragments correspondant à un poids de 20,189 kg et un NMI de 54 animaux32 (fig. 13). Les animaux attestés sont les suivants: cheval, bœuf, chèvre/mouton, porc et chien pour les J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? mammifères domestiques; poule et oie pour la volaille; cerf, sanglier, blaireau et renard pour les mammifères chassés; canard, choucas et corneille pour les oiseaux sauvages. La construction appuyée à l’arrière du bâtiment principal (fig. 3, locaux 6 à 10) Contre le mur arrière du bâtiment principal a été établie une deuxième construction comprenant quatre locaux (7 à 10, fig. 14) placés de part et d’autre d’un corridor (6)33. Le mur oriental construit en pierre est percé d’une large porte centrale donnant accès à une cour (11). Hormis le mur qui sépare les locaux 7 et 9, les cloisons internes sont élevées en pan de bois. Le corridor 6 décoré d’enduits peints34 et doté d’un sol de terre traverse la construction de part en part. L’analyse des données de fouille ainsi que l’étude des enduits a permis de reconstituer l’ornementation de ce couloir entre les pièces 7 et 8. Il s’agit d’un décor tripartite dont la zone inférieure n’est pas connue. En partie médiane des grands panneaux, à fonds rouges encadrés d’une bande rouge bordeaux, d’un filet noir et d’un filet rose, se détachent entre de grandes bandes noires verticales et horizontales. Une série de bandes colorées simulant une corniche assure la transition avec la zone supérieure, à fond blanc, caractérisée par une alternance de compartiments larges et étroits, soulignés de filets rouges et bruns et ornés de motifs végétaux (peut-être avec un oiseau). Le local 7 (fig. 15), limité par des murs en pierre sur trois côtés, est en cul-de-sac et accessible par la porte qui ouvre au sud dans le mur arrière du bâtiment principal. Le mur sud en pan de bois était recouvert d’un enduit ocre fruste35. Le sol était recouvert d’une sorte de plancher36 mais il pourrait aussi s’agir, vu la 26 L’étude de ces restes avait été commencée par Karen Lündstrom-Baudais, qui a livré un simple rapport de quelques lignes. 27 Baudoux 1993, 23. 28 Gricourt/Naumann et al. 2009, 603s.607s.612. 29 Martin-Kilcher/Amrein et al. 2008, 83-87. 30 Lambert 1994, 127-138. 31 Schoon 2006. 32 Schoon 2006 (Gebäude 0504), 233 pour les résultats d’ensemble. 33 Le mur ouest empiète sur la parcelle voisine et permet ainsi un élargissement intérieur de 0,45 m par rapport au bâtiment principal. Fig. 14 Bliesbruck , bâtiment 5. La construction appuyée à l'arrière du bâtiment principal. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. Fig. 15 Bliesbruck , bâtiment 5. Vue du local 7: on distingue les planches carbonisées, vestiges d 'un plancher ou d 'éléments de stockage. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. 34 Les enduits peints des quartiers artisanaux de Bliesbruck ont été étudiés au CEPMR de Soissons (Boislève/Monier 2006). Les résultats présentés ici en sont extraits; cf. Mastrobattista/Monier 2007. 35 Ce mur est conservé en place sur une hauteur atteignant 0,70 m. L'élévation est scandée par six poteaux de bois (dim. 0,15!0,07/0,09 m). Les six pans (larg. 0,92-0,97 m) sont remplis par une maçonnerie irrégulière de moellons de calcaire, et plus rarement de grès et de fragments de terre cuite. 36 Ce plancher couvre le pourtour du local, délimitant au centre de la pièce, une zone vide légèrement creusée (env. 1,70!2,70 m). On compte neuf planches sur le petit côté occidental et six sur le grand côté méridional. L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est 169 Fig. 16 Bliesbruck , bâtiment 5. Pot a provision portant une inscription peinte «oliva picena». Diam. d’ouverture du pot: 14 cm. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. Fig. 17 Bliesbruck , bâtiment 5. Stylet en fer à palette en forme de dauphin (annexe n o 143). Ech. 1:2. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. 170 disposition des planches, des vestiges d’une superstructure effondrée, meubles de stockage accrochés ou appuyés aux parois. Le mobilier (annexe nos 141-144) est surtout constitué de céramique (annexe no 144)37. La fouille a livré en petite quantité les types attestés dans le bâtiment principal, mais il convient de noter la présence importante de petites cruches à une anse du type Nied 61 considérées comme des récipients pour servir boissons et liquides. C’est dans ce local qu’a également été découvert un pot à provision portant une inscription peinte «oliva picena» (fig. 16)38. La comparaison entre ce récipient et ceux retrouvés dans ce bâtiment a permis de détecter 19 pots à deux anses qui présentent une morphologie et une pâte identique et qui se différencient des autres productions cuites en mode A provenant du bâtiment. La consommation d’olives est aussi attestée dans ce bâtiment par la découverte d’un pot à provision de type Nied 79 présentant les caractéristiques des pâtes régionales portant un graffite gravé après cuisson «oliva» sans doute suivi d’un chiffre39. Ce local a également livré dans sa couche de destruction un stylet en fer muni d’une palette figurée en forme de dauphin et orné d’un décor damasquiné (fig. 17, annexe n° 143). C’est un type de stylet très rare de manière générale et unique dans l’agglomération en l’état actuel des recherches. Le local 8, doté d’un sol de terre battue et d’un foyer ouvert à muret en hémicycle40 FY2 appuyé contre le mur occidental, était également orné d’enduits peints (fig. 18)41. Contre la paroi orientale est adossée une sorte de banquette maçonnée42 qui se perd dans un affaissement du terrain dans la partie sud du local43. Sur le mortier ocre qui recouvre le mur nord était étendu un premier enduit uniformément peint en rouge. Le second enduit peint (une réfection?) qui le recouvre, ainsi que la banquette, est blanc, moucheté de rouge et délimité par deux bandes horizontales, l’une rouge, l’autre bleue. La couche de destruction a livré de nombreux fragments d’enduits peints mais le décor n’a pu être restitué. Il s’agit essentiellement de fonds blancs avec des bandes et des filets d’encadrement44. Un certain nombre d’entre eux présentent des angles en biseau ou à 90° qui correspondent manifestement à des éléments d’ouverture. Des fragments présentent également des empreintes de lattis caractéristiques d’une structure de plafond. Il est possible de reconstituer un décor à réseau, composition orthogonale d’octogones irréguliers à quatre cotés concaves qui déterminent des cercles dont le centre devait être marqué par un fleuron45. Ce local n’a livré que peu de mobilier (annexe nos 145-156) en particulier très peu de céramique (annexe no 156). Trois bouteilles et un bol en verre en proviennent, mais surtout cinq clefs, deux en fer et trois en alliage cuivreux constituées d’un anneau plat raccordé par une tige moulurée au canon en fer (fig. 19, annexe no 145) Ces clefs étaient associées à des éléments de charnière en fer. Le local 9 doté d’un sol en terre battue, se compose de deux parties séparées par une cloison légère. Une interruption dans cette cloison suggère une porte reliant les deux parties. Dans la partie orientale qui, comme le suggère l’ouverture dans la paroi de séparation, ouvre sur le corridor dans cette dernière phase, le mur ouest conserve la trace d’un foyer ouvert à muret en hé- J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? Fig. 18 Bliesbruck , bâtiment 5. Vue de l'angle sud-est du local 8. On distingue l'enduit peint recouvrant la paroi sud et la banquette appuyée contre la paroi est. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. micycle FY4 encastré dont l’âtre a disparu. Dans la partie occidentale, un foyer de même type FY3 est encastré dans le mur occidental46. Le local 10, également doté d’un sol de terre battue, est accessible depuis le couloir par une ouverture large de 1 m dans la cloison nord. Un foyer ouvert à muret en hémicycle FY5 est aménagé contre le mur occidental alors que dans l’angle nord-est du local se trouve un four circulaire à dôme FO1 à demi enterré, précédé par une fosse de chauffe (fig. 20)47. Ces deux pièces étaient également décorées d’enduits peints. La couche de destruction a livré un groupe homogène à fond jaune 37 L’absence de céramique dans le local 8 et le caractère d’espace de circulation du local 6 permettent sans doute d’attribuer le mobilier provenant de ces deux espaces au local 7. 38 Albrecht 1998. 39 Ce type de pot servait donc aussi à commercialiser des olives transportées depuis son lieu de production dans un conteneur plus grand et sans doute reconditionnées avant distribution. 40 Ces foyers sont en général tous construits de manière identique. Le muret en hémicycle, appuyé contre la paroi ou inséré dans celle-ci, est construit en fragments de tuiles liées à la terre ou à la chaux alors que l’âtre est constitué de tegulae et souvent bordé de fragments du même matériau posés de chant: Petit 2005a, 130s. 41 Les cloisons internes qui délimitent le local 8 (4,90/5!5,90 m) présentent la même structure que le mur sud du local 7. Le sol de terre reposait sur une couche de remblai contenant des matériaux de construction et des enduits peints recouvrant un sol en terre plus ancien. 42 Elle est construite en moellons de calcaire irréguliers sur une fondation où les blocs sont jetés en vrac. 43 Du côté méridional, la partie centrale du corps de bâtiment est caractérisée par un affaissement des murs et du sol qui a provoqué la formation d'une importante fosse (diam. env. 2 m, prof. env. 1,50 m). Cet affaissement est sans doute dû à un tassement des sédiments sous-jacents. Il n'était pas encore très marqué au III e s. puisque les structures de cette époque ont été retrouvées en place, en pente suivant la direction de l'affaissement. 44 Il s’agit de fonds blancs avec bande rouge et filet marron ou avec bande rouge sur angle en biseau, de fonds noirs avec filet rouge et bande verte et de fonds noirs avec bande blanche et champ ocre jaune. On peut restituer en particulier un décor à fond blanc bordé de part et d’autre d’un filet marron. Il faut sans doute envisager des cadres très simples formés par ces tracés. 45 La composition est dessinée par des bandes rouge ocre. Les octogones sont doublés d’un filet d’encadrement intérieur marron agrémenté d’un point de même couleur dans chaque angle. Les cercles rouges sont doublés par un cercle marron dont le centre devait être marqué par un fleuron vert à quatre pétales. 46 La paroi semi-circulaire, construite en fragments de tuiles, est lutée d'argile. Le foyer conserve deux âtres constitués de tegulae ou de dalles de terre cuite superposés correspondant aux deux sols mis en évidence. 47 L’ensemble mesure 3,20!1,65 m. La partie enterrée est intacte et une partie du dôme du four était encore en place au moment de la fouille. Trois murets, construits en petit appareil de moellons calcaires surmonté par un lit de tuiles, forment la chambre de chauffe (1,60!1,65 m). Dans l'encoignure sud-ouest a été aménagée une marche. Du côté de la chambre de chauffe, la façade du four se compose d'un soubassement de larges blocs de grès. Sur ces derniers, deux larges blocs, taillés de manière symétrique, encadrent l'ouverture (larg. 0,40 m). L'intérieur du four est construit à l'aide de fragments de terre cuite. La paroi du dôme et la sole, constituées de fragments de terre cuite de chant, sont entièrement lutées. L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est 171 Fig. 19 Bliesbruck , bâtiment 5. Clefs en alliage cuivreux avec canon en fer (annexe n o 145), découvertes dans le local 8. Ech. 1:2. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. Partie réstaurée Partie réstaurée Fig. 20 Bliesbruck , bâtiment 5. Four in situ dans le local 10. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. orangé révélant des bandes traitées dans un dégradé de teintes chaudes48. Le mobilier est également rare dans ces deux locaux (annexe nos 157-164). Il convient toutefois de noter la présence de deux bouteilles à fond carré et d’un plat en verre ainsi que deux supports de vase en terre cuite de forme carrée (fig. 21, annexe no 163); leurs parois latérales représentent des arcades dont les éléments de construction sont symbolisés par de stries. 172 La cour et le bâtiment arrière (fig. 3, locaux 11 à 13) Du bâtiment décrit ci-dessus, on accède directement à un espace partiellement ouvert (11), délimité au sud par un mur de pierre alors qu’au nord, l’état de conservation lors de la fouille ne permet pas de savoir comment il était clos. Une construction (locaux 13 et 12), accessible par un chemin qui part de la porte centrale arrière du bâtiment résidentiel, occupe la partie nord-est. Ce chemin est bordé par une série de blocs calcaires, sans doute des bases de poteau. De part et d’autre de ce chemin, l’espace est empierré 49. L’empierrement septentrional s’étend jusqu’au bâtiment nord-est, tandis que l’empierrement méridional s’arrête sur un dou- J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? ble alignement de dalles mises sur chant, sans doute un solin qui ferme l’espace non empierré occupant l’angle sud-est de la cour et qui était peut-être couvert. Un large puits PT1 en pierres sèches occupe cet espace50. Son comblement définitif n’a été réalisé qu’après l’occupation du Bas-Empire. Le remplissage est constitué d’une succession de couches argilo-sableuse souvent mêlées à des déchets divers et fortement organiques comme l’indiquent les teintes vert-olive de certaines de ces couches. Deux autres puits PT2 et PT3, construits de manière analogue, percent la cour empierrée du côté nord. Ils étaient tous deux comblés sur 2 m de hauteur par des matériaux de destruction recelant un important mobilier. Ils étaient donc en fonction dans le dernier état de l’ensemble avant la destruction du 3e quart du IIIe siècle51. La partie inférieure des comblements est constituée d’une succession de couches sableuse, cend reuse, chargée organiquement (couleur jaune-orange, verdâtre). Le bâtiment qui occupe l’angle nord-est comprend un local principal 13, aux murs puissants, précédé d’une sorte de portique en appentis douze doté d’un sol de terre52. Cet espace ouvert à l’arrière de l’établissement a livré un mobilier céramique important provenant soit de la couche d’occupation, soit des couches de destruction des puits (annexe nos 165-188). Il se répartit de manière assez équilibrée entre vaisselle de table (44 récipients pour la consommation et le service des aliments, 39 gobelets à boire et 17 cruches pour le service de la boisson et des liquides, et vaisselle pour préparer les aliments (78 récipients pour la cuisson et 17 mortiers). La vaisselle de conservation et de transport est également présente de manière importante (22 pots à provision et 13 amphores). Architecture et fonction de l’établissement L es liaisons architecturales permettent de restituer l’évolution relative de l’établissement qui occupe la parcelle 5 du quartier Est. Le bâtiment principal bordant la chaussée matérialisée par la route actuelle correspond à la construction initiale. Il est accessible par une large entrée et se compose du sous-sol, surmonté d’un local qui ouvre sur le portique, et d’une vaste salle. A l’arrière, l’espace principal s’ouvre par trois portes qui donnent sans doute vers un espace extérieur. Fig. 21 Bliesbruck , bâtiment 5. Support de vase en céramique (annexe n o 163), découvert dans le local 10. Hauteur 14 cm. Conser vation d 'archéologie du Département de la Moselle. Plus tard, le bâtiment principal est complété par la construction constituée des pièces 6 à 10 et accessible par la porte principale arrière. L’aménagement d’une cour enclose empierrée délimitée par des murs en pierre et occupée essentiellement par trois puits et par un bâtiment correspond sans doute à une autre phase d’aménagement. C’est dans celle-ci que l’ensemble est touché par les destructions comme le montrent les couches scellant la plupart des sols ainsi que certains puits. 48 On peut reconstituer une bande jaune clair bordée par un filet rouge ocre d’un côté et par un filet blanc doublé d’un filet marron de l’autre. Quelques minces indices suggèrent la présence de motifs figurés traités en vert et en rose. 49 Les empierrements sont particulièrement bien construits à l'aide de petites dalles calcaires semiéquarries placées en hérisson. Des blocs de plus grande taille marquent la limite avec le chemin. 50 Diam. ouverture 2,50-2,70 m; diam. fond 1,60 m, prof. 4,30 m. 51 Le premier, d'ouverture légèrement elliptique (1,50!1,30 m) et des parois verticales atteint une profondeur de 2,70 m. Une rigole bordée de dalles posées de chant et réalisée en moellons calcaires s'y déverse. Le second a une ouverture ovale (1,90!1,70 m) et atteint 3,10 m de profondeur avec des parois bien verticales. 52 Ce portique en appentis délimité à l’ouest par deux murs, peu épais encadrant une ouverture, marquée par deux gros blocs et se trouvant dans l'alignement du chemin. Du côté sud, un alignement de blocs de calcaire et un socle maçonné marquent la limite de l'empierrement. Architecture et fonction de l’établissement 173 La couche d’occupation initiale du bâtiment principal a livré une série monnaies essentiellement frappées sous Antonin le Pieux et Marc-Aurèle et de la sigillée datable au plus tôt du troisième quart/fin du IIe siècle (Drag 45, Drag 31, Drag 32, Drag 36, Drag 40, Curle 11, Drag 42) mais les agrandissements progressifs sont difficiles à dater53. Le mobilier céramique considérable provenant des sols les plus récents et des couches de destruction est caractéristique de l’ « horizon » Niederbieber. Les couches de destruction recelaient également plusieurs monnaies. Les plus récentes sont un antoninien de Gallien (frappé entre 260 et 268) et trois antoniniens de Claude II et de Tetricus I (frappés entre 268 et 270 et en 273)54. Restitution architecturale et de l’équipement Le bâtiment principal présente des murs principaux plus larges (0,60 m contre 0,50-0,55 m) que dans les autres bâtiments des quartiers de l’agglomération, avec à l’extérieur un retrait en chanfrein oblique, technique attesté uniquement dans les thermes publics55. Séparé des unités voisines par des ambitus, le bâtiment est très probablement bordé d’un portique qui doit avoir un certain caractère monumental56. Il convient de restituer une toiture d’un seul tenant, à deux versants et pignon donnant vers la rue57. Il est probable qu’un étage existait au-dessus du portique et au-dessus des pièces qui se trouvent en façade58. Le local 3 pour lequel aucun sol n’a été mis en évidence pourrait correspondre à la cage d’escalier pour accéder à cet étage qui s’étendait au-dessus du portique. Dans la première phase, on accède depuis l’entrée au rez-de-chaussée constitué d’une vaste salle de 8!6 m59 et à un étage couvrant une superficie de l’ordre de 11!9 m. Le sous-sol est accessible depuis la salle 1. De cette pièce on accède à la pièce chauffée. La grande salle 1 ne pouvait, en revanche, être étagée en raison de l’absence de piliers ou de supports qui auraient pu soutenir une telle superstructure. La couche de destruction a livré un mobilier considérable en particulier une vingtaine d’amphores à laquelle il faut sans doute ajouter celles découvertes dans le comblement du sous-sol. Cette vaste salle a donc, outre une fonction de cuisson donnée par le vaste foyer ouvert, une fonction de stockage, confirmée par ail- 174 leurs par la découverte d’un amas de céréales carbonisées. L’absence de mauvaises herbes et des balles des céréales semble indiquer qu’il s’agit d’un produit fini, ayant traversé toute la chaîne opératoire nécessaire à sa préparation. Du point de vue archéobotanique, on est en présence d’une aire de stockage car aucun des sous-produits générés par la proximité d’une aire de battage ne figure dans l’échantillon étudié. Il faut donc restituer dans cette vaste salle des aménagements (casiers à amphores etc.) destinées à ce stockage et sans doute un grenier à céréales. Par ailleurs, les céréales découvertes dans la fosse FS2 portent la plupart une dépression dorsale qui témoigne qu’elles avaient commencé à germer au moment de la carbonisation. D’autres caryopses sont aplatis et presque totalement vides de grain. Cet état suggère que ces céréales étaient destinées à la fabrication de la bière pour laquelle elles sont humidifiées pour faciliter la germination. Cette salle recelait donc sans doute également une brasserie. La source de chaleur qui aurait pu servir à sécher le grain germé ne peut être localisée60. Une meule brisée découverte dans le comblement du sous-sol et une autre meule provenant du local 7 ont pu servir à broyer le malt avant la fermentation et le brassage qui a pu se faire dans un chaudron au-dessus du grand foyer. L’un des aménagements importants de cette salle est la longue fosse rectangulaire61. Les données suggèrent que son bord méridional était constitué d’un élément en bois, sans doute une sablière qui soutenait une séparation, cloison ouverte partiellement ou fermée. En tenant compte de l’ensemble des données, il est possible d’y voir une écurie dont le sol était constitué d’un plancher qui couvrait la fosse et qui s’appuyait sur la sablière, la rangée de blocs centraux et le solin parallèle au mur nord du bâtiment. La largeur de cet espace serait alors de 2,5 m ce qui serait tout à fait suffisant pour accueillir des chevaux installés perpendiculairement à ce fossé. Plusieurs arguments vont dans ce sens: premièrement la nature du sédiment qui comblait la fosse qui avait un caractère organique proche de ce qu’on retrouve dans des latrines et deuxièmement l’empierrement qui part de l’entrée en façade du bâtiment et qui longe la fosse présente des traces de légères ornières plutôt irrégulières. Or vu son tracé marqué par un rétrécissement et une forte inflexion à hauteur du local 3, l’hypothèse que les ornières soient dues au passage de charrois paraît peu vraisemblable, mais le passage d’un cheval semble tout à fait possible. Il s’y ajoute un troisième J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? argument – la découverte dans la partie centrale de la salle, à proximité de la fosse et dans la couche de destruction, d’éléments de harnachement appartenant à un seul équipement. Les exemples qui peuvent être amenés à titre de comparaison se rapportent à des camps militaires62. Ces installations se caractérisent par des fossés de «drainage» ou rigoles à purin. Ces fossés étaient recouverts de planchers très robustes, en raison du poids des chevaux, et peu perméables. L’épaisseur des litières a sans doute empêché qu’une quantité importante de purin ne s’écoule dans les fossés qui avaient donc surtout pour fonction d’éliminer l’humidité. En milieu civil les données pour des écuries sont mal connues63.Il pourrait aussi s’agir de latrines collectives, mais la largeur du fossé paraît trop importante et semble exclure cette hypothèse. Depuis la vaste salle du bâtiment principal on accède au local 7 dont la fonction est difficile à déterminer: il pouvait s’agir d’une simple resserre ou d’un espace de stockage. La porte centrale donne accès au corps de bâtiment dont les pièces aux parois peintes et chauffées par des foyers se distribuent de part et d’autre d’un couloir central également décoré d’enduits peints. Le local 8 est équipé d’une banquette peinte et on y a retrouvé trois clefs se rapportant sans doute à des meubles64 qui se trouvaient dans cette pièce. La qualité de ces clefs et la technicité du système de fermeture suggèrent que le contenu de ces éventuels meubles avait un caractère important. Ces meubles pouvaient être encastrés dans la paroi et soutenus par la banquette peinte. Le local 10 est équipé d’un foyer et d’un four à coupole. Ce type de four a pu servir à la cuisson de pain mais a pu servir à la cuisson d’autres aliments. La qualité de l’aménagement et la propreté relative autour du four suggère qu’il pouvait s’agir d’une sorte de coin-cuisine pour réchauffer des nourritures toutes prêtes. De ce corps de bâtiment au caractère résidentiel marqué, on sort vers une cour empierrée caractérisée par la présence de trois puits en pierres sèches, type de structure très présent dans l’agglomération, en général dans les espaces ouverts qui prolongent les constructions dans les quartiers65. Leur fonction principale est celle de structure de rejet, en particulier pour les déchets organiques. Ils ont également pu servir à évacuer les eaux pluviales. Le bâtiment qui occupe l’angle nord-est se caractérise par un large ressaut et l’absence ca- ractérisée de sol, ce qui pourrait indiquer qu’il était doté d’un plancher. Sa fonction est difficile à restituer, mais sa position en fond de parcelle suggère qu’il s’agissait d’un espace utilitaire, remise, lieu de stockage etc. Vers une interprétation de l’établissement Pour réfléchir à la fonction des locaux comme ils se présentaient dans leur état avant leur destruction au IIIe siècle, il convient de confronter les données concernant l’architecture et l’équipement à celles fournies par le mobilier. Pour ces dernières, il faut être prudent. La destruction ne marque pas la fin de l’occupation dans la parcelle. Après ces vicissitudes, le bâtiment a été réutilisé, ce qui a sans doute donné lieu à la récupération d’un certains nombre 53 Le remblai antérieur au plancher du local 7 recelait une monnaie à l'effigie de Marc Aurèle (Inv. 930133; frappée en 173/174). 54 Il convient de préciser que la partie supérieure de la couche de destruction du 3 e quart du III e s. a été perturbée par les occupations postérieures. Il est donc difficile d’attribuer certaines monnaies à cette phase ou à celle qui suit. 55 Petit 2000, 65-86. 56 Devant le bâtiment qui occupe la parcelle 1 de ce quartier et celui qui le prolonge au nord, le portique était marqué par d’imposantes bases en grès, de section carrée et même hexagonale. 57 Les critères permettant de restituer les toitures ont été exposées dans Petit 2005a, 98s.; cf. Kaiser/Sommer 1994, 344-350 avec bibliographie. 58 Pour la restitution des portiques, voir Petit 2005a, 100s.107-110. Plusieurs chercheurs restituent des étages au-dessus des portiques; cf. en particulier Olivier 1988. 59 La salle qui surplombait le sous-sol s’étendait sans doute jusqu’au mur méridional du bâtiment. 60 Dans une réflexion précédente, nous avions envisagé que le petit hypocauste coincé à côté du sous-sol pouvait correspondre à un séchoir: Petit 2005a, 133-138. 61 Lors du creusement de la grande fosse rectangulaire planchéiée à l’extrémité est, sa superficie a été réduite. 62 Grönke 2006 avec bibliographie; pour des exemples d’écurie: Kemkes/Scheuerbrand 1999. 63 Mais il convient de dire que pour cet article la recherche bibliographique a été peu poussée. M.-H. Corbiau qui a présenté en juin 2009 au colloque «Les structures architecturales de l’économie romaine en Gaule et dans les provinces voisines» une communication sur «Les relais: un équipement au service de l’économie en Gaule septentrionale» n’a pas livré de données concernant l’aménagement et la localisation précise des écuries dans ce type d’établissement. 64 Lambert 1994, 95-104. 65 Petit 2005a, 97 en particulier. Architecture et fonction de l’établissement 175 Fig. 22 Bliesbruck , parcelle 5. Comptage total (en NMI) de la céramique provenant de la couche de destruction. armoires dont le système de fermeture sophistiqué caractérisé par des clefs en alliage cuivreux montre le caractère «précieux» du contenu. L’espace ouvert qui prolonge la parcelle est occupé par un vaste bâtiment, peut-être de stockage et se caractérise par la présence de trois puits en pierres sèches en fonction de manière contemporaine. Dans toutes les autres parcelles n’existe qu’une seule structure de ce type à l’arrière du bâtiment69. Le mobilier d’éléments puis à l’aplanissement de la couche de destruction. Tout ce qui a été découvert par exemple dans le sous-sol ne provient donc pas uniquement de celui-ci et des pièces qui le surplombaient, mais peut-être aussi des espaces voisins. Une analyse plus fine de la stratigraphie permettrait peut-être de préciser cela. Trois aspects permettent d’approcher la fonction de l’établissement: l’aspect architectural, le mobilier et les restes alimentaires retrouvés. L’aspect architectural et fonctionnel L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est constitue la plus importante construction «privée» de l’agglomération, en l’état actuel de la recherche: 580 m2 de surface couverte au rez-dechaussée, 680 m2 en incluant l’étage de façade66. Son plan se différencie de ceux des autres constructions et par ailleurs le sous-sol a une superficie plus importante que les autres locaux du même type67. Les locaux de façade se prolongent par une vaste halle à fonction économique dont une partie est peut-être occupée par une écurie. Outre sa fonction de cuisson alimentaire donnée par le grand foyer et de stockage comme l’indiquent le nombre d’amphores et les céréales carbonisées, elle a aussi pu abriter une brasserie. L’établissement se caractérise aussi par une partie «résidentielle» de 150 m2 dont les locaux sont décorés d’enduits peints d’excellente qualité, même le couloir. Le décor reconstitué montre une division tripartite qui, si elle est courante à Pompéi, est plutôt rare en Gaule68. L’un des locaux pourrait avoir abrité des 176 Cet établissement a livré un mobilier, notamment de la céramique (fig. 22), quantitativement très important. Une partie importante de la vaisselle en céramique, en particulier les gobelets à boire, provient du comblement du sous-sol. Vu la manière dont le bâtiment a été réoccupé dans l’Antiquité tardive et l’existence d’un étage, ce lot important ne pouvait donc pas uniquement provenir de la pièce en rez-de-chaussée recouvrant le sous-sol. L’hypothèse qu’il pouvait s’agir d’un magasin de vente de poteries peut être éliminée car beaucoup de céramiques culinaires, en particulier les mortiers présentent des traces d’utilisation. La grande salle a également livré beaucoup de céramique mais une majorité de vaisselle culinaire. On est donc en présence d’un ensemble lié à la préparation et à la consommation d’aliments et de boissons. La vaisselle de table en céramique est complétée par des récipients plus luxueux en métal et en verre. Dans les locaux de la partie «résidentielle», la céramique est pratiquement absente et seuls quelques récipients y sont attestés: une dizaine de récipients en verre, nombre nettement plus important que dans toutes les autres constructions à la même époque70 et deux «supports de vase» à décor architecturé dont la fonction exacte ne nous est pas connue. Ces objets en terre cuite ou en pierre, creusés en cône ou de façon arrondie et réunis sous cette appellation se trouvent principalement en Gaule de l’Est et dans les Germanies, essentiellement en contexte domestique, mais aussi dans des sanctuaires71. L’établissement se caractérise aussi par la quantité de monnaies retrouvée dans le bâtiment principal. Certes, nous avons pris en compte ici tous les niveaux d’occupation de ce bâtiment, mais leur nombre dépasse nettement ce qui a été retrouvé dans les autres bâtiments de l’agglomération72. Il s’agit donc de monnaies perdues ce qui suggère une fréquentation importante de ce bâtiment. J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? Plusieurs outils pour travailler le bois proviennent également de la couche de destruction. Les éléments de harnachement, nombreux dans la couche de destruction, montrent la présence du cheval dans cet établissement. Certes des éléments de harnachement ont été retrouvés dans beaucoup d’autres bâtiments de l’agglomération mais plutôt de manière isolée. La qualité de l’ameublement de l’établissement est attestée par les clefs découvertes dans le local 8, mais surtout par la garniture de coffre en alliage cuivreux dont la finesse de fabrication et l’iconographie indiquent qu’il s’agit de pièces plutôt exceptionnelles. Des exemples qui rassemblent les trois composantes (dauphins encadrant un buste et flanqués de deux lions de mer) sont très rares73. La découverte de figurines animales en bronze suggère la présence de représentations divines – ce sont d’ailleurs les seules statuettes en bronze du site. La présence d’un embout de trompe est également remarquable. Ce type d’instrument était utilisé dans différents contextes, militaire, cérémonies officielles, jeux de l’amphithéâtre et du cirque et cérémonies funéraires et cultuelles74. Mais les pièces les plus remarquables sont sans doute les deux longues tiges en fer, en forme de pointe, à emmanchement à douille, dont les extrémités portaient des éléments en alliage cuivreux. Ces pièces étaient sans doute emmanchées sur des hampes en bois et s’apparentent à des enseignes. Elles sont incomplètes et difficiles à classer typologiquement mais elles ne correspondent sans doute pas aux enseignes dites « lances de bénéficiaire » dont les feuilles sont souvent percées de deux orifices ou de deux fentes et dont l’interprétation reste d’ailleurs discutée: insignes de soldats détachés des légions en service extérieur auprès des gouverneurs pour occuper des charges subalternes (frumentarii, speculatores et beneficarii) liées au contrôle en matière d’économie et de commerce ou au respect du droit, ou emblèmes de collèges réunissant des soldats (voire des vétérans) occupant ce type de charges comme le suggère la variabilité morphologiques de ces enseignes et leur répartition75. Leur état de conservation incomplet, en particulier l’absence de la partie supérieure ne permet pas non plus de les comparer aux rares enseignes, parfois décorées de figures animales ou divines, pour lesquelles le contexte indique leur caractère cultuel ou votif76. La quantité et la qualité des aliments et des boissons Les ossements d’animaux étudiés donnent quelques indications sur les viandes consommées dans le bâtiment77. Parmi les ossements, il n’y a pas une grande quantité de déchets d’abattage, ce qui suggère que les viandes consommées étaient préparées ailleurs. L’apport de viande provient essentiellement des mammifères domestiques de boucherie (fig. 23); la proportion de viande de porc, la plus chère, est relativement importante. L’essentiel des viandes consommées est donc plutôt de bonne qualité (fig. 24). Mais la quantité et la qualité des nourritures et des boissons présentes au moment de la destruction sont aussi indiquées par les récipients de stockage et de conservation qui proviennent du bâtiment (fig. 22). A ces récipients il convient peut-être d’ajouter les bouteilles en verre ou les cruches à deux anses en céramique qui ont également pu servir à transporter des boissons ou des liquides alimentaires. Parmi ces produits alimentaires, certains présentent un caractère exotique si l’on en juge par les découvertes comparables faites en Gaule du Nord, à commencer par les olives du Picenum. Des témoignages de Martial et de Pli- 66 La surface couverte dans les bâtiments du quartier Ouest et Est varie entre 200 et 400 m 2. Seul le bâtiment qui occupe la parcelle 8 du quartier Est a une superficie qui approche celle de l’établissement objet de notre étude: Petit 2005a, 143. 67 Il couvre 34 m 2 contre 15-20 m 2 en moyenne. 68 Par ailleurs la partie haute se caractérise par un décor que l’on retrouve habituellement en partie basse: Mastrobattisata/Monier 2007, 143-145. 69 S’il y en a plusieurs comme dans le bâtiment 1 du quartier Est, ils se succèdent et correspondent à des déplacements rendus nécessaires par l’agrandissement du bâtiment. 70 Bolly 2004/2005, 62-66.68-71. 71 Ebnöther (in Vorber.) chap. 5.6.1. 72 La répartition des monnaies par bâtiment n’a pas été étudiée dans l’ouvrage sur les monnaies de l’agglomération (Gricourt/Naumann et al. 2009) mais le catalogue permet de vérifier cette assertion. 73 On peut citer une poignée découverte à Spire avec un buste de Minerve (Menzel 1960, pl. 55, 88) et une autre provenant du camp de Zugmantel avec un buste de personnage bachique (Jacobi 1930, 49, pl. IX, 23). 74 Vendries 1993; Alexandrescu 2009 avec bibliogrphie. 75 Ebnöther (in Vorber.) 248-252 avec bibliographie; Nelis-Clément 2000, 285-288. 76 Ebnöther (in Vorber.) 247s. 77 Schoon 2006, 191-204 et utilisation des données de ce travail. Architecture et fonction de l’établissement 177 Fig. 23 Bliesbruck , bâtim ent 5. Répar tition en pourcentag e du poids, du nombre des ossements et en NMI des mammifères domestiques de boucherie. D’après Schoon 2006, 233 tab. A9. Fig. 24 Bliesbruck , bâtim ent 5. Répar tition en pourcentage de la qualité de viande de boucherie dans l’établissement. A: meilleure qualité; B: à cuire; C: déchets. D’après Schoon 2006, 27 tab. 144. ne l’Ancien78 témoignent de la qualité qui était reconnue aux olives du Picenum , mais ils sont nettement antérieurs au IIIe siècle. La question qui se pose est de savoir s’il s’agit d’une importation d’olives transportées dans ces récipients, ce que suggère la nature de la pâte, ou une fausse marque ou un label de qualité. Mais quoiqu’il en soit, cette découverte témoigne de la consommation dans ce bâtiment d’olives de qualité, ce qui ne se retrouve dans aucun autre bâtiment fouillé dans l’agglomération. D’autres produits ont aussi ce caractère « exotique », l’huile africaine79 et le vin grec80 qui sont présents à côté de l’huile de Bétique et du vin de Gaule du Sud. En guise de conclusion provisoire Une auberge… Dans l’ouvrage «Bliesbruck-Reinheim, Celtes et Gallo-Romains en Moselle et en Sarre » nous avons proposé d’identifier cet établissement comme une auberge, située en plein cœur de l’agglomération, non loin du centre public. Plusieurs arguments vont dans ce sens81. La quantité importante de vaisselle à boire et de vaisselle de cuisson provenant de la couche de destruction en est un. La prédominance relative de chacune des catégories suggère une taverne en façade vendant boissons et aliments. La nature de la paroi de façade de ce local n’est pas connue, mais il est tout à fait envisageable de restituer un système de fermeture de boutique comprenant une entrée directe dans le local. Les aliments et les boissons vendus dans la taverne étaient alors préparés et stockés dans la vaste halle où l’on brassait également de la bière. Une partie de cette vaste salle pourrait être constituée par une écurie qui permettait d’abriter les chevaux des voyageurs, ce qui explique aussi la découverte des éléments de harnachement. Le grand nombre de monnaies, témoignant aussi de la fréquentation de cette halle, va dans le même sens. Pour les locaux décorés d’enduits peints, il pouvait s’agir des arrière-salles de la taverne où certains clients pouvaient se restaurer dans le confort et la tranquillité. Un étage avec des chambres est également envisageable. 178 Aucune auberge n’est attestée avec certitude en Gaule ou dans les Germanies en l’état actuel de la recherche, même si cette identification a été proposée pour plusieurs bâtiments82. Outre des critères comme la localisation et l’équipement des locaux, elle repose principalement sur la spécificité du spectre de la céramique qui se caractérise en particulier, soit par la sur-représentation de gobelets à boire, soit plus généralement par celle de la vaisselle de table. Les aspects paléozoologiques n’ont été pris en compte qu’à Augst. Il reste pourtant à poser la question si des assemblages de céramique «spécifiques» caractérisent vraiment une auberge ou une taverne. Même si l’on admet que dans de tels établissements de grandes quantités de nourriture sont préparées, cela n’implique pas forcément qu’elles soient servies à un grand nombre de clients ou de convives en même temps et nécessitent ainsi un service de table important. En plus, la préparation de grandes quantités de nourriture dans une taverne ou une auberge nécessite des installations et de la vaisselle culinaire et de stockage adaptées. Dans le cas où il ne s’agit que d’un débit de boissons, doivent au moins exister de grands récipients de stockage et de conservation, s’il ne s’agit pas de tonneaux. L’assemblage du bâtiment 5 caractérisé par la quantité importante de vaisselle à boire et de vaisselle de cuisson – du bâtiment 5 correspond donc à ces critères généralement admis qui, il faut le reconnaître, ne sont guère précis. Pour tenter de mieux répondre à la question de la fonction sur la base du spectre de la céramique, il est possible de le comparer avec des assemblages provenant d’autres bâtiments de l’agglomération pour lesquels la fonction a J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? Fig. 25 Bliesbruck , bâtiment 5. Comparaison de la répar tition des différentes catégories fonctionnelles de céramique provenant des bâtim ents 5, 6 et 7 du quartier artisanal Ouest, des boutiques 19/20, 21, 26, 22 et 23 du com ple xe des therm es et de l’établissement de la parcelle 5 du quartier Est. pu être établie par leur localisation ou leur équipement. Nous allons le comparer ainsi avec des inventaires provenant de trois bâtiments du quartier Ouest (5, 6 et 7) où ont été identifiés des métiers de bouche ou de l’artisanat alimentaire83 ainsi que des inventaires provenant des boutiques du complexe des thermes où ont été identifiées des tavernes (fig. 25)84. La comparaison de ces différents assemblages de céramique suggère la spécificité de celui provenant du bâtiment 5 du quartier Est. Le nombre de récipients est nettement plus important que dans les inventaires de comparaison. Les différences portent également sur la proportion de la vaisselle liée au service de la boisson nettement plus importante dans le bâtiment 5 du quartier Est (sauf dans le bâtiment 7 du quartier Ouest où elle est également très forte) et sur celle de la vaisselle de table (consommation et service de la nourriture) nettement plus faible. Il faut en particulier noter dans tous les inventaires de comparaison la faible représentation des cruches pourtant si nombreuses dans le bâtiment 5 du quartier Est, ce qui pose naturellement la question de leur fonction. En revanche la proportion de céramique culinaire s’inscrit dans la fourchette des autres inventaires. Dans le bâtiment 5 du quartier Est, la quantité de nourritures et de boissons stockées est également nettement plus importante. Dans les boutiques des thermes ou les bâtiments du quartier Ouest, les amphores sont très rares et il s’agit principalement d’amphores régionales. Par ailleurs les produits «exotiques» sont totalement absents. En guise de conclusion provisoire Le spectre de la céramique du bâtiment 5 du quartier Est va donc plutôt à l’encontre de l’hypothèse d’une auberge, tout comme d’ailleurs d’autres données. L’établissement, s’il est parfaitement inséré dans le tissu de l’agglomération témoigne, par ses dimensions, son architecture, son aménagement et son mobilier, de l’aisance de son éventuel propriétaire, une aisance plus importante que celle de tous les autres artisans-commerçants présents dans l’agglomération. Le corps de bâtiment résidentiel pose également difficulté pour cette interprétation: pourquoi des pièces aussi luxueuses au regard des standards de l’agglomération pour servir d’arrière-salles à une auberge? Pourquoi ce corps serait-il doté d’une petite cuisine parfaitement aménagée et insérée dans l’une des pièces? Quelle est la fonction du local 8 dans un tel contexte? Enfin, comment expliquer la présence d’un instrument de musique et de deux enseignes, sauf à dire que la ou les personnes qui les portaient étaient de passage dans l’établissement 78 cf. les citations relevées dans: Albrecht 1998, 325s. 79 La consommation de cette huile est très marginale en Gaule du Nord-Est par rapport à celle de Bétique, mais Bliesbruck est l’une des rares agglomérations secondaires où cette présence est signalée. 80 Cette production est plutôt rare dans les contrées septentrionales au III e s. 81 Petit 2005a, 133-138. 82 p. ex. à Schwarzenacker (Kolling 1993, 73s.), à Augst, Insula 5/9 (Berger 1998, 169-171) et près des Thermes des Femmes (Hoek 1991) ou encore à Krefeld-Gellep (Reichmann 2002). 83 Petit 2005b. 84 Petit 2000, 137-145.390-397. 179 au moment où il a été détruit et qu’elles n’ont pu sauver ces précieuses pièces. Les deux enseignes sont incomplètes et ne peuvent en l’état être comparées à un type connu (cf. supra). Il en est d’ailleurs de même pour une enseigne découverte à Schwarzenacker, agglomération voisine de Bliesbruck, dans le bâtiment doté d’un sous-sol monumental. L’identification de ce bâtiment comme lieu de réunion d’une association est généralement admise au vu de la découverte de cette enseigne, des caractères architecturaux exceptionnels du sous-sol et de la découverte d’un ensemble remarquable de statuettes en bronze, en particulier un Génie du Peuple Romain de facture rare85. Même s’il n’est pas possible de proposer des comparaisons précises pour les pièces de Bliesbruck, leur forme et leurs matériaux permettent néanmoins de les associer à la catégorie des enseignes86, qui ne sont pas forcément à mettre dans un contexte militaire et qui peuvent aussi avoir une fonction cultuelle, même en contexte militaire, et donc avoir leur place dans un bâtiment appartenant à une association professionnelle et cultuelle comme c’est le cas à Schwarzenacker. C’est cette deuxième interprétation qui va être envisagée dans la suite. …ou un lieu de réunion d’une association De telles associations constituaient un phénomène urbain, d’abord en Italie, puis dans les provinces romaines, auquel bon nombre d’habitants prenaient part87. L’importance et les moyens financiers de ces associations étaient très variables, donc leurs lieux de réunion pouvaient être de dimensions et d’architecture très diverses. En l’absence d’inscriptions, ils sont difficiles à repérer dans les tissus urbains. Ils présentent parfois des plans qui ne sont pas très différents de ceux des bâtiments publics ou des maisons privées. Ils s’en distinguent pourtant parfois par une superficie plus importante et par des aménagements particuliers, un vaste soussol, de vastes salles de réunion, la présence de thermes, d’une cuisine bien aménagée et d’aménagements cultuels. Les bâtiments pouvaient aussi avoir un rôle commercial et artisanal. Ces établissements sont les lieux de réunion des membres investis d’un pouvoir dans l’association et on y organisait régulièrement banquets et beuveries, fêtes vouées aux dieux 180 tutélaires, en l’honneur de l’empereur ou des patrons, réunissant l’ensemble des membres. L’établissement qui occupe la parcelle 5 présente un certain nombre de caractères permettant cette interprétation. S’il se fond dans le tissu urbain de l’agglomération, il s’en distingue par ses dimensions, ses aménagements et son mobilier. Le sous-sol dans lequel, vu la localisation de la découverte, se trouvaient sans doute les deux enseignes est plus vaste que dans les autres maisons, tout en présentant des aménagements similaires. La fonction cultuelle de ces sous-sols est admise par plusieurs auteurs, parfois démontrée88. Au-dessus de ce sous-sol, au rez-de-chaussée et à l’étage, se trouvaient de vastes espaces qui ont pu être, au vu du mobilier découvert dans le comblement du sous-sol, des salles ou se déroulaient fêtes et banquets. L’espace résidentiel décoré d’enduits peints est également très vaste et caractérisé par la présence d’une petite cuisine bien aménagée, à savoir un four à dôme desservi à partir d’une petite chambre de service. Si ce type de four est courant sur le site89, aucun n’est aménagé de cette manière. La présence de cuisines à côté d’espaces de réception est une des caractéristiques des lieux de réunion d’associations90. Le local 8 de ce corps de bâtiment a livré des données suggérant la présence de meubles fermés à clef mais n’a pas livré de mobilier qui aurait pu y être conservé. Le contenu était donc périssable et on peut envisager qu’il ait pu s’agir d’archives, celles de l’association, qui étaient conservées dans ce type de bâtiment. Dans le cas de l’hypothèse examinée ici, la vocation festive, conviviale est pleinement documentée par la vaisselle retrouvée dont l’assemblage qui, comme on l’a vu plus haut, se différencie nettement de ceux des tavernes des thermes ou des bâtiments où l’on produisait et vendait des nourritures dans le quartier Ouest. Il convient pourtant d’être prudent car le faciès d’un service à banquet ne peut être caractérisé que par des contextes qui ont pu être interprétés avec une bonne certitude. Dans les mithrea par exemple91, la vaisselle à boire est souvent présente à une proportion de 20 % et les cruches sont bien représentées ce qui correspond à l’assemblage de notre bâtiment, mais les amphores manquent, ce qui n’est pas le cas ici. Mais mis à part ces caractères, les assemblages des mithrea peuvent différencier de manière importante. A Riegel par exemple, il faut signaler la grande quantité d’assiettes (plats à cuire) alors que les pots sont peu représentés. J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? La quantité de vaisselle provenant du bâtiment du quartier Est et la nature de son assemblage céramique suggère des banquets où un nombre important de convives étaient présents. La vaisselle à boire provient essentiellement du comblement du sous-sol. Etait-elle conservée dans la salle du rez-de-chaussée qui pouvait, vu son ouverture vers le portique, correspondre à une taverne ou à l’étage qui aurait pu servir de salle de réunion et de banquet? Les deux hypothèses ne sont d’ailleurs pas contradictoires puisque les bâtiments abritant ces associations étaient aussi le siège d’activités commerciales et artisanales. Parmi cette vaisselle à boire se trouve au moins un récipient du type Nied 32c avec une taille hors norme, 24 cm de haut, soit le double ou le triple de ce qui est habituel pour ce type de gobelet. Malheureusement il ne porte aucun signe particulier: il peut néanmoins être comparé avec celui découvert dans le vicus de Bern-Enge qui porte un décor à la barbotine suggérant qu’il a été commandé par la corporation des foulons de ce vicus92. S. Martin-Kilcher et Ch. Ebnöther ont restitué de manière convaincante et suggestive la manière dont ce type de récipient a pu être utilisé pendant le banquet. D’autres données posent plus de difficultés dans le cadre de cette interprétation, comme par exemple la présence de tout un ensemble d’outils pour travailler le bois. La question importante est la présence du cheval dans cet établissement. La présence d’une écurie n’est (en l’absence de comparaisons convaincantes et d’analyses chimiques) qu’une hypothèse mais, en revanche, les éléments de harnachement sont bien présents par deux équipements découverts dans la couche de destruction. S’agit-il d’équipements militaires ou civils, la question est toujours ouverte93 même si l’aspect militaire est privilégié. Cette association est-elle liée d’une manière ou d’une autre à cet animal, à travers ceux qui l’utilisent ou faut-il envisager la présence de militaires et donc d’autres hypothèses pour la fonction de ce bâtiment? La fonction de l’établissement n’est donc pas aujourd’hui clairement déterminée, mais il convient de noter qu’il présente plusieurs points communs avec le bâtiment au sous-sol monumental de Schwarzenacker. En effet, les deux bâtiments présentent un plan qui se différencie de ceux des maisons voisines: à Schwarzenacker l’établissement occupe l’angle de deux rues et se caractérise par son plan plutôt carré organisé autour d’un grand espace central. Tous En guise de conclusion provisoire deux sont dotés de sous-sols plus vastes que dans les autres maisons, surmontés d’une vaste salle, caractéristique particulièrement marquée à Schwarzenacker. Leur espace de réception, caractérisé par la proximité d’une cuisine, est très développé: à Schwarzenacker, il s’agit d’une vaste pièce chauffée à laquelle est adjacente une batterie de deux fours à dôme. Le stockage en amphores est important; dans le petit sous-sol qui fait partie de l’établissement de Schwarzenacker et qui est voisin de la batterie de fours, a été retrouvée une douzaine d’amphores régionales. Les deux établissements se caractérisent enfin par un mobilier particulier: instrument de musique, cachet d’oculiste, enseigne. Pour les autres mobiliers, la comparaison ne peut malheureusement être faite puisqu’on ne dispose pas de l’inventaire de ce qui a été découvert à Schwarzenacker. Pour l’établissement de Bliesbruck, un travail important reste à faire pour mieux approcher sa fonction, tant au niveau du mobilier qu’il s’agira de mettre en perspective avec des ensembles de comparaison pertinents, que sur les plans architectural et fonctionnel. L’objectif de cette contribution était surtout de le faire connaître pour qu’il puisse être pris en compte dans les recherches. Nous sommes heureux et honorés de pouvoir le faire en l’offrant à Stéfanie Martin-Kilcher, en hommage à son œuvre scientifique et en lui témoignant notre gratitude pour l’attention chaleureuse et amicale qu’elle nous a toujours offerte et pour son soutien fidèle aux recherches menées à Bliesbruck-Reinheim. Jean-Paul Petit Conservation d’archéologie du Département de la Moselle Centre archéologique départemental 1, rue Robert Schuman F-57200 Bliesbruck jean-paul.petit@cg57.fr 85 Kolling 1967; 1993, 90-92. 86 Ebnöther (in Vorber.) 247-253. 87 Sur cet aspect, voir p.ex. Gros 1997; Bouet 2001; Ebnöther 2007. 88 cf. Petit 2005a, 103-106; Ebnöther 2007; Mangin 1981, 233s. 89 Petit 2000, 141-143; Petit 2005, 130s. 90 Bouet 2001, 250-254. 91 cf. Schatzmann 2004, avec bibliographie; Martens 2004. 92 Martin-Kilcher/Ebnöther 2001. 93 voir p. ex. Voirol 2000, 8s.; Bishop 1988, 116. 181 Annexe: le mobilier provenant de l’établissement Dans cet inventaire, les descriptions, comparaisons et références bibliographiques ont été volontairement réduites au strict nécessaire. Les éléments de mobilier ont été étudiés par M.P. Lambert (Lambert 1994) alors que l’identification du mobilier en fer est due à R. Bolidum et H. Böcking. La vaisselle métallique a été étudiée par K. Szabo-Dedecker (étude inédite; les données utilisées sont extraites de cette étude) la vaisselle en verre par A. Bolly (Bolly 2004/2005; inédit. Les identifica tions des récipients découverts sont extraites de son catalogue; les références données ici concernent uniquement les données typologiques). Les identifications des fibules sont extraites du catalogue de la thèse de T.Weisse (Weisse 2007; étude inédite) et l’inventaire des monnaies est extrait du catalogue Gricourt/Naumann et al. 2009. Abréviations utilisées pour la céramique. SIG: sigillée; EN: engobée; MT: métallescente; DOR: à revêtement doré; VRP: à vernis rouge pompéien; DTN: dérivé de terra nigra; FRA: fine régionale claire cuite en mode A; CC: commune claire; RUA: rugueuse cuite en mode A; RUB: rugueuse cuite en mode B; AM: amphore. sous-sol 4 11 2 attaches de seau en alliage cuivreux, en forme d’oiseau à tête retournée et deux ailes déployées, identiques (Inv. 91-0773, 91-0815). Attaches de seau ou de bassin. Büttner 1962, 72 pl. 3,16; Lebel 1959, pl. 1.2. 12 Récipient. Trois fragments de rebord portant un décor similaire. La lèvre est plate fortement épaissie sur la face interne. À 4 mm du rebord supérieur, une ligne de grènetis surmonte une frise incisée (motifs alternés de gouttes et de V) au dessous de laquelle se trouve un alignement de motifs en reliefs striés. Il peut s’agir du rebord d’un bassin ou d’une patère (Inv. 97-0006). 13 Anse de seau de type Hemmoor, en alliage cuivreux. Le jonc est orné d’oves séparées par des anneaux géminés (Inv. 91-0706). Diam. 23,80 cm, diam. du jonc 1,10 cm. Sedlmayer 1999, 98 pl. 46,7; Kapeller 2003, 140.152 pl. 24. 14 Rebord de plat circulaire en alliage cuivreux (Inv. 91-1024). Den Boersted 1956, 33 pl. IV,90; Tassinari 1993, 141 type H. 15 Figurine représentant un canard (Inv. 91-0897). Long. 3,20 cm, haut. 2,50 cm. Décor de récipient en alliage cuivreux. 16 Elément de forme stylisée représentant un oiseau. Long. 2,80 cm. Décor d’un récipient métallique? 17 Cuiller en argent (Inv. 91-0038). Long. 12,50 cm, diam. cuilleron 2,60 cm; Riha/Stern 1982, Taf. 11,110. 18 Couteau en fer, dos et lame parallèle et soie brisée (Inv. 91-0983k). Long. 8 cm. Manning 1985, fig. 28 type 10? Pl. 55,Q30-33. Domaine domestique Mobilier (meubles, coffres etc.) Vaisselle en verre 1 Bouton terminal en alliage cuivreux avec tenon en fer brisé (Inv. 91-0733). Long. 4,40 cm. Elément de mobilier. Boucher/Oggiano-Bitar 1993, no 135. 2 3 pattes de scellement en alliage cuivreux (Inv. 92-0794, 92-0841, 92-1666). Long. 5,40 cm, 4 cm, 2 cm. Elément de coffre ou coffret. 3 Protome de lion en alliage cuivreux. Manche de clef de meuble, de coffre ou de porte? Long. 5 cm, haut. 4 cm. Stahl 1978, fig. 2,15.16; Faider-Feytmans 1979 pl. 104,270-273; Menzel 1960, pl. 39,47.51; Lambert 1994, 94.103s. 4 deux charnières en fer, fiches à brisures (Inv. 91-0886a.b). Charnière de coffre ou de porte. Long. 10,80 cm et 10,20 cm. Manning 1985, fig. 31 type 3, pl. 59,R13. 5 trois charnières plates en fer, à plaques rectangulaires (Inv. 91-0795a, 91-0980a, 91-0980b). Long. 6,20-6,60 cm, larg. 3,80-4,40 cm. Charnière de meuble? 6 Serrure complète en fer (Inv. 91-0792). Dim 6,50!6,50 cm. Serrure de meuble ou de porte. 7 Serrure en fer, plaque arrière (Inv. 91-0804a). Dim. 5,40!4,90 cm. Serrure de meuble ou de porte. 8 Plaquette décorative en os, décorée de cercles concentriques (Inv. 91-0515). Long. 1,90 cm. Placage de coffret? 9 trois fragments de rebords de plateau de table en grès à pied en forme de colonnette. 19 Bouteille en verre, à fond carré ou bouteille cylindrique (Inv. QA. 075). Vaisselle de conservation alimentaire. Isings 1975, forme 50/51/90; Rütti 1991, AR 156-160. 20 Gobelet en verre, à pied balustre rapporté (Inv. QA.149). Vaisselle à boire. Isings 1975, forme 86; Rütti 1991, AR 99. 21 Bol cylindrique à parois verticales (Inv. QA.173). Diam. base 5 cm. Vaisselle à boire. Isings 1975, forme 85b; Rütti 1991, AR 98.1. Vaisselle métallique 10 Passoire en fer. Manche plat en bandeau avec un élargissement ovale à l’extrémité. Diam. 20 cm, long. du manche 24 cm, diam. trous 2-3 mm. Il s’agit d’un modèle plutôt fruste qui ne peut être comparé aux exemplaires en alliage cuivreux beaucoup plus fin. 182 Domaine économique Numéraire 22 Monnaie (Inv. 890173). Sévère Alexandre, denier, Rome, 233. RIC IV/2, Sévère Alexandre 120d rect. (donne c); BMC VI, Sévère Alexandre 930/931; Schaad, Éauze, 533 n° 891073. 23 Monnaie (Inv. 890697). Hadrien, dupondius, Rome, 136. RIC II, Hadrien 828(d ); BMC III, Hadrien 1615; Hill, Coins of Rome, Hadrien 600. 24 Monnaie. Hadrien (Inv. 891154), dupondius, Rome, entre 117 et 138, illisible. 25 Monnaie. Commode (Inv. 891079), sesterce, Rome, 189. RIC III, Commode 545; BMC IV, Commode 640; Szaivert, Münzprägung (161-192), 789/6. 26 Monnaie. Gordien III (Inv. 890755), antoninien, Rome, entre 240 et 243. RIC IV/3, Gordien 86; Le Gentilhomme, Nanterre, 642/670; Schaad, Éauze, 703. 27 Monnaie (Inv. 891191). Gallien. Monnaie très détériorée par le feu. J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? Harnachement 28 Mors de filet en alliage cuivreux à canon en fer articulé composé de deux tiges torsadées, à anneaux circulaires et pièces latérales en forme de lyre (fig. 7). Junkelmann 1992, 11-34. 29 Pendeloque de harnais en alliage cuivreux, à extrémité phallique (Inv. 92-0016). Long. 4,40 cm. Oldenstein 1976, pl. 134,206; Voirol 2000, pl. 18,185; Bishop/Coulston 1993, pl. 112,14. 30 19 rivets d’appliques, tête circulaire plate ou légèrement bombée. Diam. 1,40-1,90 cm. Oldenstein 1976, pl. 40,516-527; Unz/Deschler-Erb 1997, no 2394; Voirol 2000, pl. 19-20,207-234. 31 Applique en forme de coquillage. Long. 4 cm. Voirol 2000, pl. 16,145-153; Oldenstein 1976, 187. 32 5 appliques en forme de peltes, deux tenons. Dim. 2,20!1,80 cm. Schleiermacher 2000, Pl. 8,1-4. 33 Rivet d’applique, tête circulaire à un tenon. Diam. 2,40 cm. Oldenstein 1976, pl. 40,516-527; Unz/Deschler-Erb 1997, no 2394; Voirol 2000, pl. 19-20,207-234. 34 Bouton de harnais à double tête circulaire, légèrement bombée. Diam. 2,10 cm. Voirol 2000, pl. 19,187-192. Instrumentum et outils 35 Balance incomplète en alliage cuivreux, fléau avec anneau prolongé par un crochet (Inv. 91-0895a). Long. 5,50 cm. Mutz 1983, fig. 19.21. 36 Balance incomplète, fléau à anneau prolongé par un anneau aux extrémités enroulées (Inv. 91-0895b). Mutz 1983, fig. 18. 37 Hache en fer, courte, à emmanchement ovale avec languette de protection (Inv. 91-0779). Long. 14,70 cm. 38 Couteau ou couperet en fer, lame à dos droit et tranchant légèrement concave (Inv. 91-0770). Long. 14,40 cm. Boucherie, préparation viande. 39 Poids en pierre (Inv. 91-0092). Long. 11,70 cm. 40 Cachet d’oculiste (Inv. 91-103). Bloc parallélépipédique (long. 3,80 cm) aminci sur une face par la perte d’un éclat. Trois faces portent encore des inscriptions, mais alors que les deux premières sont parfaitement gravées, la troisième est de qualité moindre et correspond peut-être à une réappropriation tardive. DIAPSORICUM OP (BALSAMATUM) / DIALEPIDOSCROC (ODES) / I(ou T) MATTAI. Petit 2005a, 161s. 41 Meule en basalte, complètement fragmentée et éclaté, diam. impossible à déterminer. Domaine personnel Parure 46 trois épingles à cheveux en os, à tête sphérique (Inv. 91-0471, 91-0376, 91-741). Long. 6,20 cm et plus. Béal 1983, A,XX,7. 47 Bracelet en os, section en D (Inv. 91-0551). Riha 1990, type 29 var. 2. Domaine social Ecrire 48 Stylet en fer (Inv. 91-0777). Long. 12,10 cm. Manning 1985, fig. 24 type 2; Schaltenbrand Obrecht 1998, a7.b1. 49 Encrier en sigillée Nied 14. Culte 50 Figurine en alliage cuivreux représentant un bouc debout (Inv. 91-0898). Long. 5,70 cm, haut. 4,50 cm. Elément d’un groupe de Mercure? 51 Figurine en terre cuite, fragment de fauteuil (de type Pistillus, sans doute une imitation) d’une Nutrix assise (Inv. 91-0148). Demarolle 2001, 210. 52 Embouchure d’instrument à trompe en alliage cuivreux (Inv. 92-0153). Long. 6,20 cm et diam. max. 1,70 cm. Militaria ou cultuel (fig. 8). Unz/ Deschler-Erb 1997, pl. 76,2348; Deschler-Erb 1999, pl. 45,868-872. 53 Enseigne? Tige en fer creuse ressemblant à une pointe de lance, longue encore de 80,50 cm, à emmanchement à douille de diam. 3,65 cm. Le diamètre se réduit rapidement à 1,50 cm. Une pointe en bronze brisée, longue de 12 cm, coulée sur le corps en fer caractérise l’extrémité supérieure. A 1,50 cm de l’extrémité, départ de deux pointes plates recourbées vers le bas et diamétralement opposées (fig. 9a). 54 Enseigne? Tige de fer massive en forme de pointe de lance avec emmanchement à douille, long. 93 cm. A la base de la pointe se trouve une manchette soudée (long. 2,30 cm) servant sans doute d’arrêt à une pièce en alliage cuivreux coulée sur la pointe mais qui a disparu. Un fragment en alliage cuivreux, dont l’identification ne peut être faite, découvert à proximité faisait peut-être partie de cette pièce coulée sur la tige en fer (fig. 9b). Céramique (fig. 6) Domaine immobilier 42 Clef en fer à tige creuse en fer (Inv. 91-0888). Long 7,30 cm. Clef de porte. Manning 1985, fig 25 type 9. 43 Serrure complète en fer recelant encore la clef (Inv. 91-0792). Dim. 9,70!9,10 cm. Serrure de la porte du sous-sol. 44 3 éléments en fer: ferrure long 8,90 cm, fiche-anneau long. 7,60 cm et piton avec anneau long 13,10 cm (Inv. 91-0984b, 91-0975b, 91-0803). 45 Un élément de chaîne en fer, deux anneaux en 8 et un en ovale. 55 cat. type techno. consommation/ser vice SIG Drag 31 SIG Drag 32 SIG Drag 33 SIG Drag 37 SIG Drag 27 SIG Lud SM SIG Lud Vd SIG Curle 11 SIG Petit 1989, XXVII SIG Gose 146 DOR Deru 2.15 Annexe: le mobilier provenant de l’établissement nombre 1 3 3 6 1 1 1 1 1 1 1 183 FRA SIG 184 CLA.20 ?Support en anneau ajouré 1 1 salle 1 Domaine domestique consommation/ser vice ou préparation SIG Drag 38a SIG Drag 38b SIG Drag 44 2 3 1 préparation SIG Drag 44 mortier SIG Drag 45 SIG Lud RSM/Curle 21 MO Gose 460 1 5 2 1 cuisson EIF EIF EIF EIF EIF EIF EIF VRP RUA RUA RUA 8 9 20 7 2 24 7 6 1 1 1 Mobilier (meubles, coffres etc.) 56 Bouton terminal en alliage cuivreux, tête sphérique soulignée d’un tore, le tenon en fer n’est pas conservé (Inv. 91-1356). Long. 2 cm. Elément de mobilier. Lehner 1904, pl. XXX,35; Ulbert 1969, 43 no 11. 57 Serrure en fer, plaque arrière (Inv. 91-0749). Dim. 3,70!3,50 cm. Charnière de meuble? Vaisselle métallique Nied 112 Nied 113 Nied 104 Nied 120 Nied 103 Nied 89 Gose 524 VRP.01/Gose 249 CLA1.1/plat CLA1.3/plat couvercle gobelets à boire EN Nied 30a EN Stuart 2 Col EN Nied 32 MT Nied 33 MT Nied 33 barb. MT Symonds 662/664 MT Symonds 621-626 4 5 57 54 1 1 1 ser vice CC CC CC CC CC CC CC 18 1 1 1 2 1 1 de la boisson et de liquides Nied 61 Gose 389 Nied 62 CLA.05/cruche à deux anses Nied 68 Nied 70 CLA.08/cruche à deux anses conser vation/transport CC CLA.09 (cruche-amphore) CC CLA.12. Pot à provision «oliva picena» CC Petit 1988 198, 3/var. Nied 79a CC Gose 427 CC CLA.15/pot à provision 2 2 1 transport/conser vation AM Dressel 20 AM Gauloise 4 AM Dressel 7/11 AM-RH Régionale AM Orientale (vin) 7 1 1 3 1 1 4 58 3 fragments provenant du rebord supérieur d’une casserolle ou d’une patère (Inv. 91-1488, 91-1675, 91-1709). Vaisselle de table. Tassinari 1993, 121, type 6? Vaisselle en verre 59 Bouteille en verre à fond rectangulaire (Inv. QA.056). Vaisselle de table ou de conservation de liquides. Isings 1975, forme 90; Rütti 1991, AR 157. 60 Bouteille à fond rectangulaire ou cylindrique (Inv. QA.073). Vaisselle de table ou de conservation de liquides. Isings 1975, forme 50.51.90; Rütti 1991, AR 156-160. 61 Bouteille cylindrique à anse delphiniforme (Inv. QA.076). Haut. 12,80 cm, diam. du fond 4 cm. Vaisselle de table ou de conservation de liquides ou toilette Isings 1975, forme 100a; Rütti 1991, AR 155. 62 Coupe à panse conique (Inv. QA.119). Présentation des aliments. Isings 1975, forme 80; Rütti 1991, AR 20.2. 63 Bol cylindrique à parois verticales (Inv. QA.170). Diam. ouverture 10 cm. Récipient à boire. Isings 1975, forme 85b; Rütti 1991, AR 98.2. Domaine économique Numéraire: monnaies de la partie orientale 64 Monnaie (Inv. 891192). Empereur indéterminé, dupondius, atelier officiel indéterminé, I er-III e siècle (jusque ca 270). 65 Monnaie (Inv. 920265). Septime Sévère, as coulé, imitation de Rome, 211 ou après cette date. Type RIC IV/1, Septime Sévère 812(a ou b); BMC V, Septime Sévère, Caracalla et Géta 263 ou 263 note; Hill, Coins of Rome, Septimius Severus, 1239. 66 Monnaie (Inv. 910653). Vespasien, as, Lyon, 71. RIC II, Vespasien 486; BMC II, 200 no ‡, Giard, CBN III, Vespasien 808; Giard, Lyon II, Vespasien 45. 67 Monnaie (Inv.910659). Trajan, as, Rome, 100 ou 101. RIC II, Trajan 410, 422 ou 427; BMC III, 154 no ‡ ou 157 no ‡, Trajan 737 et 739; Hill, Coins of Rome, Trajan 89, 92 ou 115. 68 Monnaie (Inv. 910307). Antonin, dupondius, Rome, 144. RIC III, Antonin 668; BMC IV, Antonin 1348; Hill, Coins of Rome, Antonin 599. 69 Monnaie (Inv. 910402). Antonin, sesterce, Rome, 143. RIC III, Antonin 742; BMC IV, Antonin 1638; Hill, Coins of Rome, Antonin 527. 70 Monnaie (Inv. 910061). Antonin, as, Rome, 148. RIC III, Antonin 851; BMC IV, Antonin 1814/1815. J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? 71 Monnaie (Inv. 910663). Antonin, as, Rome, 150-151. RIC III, Antonin 880 var. (effigie); BMC IV, Antonin 1877 ou 1878. 72 Monnaie (Inv. 910666). Faustine I divinisée, dupondius, Rome, entre 148 et 161. Type indéterminé. 73 Monnaie (Inv. 910669). Faustine II, as, Rome, entre 161 et 164. RIC III, Marc Aurèle 1643; BMC IV, Marc Aurèle 982; Szaivert, Münzprägung (161-192), Faustine 15/7. 74 Monnaie (Inv. 910670). Faustine II, dupondius, Rome, entre 161 et 164. RIC III, Marc Aurèle 1625 var. (donne as); BMC IV, Marc Aurèle 968 note; Szaivert, Münzprägung (161-192), Faustine 6/7. 75 Monnaie (Inv. 910667). Marc Aurèle, dupondius, Rome, 172. RIC III, Marc Aurèle 1032; BMC IV, Marc Aurèle 1430 note; Szaivert, Münzprägung (161-192), 236/8. 76 Monnaie (Inv. 910671). Crispine (sous Marc Aurèle ou Commode), dupondius, Rome, entre ca 178 et 182. RIC III, Commode 678; BMC IV, Commode 428 et 430; Szaivert, Münzprägung (161-192), Crispine 11/7. Numéraire: monnaies de la partie centrale 77 Monnaie (Inv. 900118). Trajan, sesterce, Rome, 104 ou 105. Monnaie très usée: revers fruste. 78 Monnaie (Inv. 900280). Lucius Verus, as coulé, imitation de Rome, 163. Type RIC III, Marc Aurèle 1358; BMC IV, Marc Aurèle 1070/1071; Szaivert, Münzprägung (161-192), 52/19. 79 Monnaie (Inv. 900206). Commode, sesterce, Rome, 186. RIC III, Commode 463; BMC IV, Commode 573; Szaivert, Münzprägung (161-192), 699/6. 80 Monnaie (Inv. 900120). Gallien, antoninien, Rome, 267-268. RIC V/1, Gallien 179; Besly/Bland, Cunetio, 1397. 81 Monnaie (Inv. 902079). dupondius, Rome, entre 81 et 96. Type indéterminé. 82 Monnaie (Inv. 910655). Trajan, as, Rome, 100. RIC II, Trajan 417; BMC III, Trajan 740/742; Hill, Coins of Rome, Trajan 90. 83 Monnaie (Inv. 910656). Trajan, as, Rome, 99. RIC II, Trajan 402; BMC III, Trajan 727/728; Hill, Coins of Rome, Trajan 63. 84 Monnaie (Inv. 902081). Trajan, sesterce, Rome, 107. RIC II, Trajan 485; BMC III, Trajan 772/773; Hill, Coins of Rome, Trajan 339. 85 Monnaie (Inv. 900182). Faustine I, as, Rome, 139. RIC III, Antonin 1087; BMC IV, Antonin manque (cf. no 1127); Hill, Coins of Rome, Antonin manque. 86 Monnaie (Inv. 900252). Antonin, as, Rome, 148. RIC III, Antonin 851; BMC IV, Antonin 1814/1815. 87 Monnaie (Inv. 900253). Empereur indéterminé (Marc Aurèle?), as, Rome, IIe siècle. Type indéterminé. 88 Monnaie (Inv. 910668). Faustine I divinisée, dupondius, Rome, entre 148 et 161. RIC III, Antonin 1171(a) rect.; BMC IV, Antonin 1570/1571. 89 Monnaie (Inv. 900213). Faustine II, denier, Rome, entre ca 154 et 156-157. RIC III, Antonin 495(a); BMC IV, Antonin 1099/1101. 90 Monnaie (Inv. 900250). Lucille, dupondius, Rome, entre 164 et ca 166-167. RIC III, Marc Aurèle 1760 var. (donne as); BMC IV, Marc Aurèle 1222/1223; Szaivert, Münzprägung (161-192), Lucille 40/manque. 91 Monnaie (Inv. 900249). Crispine (sous Marc Aurèle ou Commode), dupondius, Rome, entre ca 178 et 182. RIC III, Commode 680; BMC IV, Commode 433; Szaivert, Münzprägung (161-192), Crispine 13/7. Harnachement 92 Un ensemble d’éléments de harnachement en alliage cuivreux (Inv. 91-1210) comprenant (fig. 11). - 50 rivets d’applique à tête hémisphérique, à tenon à extrémité plate. Diam. 0,80-0,90 cm. - deux rivets d’applique, tête bombée circulaire. Diam. 1,20 cm, 1,40 cm. Voirol 2000, pl. 19-20, 205b-206.207-234; Oldenstein 1977, pl. 40, 516-527. - cinque anneaux en alliage cuivreux, de section circulaire. Diam. 1,20 cm, 2,40 cm, 3,10 cm, 3,10 cm, 4,80 cm. - Applique. Tête composée d’une partie circulaire accolée à une partie de forme phallique. Deux tenons plats et circulaires. Dim. 4,20 cm de longueur et 1,50 cm de largeur. Voirol 2000, pl. 18,181a-c. - Applique. Tête composée d’un élément circulaire plat avec une partie centrale hémisphérique à laquelle est accolé un anneau. Long 2,50 cm, larg. 2,50 cm, haut. 1,20 cm. Schleiermacher 2000, pl. 6,13.14. - Anneau rectangulaire, section polygonale, prolongé par une tige de fer. Long. 30 cm pour 2,10 cm de largeur. - six appliques en forme de coquillage simplifié, à deux tenons à extrémité plate et circulaire. Long autour de 3 cm. Voirol 2000, pl. 16, 145-153; Oldenstein 1976, 187. - Applique en forme de coquillage, à deux tenons. Long. 4 cm. Voirol 2000, pl. 16,145-153; Oldenstein 1976, 187. - Applique, tête bombée circulaire, à deux tenons. Diam. 4,30 cm. Voirol 2000, pl. 15,35b-136a. - Elément cylindrique brisé, base percé d’un trou central. Diam. 2,2 cm, haut. 2,2 cm. - deux éléments cylindriques décorés de gorges parallèles. Diam. 2,50 cm, haut. 1,70 et 2 cm. 93 Rivet d’applique en alliage cuivreux, émaillé, tête plate circulaire (Inv. 91-1165). Diam. 1,60 cm, haut. 0,80 cm. Voirol 2000, 82 pl. 21,237. 94 Rivet d’applique. d'applique. Tête circulaire et plate. Il reste un tenon à extrémité circulaire et plate. Voirol 2000, pl. 19-20,205-206.207-234; Oldenstein 1976, pl. 48,516-527. 95 Applique en alliage cuivreux, tête circulaire plate, à deux tenons (Inv. 91-1444). Voirol 2000, pl. 15,135b-136. 96 Applique en alliage cuivreux, tête plate circulaire, à deux tenons (Inv. 91-0736). Voirol 2000, pl. 15,135.136. Instrumentum, outils 97 Ciseau à bois en fer? Lame à bords concaves, emmanchement à soie et virole en alliage cuivreux (Inv. 91-1150). 98 Hache. Œil ovale avec oeillère sur les deux faces. Le dos et la face inférieure s’évasent légèrement vers le tranchant qui est légèrement courbe (Inv. 91-1151). Long. 17 cm, larg. 11 cm. 99 Tarière, tige de section ronde, soie pyramidale, cuiller ovale. (Inv. 91-0902). Long. 30,50 cm, larg. max. 2,70 cm. Manning 1985, fig. 5 type 3, pl. 12,B55; Duvauchelle 1990, 100 no 90. Annexe: le mobilier provenant de l’établissement 185 100 Herminette en fer, lame trapézoïdale formant un angle de 45° avec l’emmanchement; oeil ovale prolongé par un canon sur la face antérieure et deux oeillères triangulaires et courtes (Inv. 91-0899). Long. 22 cm. Manning 1985, pl. 9,B14-B16; Duvauchelle 1990, 20 type 1.92, no 53. 101 Scie à ébrancher, lame courbe, soie en méplat dans le prolongement du dos portant un poinçon illisible (Inv. 91-1124). Long. 45,60 cm, larg. max. 8,50 cm. Jacobi 1974, fig. 12,1.3; Gaitzsch 1980, pl. 44,208. 102 Emporte-pièce en fer. Manche de section rectangulaire, cuiller terminée par un conduit conique avec trou cylindrique (Inv. 91-1116). Long. 11,20 cm. Manning 1985, pl. 16,E33. 118 Aryballe à anses delphiniformes simples (Inv. QA.206). Diam. d’ouverture supérieur à 5,40 cm; haut. 11-12 cm. Toilette, récipient à huile parfumée. Isings 1975, forme 61; Rütti 1991, AR 151.1. Domaine social Jeu 119 Dé en os (Inv. 91-0693). Côté 0,70 cm. 120 2 jetons en os, circulaires (Inv. 91-0406.91-0480). Béal 1983, A,XXXIII,3.5. Céramique Domaine immobilier 103 Charnière en fer, fiches à brisures, à plaque rectangulaire (Inv. 91-1142). Long. 14,20 cm, larg. max. 2,50 cm. Charnière de porte? 104 deux charnières plates en fer, à plaques rectangulaires (Inv. 91-1139, 91-1135). Long. 4,10 cm, 8,40 cm. 105 quatre crochets à fixer en fer (Inv. 91-1232a, 91-0730, 91-0745, 91-0787). Long. 12,80 cm, 9 cm, 8,10 cm, 5,90 cm. 106 Chaîne avec fiche-anneau en fer (Inv 91-1143a). Domaine personnel Parure 107 Fibule en alliage cuivreux, géométrique, circulaire (Inv. 91-0360). Diam. 3,10 cm. Ettlinger 1973, type 45 pl. 14,13; Riha 1979, type 7.13 pl. 61,1608. 108 Bague en alliage cuivreux, anneau circulaire ouvert (Inv. 91-1644). Riha 1990, type 32. 109 Pendentif phallique (?) avec anneau de suspension brisé (Inv. 91-1226). Bertrand 1996, pl. 37, 670.671; Riha 1990, pl. 83,722. 110 Attaches en argent d’un pendentif en forme de disque à décor de filigrane et de granulation. Deux éléments en forme de S à extrémités bouletées. (Inv. 91-0120). Long. 2,30 cm, 2,50 cm, larg. 1 cm, 1,20 cm. Martin-Kilcher/Amrein et al. 2008, 83-87.103-114. 111 Epingle à cheveux en os, à tête sphérique (Inv. 91-0488). Long. cons. 3,60 cm. Béal 1983, A,XX,7; Riha 1990, type 16. 112 Epingle à cheveux en os, à tête conique (Inv. 91-0780). Long. 8 cm. Béal 1983, A,XX,5; Riha 1990, type 20. 113 Epingle à cheveux en os, à tête moulurée (Inv. 91-0646). Long. 8,30 cm. Béal 1983, A,XX,13; Riha 1990, type 23. 114 Epingle à cheveux en os, à tête allongée ovoïde (Inv. 91-0798). Long. cons. 4 cm. Béal 1983, A,XX,8; Riha 1990, type 11. 115 Perle en pâte de verre à côtes de melon (Inv. 91-0606). Diam. 1,20 cm. Riha 1990, type 1. 116 Perle en jais? Base carrée, pointe facettée (Inv. 91-0607). Long. 1,80 cm, haut. 0,50 cm. Vaisselle en verre 117 Flacon cylindrique (Inv. QA.212). Diam. d’ouverture 3,50 cm. Toilette. Isings 1975, forme 102b; Goethert-Polaschek 1977, 110b. 186 cat. type consommation/ser vice SIG Drag 31 SIG Drag 32 SIG Drag 33 SIG Drag 35 SIG Drag 36 SIG Drag 37 SIG Drag 40 SIG Drag 41 SIG Drag 27 SIG Lud VMg SIG Curle 11 SIG Lud Tm’ SIG Lezoux 49 SIG Nied 13 SIG Lud Bb DTN Petit 185, 5-6 DOR Deru 2.15 121 de la partie orientale 122 de la partie centrale nombre nombre 1 2 5 1 3 1 1 4 2 4 1 1 2 3 2 3 1 3 1 1 2 1 consommation/ser vice ou préparation SIG Drag 38B 1 2 SIG Drag 44 5 6 préparation SIG Drag 45 4 MO MO.1/mortier 1 MO Gose 460 2 MO Gose 463 MO Nied 86, pl. 56,3 3 3 cuisson EIF EIF EIF EIF EIF EIF EIF RUA RUA 1 1 3 4 2 2 12 1 1 1 3 1 2 1 RUA RUA RUA RUA Nied 112 Nied 113 Nied 104 Nied 120b Nied 89 Nied 110 Gose 524 Petit 184, 3 Nied 89, pâte régionale Petit 184, 10 Nied 104, pâte régionale Petit 184, 210 Couvercle 8 4 4 1 7 10 2 1 J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? RUA RUB RUB Couvercle Petit 184, 6 RUB.3/Pot à lèvre arrondie gobelets à boire EN Stuart 2 Col EN Stuart 3/ Nied 30a EN Nied 32b/c MT Nied 33 MT Symonds 662/664 MT Symonds Gpe 52/53 ser vice CC CC CC CC 1 1 1 1 1 11 9 1 21 7 1 de la boisson et de liquides Nied 61 10 Petit 209, 4-6 1 CLA.04/cruche à deux anses Nied 62 conser vation/transport CC Nied 79 transport/conser vation AM Dressel 20 AM Gauloises 4 AM-RH AM.02 AM AfricaineKeay XXVIIB AM Grecque (vin) 1 1 2 2 1 1 1 7 2 1 1 4 1 couloir 2 Vaisselle métallique 126 Récipient en alliage cuivreux: deux fragments de rebord. La lèvre est plate, fortement épaissie sur la face interne. A 4 mm du bord, une ligne de grènetis surmonte une frise alternée de gouttes et de V au-dessus de laquelle se trouve un alignement de motifs en relief courbe s et striés. Des fragments du même récipient ont été trouvés dans le sous-sol 4 (Inv. 91-0886). Domaine économique Numéraire 127 Monnaie (Inv. 890125). Faustine I divinisée, as, Rome, entre 148 et 161. RIC III, Antonin 1171(a) rect.; BMC IV, Antonin 1568/1569. 128 Monnaie (Inv. 890157). Commode, denier, Rome, 191. RIC III, Commode 220 (a); BMC IV, Commode 298/299; Szaivert, Münzprägung (161-192), 811/4. 129 Monnaie (Inv. 890082). Claude II, antoninien, Rome, 268 ou 269. RIC V/1, Claude 36 ou manque; Bland/Burnett, Normanby, 689 ou 888. 130 Monnaie (Inv. 890083). Claude II, hybride de Gallien, antoninien, imitation, 268-269 ou après cette date. Pour le revers, cf. type RIC V/1, Gallien 266/269; Besly/Bland, Cunetio, 1275/1277. Harnachement 131 Applique en alliage cuivreux, tête cordiforme d’un côté, trifoliée de l’autre, deux tenons (Inv. 91-0698). Long. 2 cm. Oldenstein 1976, pl. 66,857. 132 Rivet d’applique en alliage cuivreux, tête circulaire légèrement bombée, un tenon (Inv. 91-0749). Diam 1,50 cm. Voirol 2000, pl. 19-20,205-234; Oldenstein 1976, pl. 48,516-527. Domaine domestique Mobilier (meuble, coffre etc.) 123 Support en forme de patte de lion, en alliage cuivreux. La patte repose sur un socle et se termine par un fleuron trilobé (Inv. 91-0824). Haut. 4,30 cm, larg. 1,60 cm. Elément de mobilier (coffre, brasero, candélabre). Autun 1985, 102 no 152; Boucher/Lebel 1975, 101 no 203-206; Menzel 1986, pl. 150.151. 124 Support en forme de patte de lion, en alliage cuivreux. La patte repose sur un socle (Inv. 91-0721). Haut. 4,30 cm, larg. 1,60 cm. Elément de mobilier (coffre, brasero, candélabre etc.). Faider-Feytmans 1957, 117, pl. XLVI,480. 125 Ensemble en alliage cuivreux comprenant une poignée delphiniforme et deux appliques figurées (fig. 12; Inv. 91-1126, 91-1124, 91-1125), - Poignée ajourée. Elle est formée d’une tête encadrée de deux dauphins flanqués de deux animaux fantastiques. Au centre le visage ovale émerge d’une couronne de cinq feuilles nervurées soulignées d’un tore. Long. 19,20 cm, larg. max. 7,7 cm. Jacobi 1930, 48 no 23; Menzel 1960, pl. 55,88; Lambert 1994, 127-137. - deux appliques figurées représentant le buste nu d’un personnage féminin émergeant d’une corbeille de feuilles nervurées soulignées d’un tore. Le cou massif porte un visage joufflu. Long. 5,70 cm, larg. 4,80 cm. Boucher/Oggiarno-Bitar 1993, 99 no 158; Menzel 1966, pl. 53,135; 1986, pl. 127,324; Lambert 1994, 127-137. Instrumentum et outils 133 Tarière en fer. Tige de section ronde, soie pyramidale à une extrémité, cuiller brisée (Inv. 91-0902). Long. 30,50 cm. Manning 1985, fig. 5 type 3, pl. 12,B55. Domaine immobilier 134 deux fiches-anneau (Inv. 91-0742b.91-0974). Long. 5,90 cm, 10,20 cm. Domaine personnel Parure 135 Epingle à cheveux en os, à tête conique (Inv. 91-0522). Béal 1983, A,XX,5; Riha 1990, type 20. 136 quatre épingles à cheveux en os, à tête sphérique (Inv. 91-0478, 91-0354, 91-0366, 91-1069). Béal 1983, A,XX,7; Riha 1990, type 16. Annexe: le mobilier provenant de l’établissement 187 Céramique 137. cat. type techno. nombre consommation/ser vice SIG Drag 40 SIG Drag 41 SIG Lud Bb SIG Curle 11 DTN Petit 185, 5-6 2 1 1 1 2 consommation/ser vice ou préparation SIG Drag 44 SIG Drag 38a 1 1 préparation SIG Drag 45 5 cuisson EIF Nied 113 EIF Nied 104 RUB Couvercle 1 3 1 préparation SIG Drag 44 mortier MO MO.1(mortier) 1 2 cuisson EIF Nied 89 EIF Nied 120 EIF Nied 104 1 1 1 gobelets à boire EN Nied 32b/c 2 ser vice de la boisson ou de liquides CC Nied 61 10 Transport/conser vation CC CLA.9 (cruche-amphore) AM Dressel 20 1 1 local 7 Domaine domestique gobelets à boire EN Nied 32 MT Nied 33 1 1 Ser vice de la boisson et de liquides CC CLA.02/Nied 62 CC Gose 389 1 1 Mobilier (coffre, meuble etc.) 141 Charnière en fer, fiches à brisures (Inv. 92-0015). Dim. 7,50!3,10 cm. Manning 1985, fig. 31 type 3 pl. 59,R13. Domaine économique conser ver vation CC Petit 199, 3-6 1 transport/conser vation AM Gauloises 4 1 142 Meule en pierre volcanique de l’Eifel complètement désagrégée, dont le diamètre ne peut plus être restitué. Domaine social Ecriture couloir 6 143 Stylet en fer. Tige de section ovale, palette en forme de dauphin et tige gravée de hachures et ornée d’un anneau damasquiné (fig. 17; Inv. 92-0001). Long. 12,20 cm. Manning 1985, fig. 24 type 4. Domaine personnel Toilette 138 Flacon cylindrique en verre (QA. 211). Diam. d’ouverture 4 cm, diam. panse 4,20 cm. Toilette, conservation de cosmétique. Isings 1975, forme 102b; Goethert-Polaschek 1977, 110b. 2 2 1 consommation/ser vice ou préparation SIG Drag 44 1 Préparation SIG Drag 45 1 nombre Cuisson EIF Nied 104 EIF Nied 120b EIF Nied 89 RUA Pot à lèvre sortante arrondie 3 3 5 6 2 1 gobelets à boire EN Stuart 2 Col 1 139 Epingle à cheveux en os, à tête conique (Inv. 92-0071). Long. cons. 4,5 cm. Béal 1983, A,XX,5; Riha 1990, type 20. céramique 140 consommation/ser vice CS CLB.3/jatte SIG Drag 44 188 nombre consommation/ser vice SIG Drag 41 DOR Deru 15.2 DOR Deru 11 Parure cat. Type techno. cat. Type techno. J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? MT Nied 33 ser vice CC CC CC CC de la boisson ou de liquides Nied 61 Nied 62 CLA.5 (cruche) Nied 70 conser vation/transport CC CLA.12, pot à provision «oliva picena» (fig. 16) CC Nied 79b 1 céramique 156 27 1 1 2 9 1 local 8 Domaine domestique Mobilier (meuble, coffre etc.) 145 trois clefs en alliage cuivreux en forme d’anneau plat sur le sommet raccordé par une tige moulurée au canon en fer (Inv. 92-0102, 92-0103, 92-0042). Long. 9 cm, 7,50 cm, 7,50 cm. Clef de meuble, de coffre (ou de porte?). Velay et al. 1989, 215 no 202. 146 trois pênes de serrure en fer (Inv. 92-0003.92-0069.92-0131). Dim. 8,40!2 cm, 7,40!2,50 cm, 8,30!2,10 cm. 147 deux plaques de serrure en fer, avant et arrière (Inv. 91-0126.91-0127). Dim. 4,60!4 cm, 7,70!4,60 cm. 148 Charnière en fer, fiches à brisures (Inv. 92-0041). Long. 6,80 cm, larg. max. 4,70 cm; charnière de meubles. Manning 1985, fig. 11 type 3. cat. Type techno. nombre Cuisson EIF Nied 89 EIF Nied 120 2 1 Gobelet à boire EN Nied 32 MT Nied 35 4 1 Ser vice de la boisson ou de liquides CC Nied 61 13 conser vation/transport CC CLA.12/ pot à provision «oliva picena» transpoirt/conser vation AM Dressel 20 1 1 locaux 9 et 10 Domaine domestique Mobilier (meuble, coffre etc.) 157 Elément de placage en alliage cuivreux. Feuille hexagonale pliée suivant un angle de 160° avec deux extrémités percées de trous (Inv. 92-0073). Long. 4,30 cm. 158 Applique. Tôle de bronze cordiforme ajourée (Inv. 92-0069). Long. 3,20 cm. Vaisselle en verre 149 Bouteille en verre sphérique convexe, à col cylindrique étranglé à la base (Inv. QA.025). Diam. d’ouverture 2,70 cm. Vaisselle de stockage. Isings 1975, forme 103; Rütti 1991, AR 154. 150 Bouteille en verre à fond carré (Inv QA.035). Largeur de la base 5,20 cm. Conservation et stockage de liquides. Isings 1975, forme 50; Rütti 1991, AR 156. 151 Bouteille en verre, à fond carré ou de forme cylindrique (Inv. QA. 061). Conservation et stockage de liquides. Isings 1975, forme 50-51/90; Rütti 1991, AR 156-160. 152 Bol cylindrique à paroi verticale (Inv. QA 170). Service de la boisson. Isings 1975, forme 85b; Rütti 1991, AR 98.2. Domaine immobilier 153 deux clefs en fer, à tige creuse, à panneton droit (Inv. 92-0080.92-0128). Long. 8,40 cm, 5,10 cm (fig. 19). Clefs de porte ou de meuble ou de coffre. Manning 1985, fig. 25 type 9. 154 Ferrure (Inv. 92-0016). Long. 11,40 cm. Vaisselle en verre 159 deux bouteilles en verre à fond carré (Inv. QA.037 et QA.053). Conservation et stockage des liquides. Isings 1975, forme 50; Rütti 1991, AR 156. 160 Plat rond en verre, de couleur bleu clair (Inv. QA.128). Diam. ouverture 24 cm. Vaisselle de présentation des aliments. Isings 1975, forme 97a; Rütti 1991, AR 24.1. Domaine économique Numéraire 161 Monnaie (Inv. 920264). Empereur indéterminé, as, Rome, II e s. Type indéterminé. 162 Monnaie (Inv. 920266). Gordien III César, antoninien, Rome, 238. RIC IV/2, Gordien 1; Schaad, Éauze, 654 rect. Domaine social Domaine personnel Parure 155 Fibule à charnière en alliage cuivreux, à arc interrompu et bouton ouvrant le pied (Inv. 92-0073). Ettlinger 1973, type 33; Riha 1979, type 5.9 pl. 35,956. 163 Deux supports de vase en terre cuite. Support creux de forme carrée à parois latérales en arcades, des stries représentant les claveaux et les éléments architecturaux (fig. 21; Inv. 92-0015, 92-0021). La hauteur est de 14 cm alors que le côté mesure 9/10 cm. Ebnöther (in Vorber.) chap. 5.6.1. Annexe: le mobilier provenant de l’établissement 189 Domaine personnel Domaine social Toilette Ecrire 164 Pyxide en os? De section circulaire de profil droit, tournée intérieurement et extérieurement ornée de deux séries de filet (Inv. 92-0038). Haut. 4,9 cm. 175 Stylet à écrire en fer (Inv. 92-0061). Long. 11,80 cm. Manning 1985, fig. 21 type 2; Schaltenbrand Obrecht 1998, a3.b2.c2. Domaine personnel Cour, locaux 11 à 13 Parure Domaine domestique Mobilier (coffre, meuble etc.) 165 Clou en alliage cuivreux. La tête circulaire et plate au sommet présente des bords en cupule. L’intérieur est rempli de plomb qui fixait à l’origine un tenon en fer. Elément de fixation de placage de coffre? (Inv. 92-0121). Boucher/Tassinari 1980 no 343; Ulbert 1969, pl. 29,23. 166 Loquet de coffre en fer, charnière de type fiches à brisures. La fiche femelle se termine par un anneau par lequel passe une fiche-anneau, coudée deux fois à 90° en S. (Inv. 92-0050). Dim. fiche: long. 8,20 cm, larg. 2 cm; dim. loquet 16,40 cm, long. 2,50 cm. Fermeture de coffre. Vaisselle métallique 167 Couvercle de bassin à bec verseur, orné sur la face supérieure d’une frise irrégulière, motifs en fer à cheval (Inv. 92-0143). Long. 24 cm, larg. 11,80 cm. Préparation et service du vin. Eggers 1951, type 90; Menzel 1960, 38-40; Künzl 1983, 1, 197-214; Tassinari 1995, 97s. Vaisselle en verre 168 Coupe en verre, convexe avec pied réalisé par repli de la matière (Inv. QA.100). Vaisselle de présentation. Isings 1975, forme 87; Rütti 1991, AR 79. 169 Bol cylindrique à parois verticales (Inv. QA.156). Diam. d’ouverture 14 cm. Vaisselle à boire. Isings 1975, forme 85b; Rütti 1991, AR 98.1. 170 Cruche ovoïde à bec verseur (Inv. QA.185). Service de la boisson. Rütti 1991, 169. 176 Fibule filiforme à ressort nu et corde interne en alliage cuivreux (Inv. 92-0054). Ettlinger 1973, type 4; Riha 1979, type 1.6. 177 Fibule géométrique émaillée en alliage cuivreux (Inv. 92-0043). Riha 1979, type 5.17. 178 Fibule en alliage cuivreux, arc bipartite, décor longitudinal (Inv. 92-0070). Ettlinger 1973, type 31; Riha 1979; 1994, type 5.12.1. 179 Fibule en alliage cuivreux en forme de sandale (Inv. 93-0002). Ettlinger 1973, type 48; Riha 1979, type 7.24. 180 Bague en alliage cuivreux, anneau octogonal (Inv. 92-0093). Riha 1990, type 30; Guiraud 1989, type 9. 181 Epingle à tête sphérique (Inv. 92-0161). Long. 10,50 cm. Béal 1983, A,XX,7; Riha 1990, type 16. 182 Epingle à cheveux en os, à tête biconique (Inv. 92-0043). Riha 1990, type 20 var. 2. 183 Epingle à cheveux en os, tête biconique (Inv. 92-0034). Long. 8,40 cm. Riha 1990, type 20 var. 2. 184 Epingle à cheveux en os à tête allongée ovoïde (Inv. 92-0124). Béal 1983, A,XX,8; Riha 1990, type 11. 185 Epingle à cheveux en os à tête allongée ovoïde (Inv. 92-0124). Long. 9,90 cm. Béal 1983, A,XX,8; Riha 1990, type 11. 186 Epingle en cheveux en os, tête polyédrique (Inv. 92-0161). Béal 1983, A,XX,7; Riha 1990, type 21. 187 Epingle à tête polyédrique (Inv. 92-0112). Riha 1990, type 21. céramique 188 cat. Type techno. Domaine économique Numéraire 171 Monnaie (Inv. 920250). Leuques, potin, lieu d'émission indéterminé, fin II e - première moitié du Ier s. av. J.-C. Scheers, Gaule Belgique, 186, classe I ind. 172 Monnaie (Inv. 92-0261). Lucius Verus, dupondius, Rome, 168 ou 169. RIC III, Marc Aurèle 1480 rect. ou 1485; BMC IV, Marc Aurèle 1344 ou 608, †; Szaivert, Münzprägung (161-192), 166/18 ou 173/18. 173 Monnaie (Inv. 920262). Commode, sesterce, Rome, 186. RIC III, Commode 462; BMC IV, Commode 572; Szaivert, Münzprägung (161-192), 701/6. 174 Monnaie (Inv. 920258). Marc Aurèle, dupondius, Rome, 172. RIC III, Marc Aurèle 1035; BMC IV, Marc Aurèle 1428; Szaivert, Münzprägung (161-192), 232/8. 190 nombre consommation/ser vice SIG Drag 31 SIG Drag 32 SIG Drag 33 SIG Drag 36 SIG Drag 37 SIG Drag 40 SIG Drag 41 SIG Drag 27 SIG Lud SM SIG Lud Tb/ Curle 23 SIG Curle 11 SIG Petit 1989, XXVII DTN Vase à lèvre verticale FRA CLA.20 (coupe à lèvre sortante) FRA CLA. 21 (coupe à lèvre sortante) 1 7 4 1 2 14 2 1 1 5 1 1 1 1 1 consommation/ser vice ou préparation SIG Drag 38a 4 J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? SIG SIG SIG Drag 38b Drag 44 Curle 21 1 4 1 préparation SIG Drag 45 MO MO.1/mortier MO Gose 463 MO Nied 86, pl. 56, 3 MO Nied 86, pl. 56, 5 MO Gose 459 4 1 6 1 1 1 cuisson EIF EIF EIF EIF EIF EIF EIF RUA RUA RUA RUA RUA RUB RUB RUA 11 4 8 7 4 19 7 11 6 4 1 1 1 2 1 Nied 112 Nied 113 Nied 104 Nied 120 Nied 105 Nied 89 Gose 524 Petit 184,3 Nied 104 en pâte régionale Nied 89 en pâte régionale RUA.6/pot à lèvre sortante Petit 184, 10 Petit 184,6 RUB.3/pot à lèvre sortante Couvercle gobelets à boire EN Nied 67a EN Stuart 2 EN Stuart 2 Col EN Nied 32b/c MT Nied 33 MT Nied 33 barb. MT Symonds 662/664 MT Symonds 621-626 1 1 5 20 8 2 1 1 ser vice DTN CC CC CC CC CC CC CC 1 6 1 3 1 3 1 1 de la boisson et de liquides Bouteille Nied 61 Gose 389 Nied 62 Petit 209, 4-6 Nied 67 Nied 68 Nied 70 conser vation/transport CC CLA.12 «oliva picena» CC Nied 79a CC Petit 198,3 /var. Nied 79b CC var. Nied 79b CC var. Nied 79a 1 3 10 3 4 conser vation CC Petit 198, 3-6 1 transport/conser vation CC CLA.09/ cruche-amphore AM Dressel 20 AM Gauloise 4 AM Dressel 7/11 AM-RH AM.02 AM-RH AM.03 AM Orientale 1 7 1 1 1 2 1 Bibliographie Besly/ Besly, E./Bland, R. (1983) The Cunetio Bland, Treasure. Roman Coinage of the Third Cunetio Century AD. London. Bland/ Bland, R./Burnett, A. (1988) Normanby, Burnett, Lincolnshire: 47909 radiates to 289. Normanby In: R. Bland/A. Burnett (eds.) The Normanby Hoard and other Roman coin hoards. Coin Hoards from Roman Britain VII, 114-125. London. BMC Coins of the Roman Empire in the British Museum. III, Nerva to Hadrian (1936); IV, Antoninus Pius to Commodus (1940); V, Pertinax to Elagabalus (1950); VI, Severus Alexander to Balbinus and Pupienus (1962). London. Deru Deru, X. (1994) La deuxième génération de la céramique dorée (50-180 après J.-C.). In: M. Tuffeau-Libre/A. Jacques (éds.) La céramique du Haut-Empire en Gaule Belgique et dans les régions voisines: faciès régionaux et courants commerciaux. Actes de la table ronde d'Arras 1993. Nord-Ouest Arch. 6, 81-95. Berck-sur-Mer. Giard Giard, J.-B. (1998) Bibliothèque CBN III Nationale, catalogue des monnaies de l’empire romain. III, du soulèvement de 68 apr. J.-C. à Nerva. Paris. Gose Gose, E. (1950) Gefässtypen der römischen Keramik im Rheinland. Beih. Bonner Jahrb. 1. Bonn. Hill, Hill, P.V. (1970) The Dating and Coins of Arrangement of the undated Coins of Rome Rome, A.D. 98-148. London. Le Gentil- Le Gentilhomme, P. (1946) La trouvaille homme, de Nanterre. Rev. Num. 5e Sér., Nanterre t. 9, 15-114. Nied Oelmann, F. (1914) Die Keramik des Kastells Niederbieber. Mat. Röm.-Germ. Keramik 1. Frankfurt. Petit Petit, J.-P. (1988) Puits et fosses rituels en Gaule d'après l'exemple de Bliesbruck (Moselle) Metz. Petit 1989 Petit, J.-P. (1989) La commercialisation de la sigillée à Bliesbruck au milieu du III e siècle apr. J.-C. Révélation d’une production tardive des potiers L.A.L., L.AT.A.T. et AVITVS de Blickweiler Eschweiler-Hof. Jahrb. RGZM 36, 2, 473-519. RIC The Roman Imperial Coinage. II: Vespasian to Hadrian (1926); III, Antoninus Pius to Commodus (1930); IV,1, Pertinax to Geta (1936); IV,2, Macrinus to Pupienus (1938). Schaad, Schaad, D. (dir.; 1992) Le trésor d’Eauze. Eauze Bijoux et monnaies du IIIe siècle après J.-C. Toulouse. Scheers, Scheers, S. (1983) La Gaule Belgique. Gaule Traité de numismatique. Louvain. Belgique Stuart Stuart, P. (1977) Gewoon aardewerk uit de Romeinse legerplaats en de bijbehore, de grafuelden te Nijmegen. Recreatie en Maatschappelijk Werk VI. Nijmegen. Szaivert, Szaivert, W. (1986) Die Münzprägung der Münzprä- Kaiser Marcus Aurelius, Lucius Verus und gung Commodus (161-192). Moneta Imperii Romani 18. Vienne. Symonds Symonds, R. (1992) Rhenish Wares. Fine Dark Coloured Pottery from Gaul and Germany. Oxford Univ. Com. Arch., Monogr. 23. Oxford. Annexe: le mobilier provenant de l’établissement 191 Albrecht, P.-A. (1998) Note sur un lot de pot à provisions du 3e siècle contenant des olives du Picenum découvert à Bliesbruck (Moselle). In : L. Rivet (éd.) Actes du Congrès SFECAG d’Istres, 321-328. Marseille. Albrecht, P.-A. (1999) Un service à boire du 3 e s. apr. J.-C. provenant d’une taverne gallo-romaine de Bliesbruck. In: V. Barue (dir.) Vin, Vignobles et terroirs de l’Antiquité à nos jours. Actes du colloque Inter-Universitaire de l’Est, octobre 1997, 53-74. Reims. Alexandrescu, C.-G. (2009) Grabdenkmäler mit Darstellungen von Blasmusikinstrumenten. In: V. Gaggadis-Robin (éd.) Les ateliers de sculpture régionaux: techniques, styles et iconographie. Actes du Xe Colloque sur l’art provincial romain 21-23 mai 2007 à Arles/Aix-en-Provence, 783-792. Aix-enProvence. Autun (1985) Autun-Augustudunum, Capitale des Eduens. Guide de l’exposition. Autun. Baudoux, J. (1993) Les amphores et les récipients de stockage de Bliesbruck (Moselle) à l’époque romaine. In: J.-M. Massing (éd.) Etudes offertes à Jean Schaub. Blesa 1, 21-35. Metz. Béal, J.-C. (1983) Catalogue des objets de tabletterie du Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon. Lyon. Berger, L. (1998) Führer durch Augusta Raurica. Augst. Bertrand, I. (1996) Toilette et parure dans le haut Poitou romain. Contribution à l’histoire sociale de la civitas Pictonum. Doctorat nouveau régime, Université de Poitiers. Inédit. Bishop, M.C. (1988) Cavalry equipement of the Roman army in the first century A.D., 67-196. In: J.C. Coulston (ed.) Military Equipment and the Identity of Roman Soldiers. Proceedings of the Fourth Roman military Equipment, 67-196. BAR Int. Ser. 394. Oxford. Bishop, M.C./Coulston, J.C. (1993) Roman Military Equipment from the Punic War to the Fall of Rome. London. Boislève, J./Monier, F. (2006) Bliesbruck (Moselle), quartier artisanal Est et quartier artisanal Ouest, étude des enduits peints. Inédit. Bolly, A. (2004/2005) La vaisselle en verre des quartiers artisanaux Est et Ouest de l’agglomération gallo-romaine de Bliesbruck (Moselle). Mémoire de maîtrise sous la direction d’A.-M. Adam, Université de Strasbourg. Inédit. Boucher, S./Lebel, P. (1975) Bronzes figurés antiques du Musée Rolin (grecs, étrusques et romain). Autun. Boucher S./Tassinari, S. (1980) Bronzes antiques du Musée de la Civilisation gallo-romaine à Lyon 2. Instrumentum-Aegyptiaca. Lyon. Boucher, S./Oggiano-Bitar, H. (1993) Le trésor des bronzes de Bavay. Rev. Nord, Hors Sér., Collect. Art et Arch. 3. Lille. Bouet, A. (2001) Les collèges dans la ville antique: le cas des subaediani. Rev. Arch. 2, 227-278. Büttner, A. (1962) Figürlich verzierte Bronzen vom Kastell Zugmantel. Saalburg Jahrb. 20, 62-75. Demarolle, J.-M. (2001) Les figurines en terre cuite de Bliesbruck (Moselle): contribution aux recherches sur les figurines de l'Est de la Gaule. In: J.-M. Demarolle (dir.) Histoire et céramologie en Gaule mosellane (Saarlorlux). Arch. et Hist. Romaine 4, 181-223. Montagnac. Den Boesterd, M.P.H. (1956) Description of the collection in the Rijksmuseum G. M. Kam at Nijmegen. V, The Bronze Vessels. Nijmegen. Duvauchelle, A. (1990) Les outils en fer du musée romain d’Avenches. BPA 32. Avenches. 192 Ebnöther, Ch. (2007) Assemblée, banquet, culte: à la recherche des vestiges archéologiques des associations professionnelles et religieuses dans les provinces nord-occidentales. In: J.-P Petit/S.Santoro (éds.) Vivre en Europe romaine. De Pompéi à Bliesbruck-Reinheim, 183-186. Paris. Ebnöther, Ch. (in Vorber.) Gemeinschaften im städtischen Raum. Erscheinungsformen von Kult und Versammlungsorten häuslicher und nicht-häuslicher Gemeinschaften im Römischen Nordwesten. Ein Beitrag zur Erforschung des antiken Vereinswesen aus archäologischer Sicht, ausgehend vom «Haus des Merkur» in Chur/Curia (GR, Schweiz). Habilitationsschrift 2007, Universität Bern. Ettlinger, E. (1973) Die römischen Fibeln in der Schweiz. Bern. Faider-Feytmanns, G. (1957) Recueil des bronzes de Bavai. Gallia Suppl. 8. Paris. Faider-Feytmanns, G. (1979) Les bronzes romains de Belgique. Mayence. Gaitzsch, W. (1980) Eiserne römische Werkzeuge. Studien zur römischen Werkzeugkunde in Italien und in den nördlichen Provinzen des Imperium Romanum. BAR Int. Ser. 78. Oxford. Goethert-Polaschek, K. (1977) Römische Gläser im Rheinischen Landesmuseum Trier. Trier Gricourt, D./Naumann, J./Schaub, J. (2009) Le mobilier numismatique de l’agglomération secondaire de Bliesbruck (Moselle), fouilles 1978-1998. Blesa 5. Paris. Grönke, E. (2006) Les écuries. In: M. Reddé/ R. Brulet/R. Fellmann et al. (dir.) L’architecture de la Gaule romaine. Les fortifications militaires, 127-131. Paris/Bordeaux. Gros, P. (1997) Maisons ou sièges de corporations? Les traces archéologiques du phénomène associatif dans la Gaule romaine méridionale. Comptes Rendus Séances Acad. Inscript. 141, 1, 213-250. Hoek, F. (1991) Die vorläufigen Ergebnisse der Grabung 1990.51, Flächen 1 und 2 (AugstFrauenthemen, Insula 17). JbAK 12, 97-134. Isings, C. (1957) Roman glass from dated finds. Croningen/Djakarta. Jacobi, H. (1930) Die Ausgrabung der Jahre 1925-1928, Kastell Zugmantel. Saalburg Jahrb. 7, 35-78. Jacobi, O. (1974) Werkzeug und Gerät aus dem Oppidum von Manching. Ausgrabungen in Manching, 5. Wiesbaden. Junkelmann, M. (1992) Die Reiter Roms. Teil III, Zubehör, Reitweise, Bewaffnung. Mainz. Kaiser, H./Sommer, C.S. (1994) Lopodunum I. Die römischen Befunde der Ausgrabungen an der Kellerei in Ladenburg 1981-1985 und 1990. Forsch. und Ber. Vor- und Frühgesch. Baden-Württemberg 50. Stuttgart. Kapeller, A. (2003) La vaisselle en bronze d’Avenches/Aventicum. BPA 45, 2003, 83-146. Kemkes, M./Scheuerbrand, J. (Hrsg.; 1999) Fragen zur römischen Reiterei. Kolloquium zur Ausstellung «Reiter wie Statuen aus Erz. Die römische Reiterei am Limes zwischen Patrouille und Parade» im Limesmuseum Aalen 1998. Stuttgart. Kolling, A. (1967) Der römische Statuettenfund von Schwarzenacker. Ber. Staatl. Denkmalpfl. Saarland 14, 7-36. Kolling, A. (1993) Die Römerstadt in Homburg-Schwarzenacker. Homburg. Künzl, E. (Hrsg.; 1993) Die Alamannenbeute aus dem Rhein bei Neupotz. RGZM Monogr. 34. Mainz. J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association professionnelle ou religieuse? Lambert, M.-P. (1994) Les éléments de mobilier en bronze de l’agglomération secondaire de Bliesbruck-Reinheim. Mémoire de maîtrise sous la direction de X. Lafon, Université des Sciences Humaines de Strasbourg. Inédit. Lebel, P. (1959) Catalogue des collections archéologiques de Besançon. V, Les bronzes figurés. Ann. Lit. de l’Univ. Besançon 26, Archéologie 8. Besançon. Lehner, H. (1904) Die Einzelfunde von Novaesium. Bonner Jahrb. 111/112, 243-418. Mangin, M. (1981) Un quartier de commerçants et d’artisans d’Alesia. Contribution à l’histoire de l’habitat urbain en Gaule. Bibliothèque Pro Alesia 8. Dijon. Manning, W.H. (1985) Catologue of RomanoBritish iron tools, fittings and weapons in the British Museum. London. Martens, M. (2004) The Mithraeum in Tienen (Belgium): small finds and what they can tell us. In: M. Martens (ed.) Roman Mithraism: the Evidence of the Small Finds. Arch. Vlaanderen, Monogr. 4, 25-56. Bruxelles. Martin-Kilcher, S./Ebnöther, Ch. (2001) Der älteste Zunftbecher aus Bern. Zu einem römischen Glanztonbecher mit Szenen aus dem Walkergewerbe im Vicus Brenodurum. JbSGUF 84, 59-70. Martin-Kilcher, S./Amrein, H./Horisberger, B. (2008) Der römische Goldschmuck aus Lunnern (ZH). Ein Hortfund des 3. Jahrhunderts und seine Geschichte. Collect. Arch. 6. Zürich. Mastrobattista, E./Monier, F. (2007) Une mise en perspective des enduits peints de Bliesbruck et de Pompéi. In: J.-P. Petit/S. Santoro (éds.) Vivre en Europe romaine. De Pompéi à Bliesbruck-Reinheim, 139-146. Paris. Menzel, H. (1960) Die römischen Bronzen aus Deutschland. 1, Speyer. Mainz. Menzel, H. (1966) Die römischen Bronzen aus Deutschland. 2, Trier. Mainz. Menzel, H. (1986) Die römischen Bronzen aus Deutschland. 3, Bonn. Mainz. Mutz, A. (1983) Römische Waagen und Gewichte aus Augst und Kaiseraugst, Augst. Augster Museumh. 6. Augst. Nelis-Clément, J. (2000) Les beneficarii: militaires et administrateurs au service de l’Empire (1 er s. a.C.-6 e s. p.C.). Ausonius-Publ., Études 5. Bordeaux. Oldenstein, J. (1976) Zur Ausrüstung römischer Auxiliareinheiten. Studien zur Beschläge und Zierat an der Ausrüstung der römischen Auxiliareinheiten des obergermanisch-raetischen Limesgebietes aus dem zweiten und dritten Jahrhundert n.Chr. Ber. RGK 57, 49-284. Olivier, A. (1988) Rues et portiques de MâlainMediolanum. Archéologia 237, 74-81. Petit, J.-P. (2004) Bliesbruck (et Reinheim, Land de Sarre). In: P. Flotté P./M. Fuchs (dir.) La Moselle. Carte Archéologique de la Gaule 57/1, 278-324. Paris. Petit, J.-P. (2005a) avec collaboration de P. Brunella et al., Bliesbruck-Reinheim. Celtes et Gallo-Romains en Moselle et en Sarre. Paris. Petit, J.-P. (2005b) avec collaboration de P.-A. Albrecht, L’artisanat alimentaire dans les petites villes gallo-romaines de Bliesbruck (France, département Moselle) et Schwarzenacker (Allemagne, Land de Sarre) au III e siècle apr. J.-C. In: M. Polfer (dir.) Artisanat et économie romaine: Italie et provinces occidentales de l’Empire. Actes du 3e colloque international d’Erpeldange (Lux.) sur l’artisanat romain 14-16 octobre 2004. Monogr. Instrumentum 32, 169-193. Montagnac. Bibliographie Petit, J.-P. (dir.; 2000) Le complexe des thermes de Bliesbruck. Un quartier public au cœur d’une agglomération secondaire de Gaule Belgique. Blesa 3. Paris. Reichmann, Ch. (2002) Die Tabernae im Kastellvicus von Gelduba (Krefeld-Gellep). Xantener Ber. 12, 89-99. Mainz. Riha, E. (1979) Die römischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst. Forsch. Augst 3. Augst. Riha, E. (1986) Römisches Toilettgerät und medizinische Instrumente aus Augst und Kaiseraugst. Forsch. Augst 6. Augst. Riha, E. (1990) Der römische Schmuck aus Augst und Kaiseraugst. Forsch. Augst 10. Augst. Riha, E. (1994) Die römischen Fibeln aus Augst und Kaiseraugst. Forsch. Augst 18. Augst. Riha, E./Stern, W.B. (1982) Die römischen Löffel aus Augst und Kaiseraugst. Forsch. Augst 5. Augst. Rütti, B. (1991) Die römischen Gläser aus Augst und Kaiseraugst. Forsch. Augst 13. Augst. Schaltenbrand Obrecht, V. (1998) Wie wurden eiserne stili in römischer Zeit hergestellt und verziert? In: R. Ebersbach R./A. Furger (Hrsg.) Mille Fiori. Festschrift für Ludwig Berger. Forsch. Augst 25, 201-205. Augst. Schatzmann, A. (2004) Möglichkeiten und Grenzen einer funktionellen Topographie von Mithrasheiligtümer. In: Martens (ed.) Roman Mithraism: the Evidence of the Small Finds. Arch. Vlaanderen 4, Monogr. 4, 25-56, 11-24. Bruxelles. Schleiermacher, M. (2000) Römisches Pferdegeschirr aus den Kastellen Saalburg, Zugmantel und Felberg. Saalburg Jahrb. 50, 167-193. Schoon, R. (2006) Archäozoologische Untersuchungen zum Vicus von Bliesbruck, Moselle und zur Grossvilla von Reinheim, Saarland. Blesa 6. Bliesbruck/Reinheim/Sarreguemines. Sedlmayer, H. (1999) Die römischen Bronzegefässe in Noricum. Monogr. Instrumentum 10. Montagnac. Stahl, R./Schnitzler, B. (1978) Mobiliers de riche ou butin dans une cave de Rosheim. Cahiers Alsaciens Arch. 21, 33-43. Tassinari, S. (1993) Il vasellame bronzeo di Pompei. Roma. Tassinari, S. (1995) Vaisselle antique de bronze. Collection du Musée Départemental des Antiquités de Rouen. Rouen. Ulbert, G. (1969) Neue Bronzefunde aus Aislingen und Burghöfe. Bayer. Vorgeschbl. 34, 54-63. Unz, C./Deschler-Erb, E. (1997) Katalog der Militaria aus Vindonissa. Veröffentl. GPV 14. Brugg. Velay, P./Bonnet, J./Carbonnières, P. (1989) Les bronzes antiques de Paris. Paris. Voirol, A. (2000) “Etats d’armes», les militaria d’Avenches/Aventicum. BPA 42, 7-92. Weisse, T. (2007) La parure dans la petite ville gallo-romaine de Bliesbruck: recherches sur les fibules. Thèse de doctorat de l’Université de Metz sous la direction de Jeanne-Marie Demarolle. Inédit. 193 Abkürzungsverzeichnis Die in den Bibliographien verwendeten Abkürzungen richten sich nach den Regeln der Römisch-Germanischen Kommission des Deutschen Archäologischen Instituts von 1993, mit Ausnahme der unten angeführten Zeitschriften und Reihen: AAS Annuaire d’Archéologie Suisse – Annuario d’Archeologia Svizzera ADSO Archäolgie und Denkmalpflege im Kanton Solothurn AKB Archäologisches Korrespondenzblatt AKBE Archäologie im Kanton Bern AFS Archäologischer Führer der Schweiz as. archäologie der schweiz – archéologie suisse – archeologia svizzera ASA Anzeiger für Schweizerische Altertumskunde – Indicateur d’Antiquités Suisse ASAG Archives Suisse d’Anthropologie Générale ASSPA Annuaire de la Société Suisse de Préhistoire et d’Archéologie – Annuario della Società Svizzera Ber. RGK Berichte der Römisch-Germanischen Kommission BPA Bulletin de l’Association Pro Aventico CAF Cahiers d’archéologie fribourgeoise CAR Cahiers d’Archéologie Romande CIL Corpus Inscriptionum Latinarum FHA Freiburger Hefte für Archäologie GAS Guides archéologiques de la Suisse HA Helvetia Archeologica JbAK Jahresbericht aus Augst und Kaiseraugst JbAS Jahrbuch Archäologie Schweiz Jber. GPV Jahresberichte der Gesellschaft Pro Vindonissa JbHVFL Jahrbuch des Historischen Vereins für das Fürstentum Lichtenstein JbRGZM Jahrbuch des Römisch-Germanischen Zentralmuseums Mainz JbSGU, JbSGUF Jahrbuch der Schweizerischen Gesellschaft für Ur- und Frühgeschichte MAGZ Mitteilungen der Antiquarischen Gesellschaft Zürich RAS Résumés zur Archäologie der Schweiz – Résumés d’Archéologie Suisse RHV Revue Historiques Vaudoise RIC The Roman Imperial Coinage SPM Die Schweiz vom Paläolithikum bis zum frühen Mittelalter – La Suisse du Paléolithique à l’aube du Moyen-Age – La Svizzera dal Paleolitico all’alto Medioevo UFAS Ur- und frühgeschichtliche Archäologie der Schweiz US Ur-Schweiz – La Suisse Primitive ZAK Zeitschrift für Schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte – Revue suisse d’art et d’archéologie – Rivista svizzera d’arte e d’archéologia 353 ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀ ฀ ฀฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀ ฀