OLEUM NON PERDIDIT
Festschrift für Stefanie Martin-Kilcher
zu ihrem 65. Geburtstag
Antiqua 47
Inhaltsverzeichnis
Vorwort
7
Siedlungs- und Wirtschaftsgeschichte
Tabula Gratulatoria
9
Die spätlatènezeitlichen Befunde und Funde
der Grabung Rennweg 35 in Zürich
Bibliographie Stefanie Martin-Kilcher
11
Margrit Balmer
mit Beiträgen von Michael Nick
und K atja Hunger
Oleum non perdidit...
Daniel Paunier
95
17
Der Auszug der Helvetier von 58 v.Chr.:
Die Aussage der Münzen und Fibeln
Zu den Anfängen der Forschung
Werner E. Stöckli
«...auf diesem unvergleichlich schönen
Ausgrabungsfeld»
Christine Meyer-Freuler
Stempel auf italischer oder Lyoner Terra
Sigillata vom Basler Münsterhügel
23
Iterum de tesseris Badensibus.
Über Betrug, Sage und Forschungsgeschichte
Stephan Wyss
105
Eckhard Deschler-Erb
119
Ägypten in Augusta Raurica...
Sylvia Fünfschilling
125
37
Aquileia oder Kaiseraugst?
Das Dornröschen. Eine archäologische
Bestandesaufnahme im Badener Bäderquartier
Andrea Schaer
45
Militär
Markus Peter
Spätrömisches aus dem Gutshof von
Bellach-Franziskanerhof SO
Regula Schatzmann
Belege zum Alpenfeldzug aus dem
Oberhalbstein GR
Jürg Rageth
59
71
Eine Mannschaftsunterkunft im tetrarchischen
Kastell Nag al-Hagar bei Kom Ombo
(Oberägypten)
Michael Mackensen
Regina Franke
143
Amphores tardives de tradition punique:
observations sur le type Benghazi LRA 7
«Ein Legionslager und sein Umland im
1. Jahrhundert: Funktionen und
Wechselwirkungen».
L’apport des fouilles d’Oedenburg
Michel Reddé
137
Michel Bonifay
Claudio Capelli
Skender Muçaj
151
Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionelle ou réligiuse? Le bâtiment 5
du quartier Est de l’agglomération secondaire
de Bliesbruck (F)
Jean-Paul Petit
161
81
5
Grabkult und Bevölkerungsgeschichte
La dédicace d'un autel de Volcanus entre
obligation votive et manoeuvre politique
Wachsspatel und stilus aus Badenheim, Grab 43
Astrid Böhme-Schönberger
PROCVBITVS. L’inhumation en position ventrale
sur le Plateau suisse à l'époque romaine
Daniel Castella
John Scheid
295
195
Lulav oder Schofar? Nachlese zum
Menora-Ring aus Kaiseraugst
Ludwig Berger
299
203
A silver strainer in the Traprain Law treasure
Gestion de l'espace funéraire, statut de la
tombe et des restes humains au Haut-Empire.
A propos de quelques découvertes récentes
en Narbonnaise
Valerie Bel,
Yves Gleize
avec la collaboration
de Jérôme Bouquet
215
237
315
La fibula di tipo Mesocco: un aggiornamento
Fulvia Butti Ronchetti
323
François Wiblé
333
Das Mädchen mit Turban vom Esquilin.
Zum Bronzegefäss im Silberschatz von 1793
Bern-Engehalbinsel: Latène- und römerzeitliche
Funde aus den Tempeln auf dem
Engemeisterfeld
253
Eine Weihinschrift an Merkur und Apollo
aus Oedenburg (Biesheim, F)
Caty Schucany
Peter-A . Schwarz
Michel Feugère
Un nouveau cachet à colllyre découvert
à Martigny VS
Religion und Kult
Felix Müller
Ausgewählte Funde
225
Il poplamento antico della Vallemaggia TI
Rosanna Janke
305
Comendo tibi amicitiam. Nouvelles fibules
romaines à inscription ponctuée
Usi funerari in una vallata alpina: la necropoli
romana di Moghegno TI
Simonetta Biaggio Simona
Kenneth Painter
267
Annemarie
Kaufmann-Heinimann
337
Le port d'Ostie sur un médaillon d'applique
rhodanien signé Felix
Armand Desbat
347
Abkürzungsverzeichnis
353
Bauopfer in Augusta Raurica: zu kultischen
Deponierungen im häuslichen Bereich
Debora Schmid
6
285
Inhaltsverzeichnis
Auberge ou lieu de réunion d’une
association professionnelle ou religieuse?
Le bâtiment 5 du quartier Est de l’agglomération secondaire de Bliesbruck (F)
L
’agglomération secondaire de Bliesbruck
(Moselle) fait l’objet d’importantes recherches depuis 19791. Son noyau urbanisé s’étire
sur 700 à 800 m le long d’une voie principale
matérialisée aujourd’hui encore par l’ancienne route départementale (fig. 1).
Cet axe structure l’agglomération et il est
clair qu’aucun véritable quadrillage n’existe,
même si un réseau régulier de rues se dessine
progressivement suite aux prospections géophysiques qui sont menées depuis plusieurs
années.
Etablie à partir des années 40-50 apr. J.-C.,
elle présente aux IIe et IIIe siècles des caractères
urbains affirmés comme en témoigne la présence d’un complexe thermal au développement monumental, qui partage le centre public
avec d’autres monuments2. De part et d’autre de
l’axe principal, sur presque toute sa longueur,
sont installés des quartiers à vocation essentiellement artisanale et commerciale. Deux de
ces quartiers ont fait l’objet de fouilles de grande envergure (quartier Ouest et quartier Est). Ils
sont pour l’essentiel constitués de constructions rectangulaires allongées ouvrant par le
petit côté sur la voie.
Huit parcelles ont été explorées sur le côté
oriental de la voie, formant l’ensemble appelé
quartier Est (fig. 2) 3. D’une largeur variant
entre 9 et 13,50 m, ces parcelles atteignent
des longueurs considérables, sans doute 100
à 120 m, et bordent par leur petit côté la voie,
sur laquelle elles ouvrent par un portique. Elles
sont occupées chacune par un bâtiment principal, de dimensions et de techniques de construction variables, situé en bordure de voie,
associé à des espaces ouvert enclos, dont les
murs ou les limites prolongent plus ou moins
exactement les murs latéraux du bâtiment principal. La présence d’un portique en façade de
bâtiment a été observée dans la parcelle 1 et
dans celles qui la prolonge au sud4.
Alors que ces unités ont été édifiées au
II e siècle apr. J.-C., ce sont surtout les états
postérieurs qui sont connus au stade actuel
des recherches. Après une destruction violente datée des années 275/276, le quartier continue d’être occupé jusqu’à son abandon vers le
milieu du Ve siècle5.
1
Le bilan le plus actuel concernant le site est
fait dans Petit 2004; 2005a.
2
Détectés par prospections aériennes et
géophysiques, ces monuments sont progressivement
révélés par les fouilles menées depuis 2008.
3
Petit 2005a, 96-98.118-120.
4
La largeur de ce portique est de l’ordre de 3 m.
Dans les autres parcelles, ces espaces n’ont pas été
fouillés.
5
Petit 2005a, 191. La fin de l’occupation est
bien datée par 4 monnaies du V e s.: Gricourt/
Naumann 2009, 703-708.
Jean-Paul Petit
Fig. 1
Bliesbruck ,
Plan du noyau central
urbanisé de
l'agglomération.
Bâtiment 5.
Conser vation
d 'archéologie du
Département de
la Moselle.
161
Fig. 2
Bliesbruck , bâtiment 5. Plan du
quartier artisanal Est. Conser vation
d 'archéologie du Département
de la Moselle.
Fig. 3
Bliesbruck , bâtiment 5. Plan du
bâtiment occupant la parcelle 5 du quartier
Est, état du IIIe s. apr. J.-C. Conser vation
d 'archéologie du Département
de la Moselle.
L’établissement de la parcelle 5
du quartier Est (fig. 3)
L
’établissement qui occupe la parcelle 5 se différencie nettement de tous les autres bâtiments des deux quartiers par son architecture,
son aménagement et son mobilier, ce qui pose
la question de sa fonction au sein du quartier et
de l’agglomération6.
Atteignant presque 70 m de longueur,
l’établissement comprend au IIIe siècle un bâtiment principal en façade, auquel s’appuie une
construction de plan carré à l’arrière. S’y ajoute une cour empierrée enclose dont l’angle
nord-est est occupé par une construction7.
Le bâtiment principal
(fig. 3, locaux 1 à 5)
Le bâtiment principal couvre un espace de près
de 380 m2. Côté nord, un corridor longe en façade une cellule de trois pièces qui se prolonge par
une vaste salle occupant les deux tiers du bâtiment. Les murs principaux sont bâtis en petit
162
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
appareil calcaire un peu irrégulier, jointoyés, tirés au fer à l’extérieur et enduits à l’intérieur8.
Au nord, le mur de façade9 est percé d’une
large porte cochère, alors que trois portes ouvrent le mur arrière de façon symétrique. La porte centrale est plus large (2,70 m) que les portes latérales (1,55 m chacune)10. Dans une phase
ultérieure, coïncidant probablement avec l’édification du bâtiment annexe, la porte méridionale a été bouchée.
Les locaux de façade (fig. 3, locaux 3 à 5)
La cellule de façade couvre environ 104 m2 et se
compose de trois espaces (fig. 4): le local 5
chauffé par hypocauste et le local 3 qui est limité au sud et à l’ouest par les murs d’un soussol (local 4). Au nord et à l’est, il ne s’agissait que
de parois en matériaux périssables à l’angle
desquelles est placé un large dé en grès11.
On accède au sous-sol 4 par une cage d’escalier débutant à la limite orientale de la cellule. L’observation de la liaison des murs et de
leur technique de construction indique plusieurs états pour ce sous-sol dont les parois étaient recouvertes d’un enduit blanc lissé12.
Le mur nord comporte deux niches en culde-four également enduites13. Il en était de même pour le mur sud mais une seule niche était
conservée lors de la fouille (fig. 5). Le mur de façade, un peu modifié au Bas-Empire14 conserve
encore deux soupiraux dont l’ébrasement est
couronné par un bloc de grès taillé à la pointe15.
La découverte d’un bloc en grès similaire dans la
partie modifiée postérieurement du mur de
façade, suggère l’existence d’un troisième
soupirail.
Le sol sableux du local était creusé de plusieurs cavités circulaires qui ont pu servir de calage à des récipients, tels que des dolia et des
amphores. Un socle en grès, sans doute une base
de pilier16, a été dégagé au milieu du sous-sol,
dans l’axe de l’escalier.
Les couches de comblement17 portent les
traces de l’incendie qui a ravagé ce local. Elles
nous renseignent sur les structures du rez-dechaussée: une pièce avec des murs en torchis
recouverts d’un enduit peut-être peint et un
sol de mortier reposant sur un plancher18.
6
Nous remercions chaleureusement Christa
Ebnöther pour l'aide apportée et pour nous avoir
permis de prendre connaissance d'une partie de sa
thèse d'habilitation en cours de publication.
7
La partie située entre la façade et la rue,
correspondant au portique, n’a pas été fouillée.
8
La fondation (larg. 0,70 m) accuse un retrait à
sa liaison avec l’élévation (larg. 0,60 m). A l'intérieur
du bâtiment, ce retrait est marqué par un ressaut; à
l'extérieur, la première assise au-dessus des fondations
est constituée de moellons chanfreinés.
9
Un bloc parallélépipédique de grès (haut.
0,33 m, côté 0,87 m) est établi contre le mur latéral
nord, débordant de la façade. La fondation du mur
latéral sud qui dépasse la ligne de façade suggère un
aménagement identique de ce côté.
10
Des claveaux de grès et de tuf liés au mortier
de chaux, provenant d’un arc de décharge ou
indiquant que la porte était cintrée, ont été
découverts en relation avec la porte septentrionale.
11
Haut. 0,35 m, long. 0,70 m, larg. 0,65 m.
12
Les murs sont élevés en petit appareil assez
irrégulier. Une arase de tegulae court dans les murs
nord et sud mais à des hauteurs différentes. Un
enduit blanc lissé est encore conservé à plusieurs
emplacements, en particulier dans l’angle nord-est
et dans la cage d’escalier. L'enduit qui couvre les
murs de la cage et la surface de la rampe porte
encore le profil négatif des marches de l'escalier,
sans doute pleines.
13
Les arcs de ces niches étaient constitués de
claveaux en grès ou en pierres calcaires. Certains ont
été retrouvés dans le comblement du sous-sol.
14
Contre ce mur a été construit lors de la phase
de réutilisation de l’Antiquité tardive une sorte de
contrefort (larg. 1,38 m, prof. 0,65 m à la base,
haut. encore 1,30 m).
15
Ce type d’aménagement se retrouve dans
plusieurs autres sous-sols dans l’agglomération:
Petit 2005a, 103-106.
16
Le bloc présente une surface rectangulaire de
1,40!0,76 m. La fondation qui le soutient indique
qu’il était plus important dans une phase initiale
(1,80!0,76 m) et positionné au centre.
17
Après son remblaiement daté de la fin du IIIe
siècle, la partie septentrionale du sous-sol a été vidée au Bas-Empire en vue de l'aménagement d'une
nouvelle cave construite en gros blocs de grès.
18
Sur le sol du sous-sol était tombé le plancher
supérieur. La structure en bois (poutres et solives
assemblées à mi-bois) était encore partiellement
lisible. Une couche de mortier clair qui la recouvrait,
L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est
Fig. 4
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Vue de
la cellule de façade
du bâtiment
principal. Une cave
construite avec des
gros blocs de grès de
réemploi réutilise au
IV e s. une partie du
sous-sol.
Conser vation
d 'archéologie du
Département de la
Moselle.
163
Fig. 5
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Vue de
l’angle sud-ouest du
sous-sol 4. La paroi
et la niche en
cul-de-four sont
couverts d’un enduit
fortement brûlé.
Conser vation
d 'archéologie du
Département de la
Moselle.
Ces couches ont livré un mobilier abondant et diversifié (annexe no 1-55). Il s’agit essentiellement de vaisselle de table et de cuisine,
en métal, verre et céramique. La vaisselle métallique est représentée par une passoire en fer,
l’anse d’un seau de type Hemmoor, un fragment de couvercle d’un bassin et trois attaches
en alliage cuivreux zoomorphe dont deux sont
identiques, provenant sans doute de seaux ou
de bassins. Une cuiller (cochlear) en argent, un
couteau en fer, ainsi qu’une bouteille de conser-
vation et deux récipients à boire en verre ont
également été trouvés.
La vaisselle en céramique est présente en
quantité importante (fig. 6, annexe no 55)19:
La vaisselle de table comprend 26 récipients
destinés à la consommation et au service de la
nourriture (il s’agit principalement de sigillée), 123 gobelets à boire engobés ou métallescents (Nied 32b/c et Nied 33 principalement
dont au moins une possédant une dimension
inhabituelle avec sa hauteur de 24 cm) et 25 cruches à une ou deux anses pour le service de la
boisson ayant aussi pu servir pour la conservation des liquides. Parmi cette dernière catégorie, il convient de signaler la présence de 14
cruches à une anse en sigillée du type Nied 27
qui sont par ailleurs fort rares sur le site. La vaisselle culinaire est représentée par 86 récipients destinés à la cuisson (essentiellement
des pots, marmites et plats provenant de l’Eifel,
des ateliers d’Urmitz-Weissenthurm) et neuf
mortiers dont six en sigillée. Le répertoire est
complété par neuf pots à provisions et 13 amphores, dont une bonne moitié à huile.
Des éléments en alliage cuivreux (bouton
terminal, pattes de scellement, clef en forme de
protome de lion, charnières et serrures en fer)
sont sans doute des vestiges de mobilier en bois
(meuble etc.). S’y ajoutent des fragments d’une
table en grès à pied monolithe20.
Fig. 6
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Vue
partielle de la
céramique provenant
du comblement du
sous-sol
(annexe n° 55).
164
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
Une serrure en fer, comportant encore sa
clef, découverte au pied de l’escalier d’accès au
sous-sol, provient de la porte permettant d’en
fermer l’accès.
Le comblement du sous-sol a également
livré un ensemble de pièces de harnachement,
une pendeloque de harnais, six appliques et
une vingtaine de rivets d’applique et un mors
de filet à canon articulé (fig. 7, annexe no 28),
à anneaux et pièces latérales en forme de lyre
ainsi que des outils et instruments, une balance, un poids en pierre, un couperet à viande et une hache.
Parmi ce mobilier diversifié, on compte
également un encrier en sigillée Nied 14 et un
stylet en fer ainsi qu’une figurine en bronze représentant un bouc suggérant qu’elle appartenait à un groupe de Mercure et une figurine de
Mater Nutrix assise en terre cuite.
Mais les objets les plus remarquables sont,
d’une part un embout de trompe en alliage
cuivreux (fig. 8, annexe no 52), et, d’autre part,
surtout, deux longues tiges de fer en forme de
pointe, à emmanchement à douille dont les
extrémités portaient des éléments en alliage
cuivreux coulés sur le corps en fer (fig. 9, annexe nos 53.54). Elles correspondaient probablement à des enseignes.
Fig. 7
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Mors de
cheval provenant du
sous-sol, annexe
n o 28. Long. des tiges
torsadées 9 cm;
long. des pièces
latérales 9 cm; diam.
anneaux 4,50 cm.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
Le local 5, chauffé par hypocauste et aménagé postérieurement au sous-sol, a été remanié dans l’Antiquité tardive: la suspensura de
l’hypocauste de type mixte était entièrement
démantelée21. La fouille de l’angle sud-est du
sous-sol a livré des éléments de terre cuite pouvant provenir de l’hypocauste, en particulier
des briques striées indiquant la présence d’enduits peints.
pouvant atteindre une vingtaine de centimètres
d’épaisseur, témoigne d'une chape recouvrant le
plancher. Les remblais comblant la partie inférieure
du sous-sol contenaient une grande quantité de
tuiles et de torchis, parfois recouvert d’un enduit
blanc; certains fragments présentent des traces de
couleur.
19
Le dénombrement a été fait en NMI,
principalement d’après les rebords. La typologie
principalement utilisée tout au long de cette
contribution est celle d’Oelmann 1914 relative à
Niederbieber (abrégé Nied ) qui correspond en
grande partie au répertoire attesté dans ce bâtiment
pour le III e siècle. Pour les formes qui ne sont pas
présentes dans cette typologie nous aurons recours à
d’autres références: Gose 1956; Petit 1988; Stuart
1977; Symonds 1992; Deru 1994. Si aucune
Fig. 8
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Embout
de trompe en alliage
cuivreux provenant
du sous-sol 4,
annexe, n o 52.
Ech. 1:2.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
référence publiée ne correspond à la forme, nous
utiliserons la typologie locale en indiquant la nature
de la forme. Pour la céramique du sous-sol
cf. également Albrecht 1999.
20
Ce type de mobilier est caractéristique des
sous-sols et des pièces au-dessus des sous-sols:
Petit 2005a, 103-107.
21
Les structures inférieures, partiellement
conservées, révèlent au moins deux phases de
construction. Dans la première phase, la chambre
de chaleur se compose d'une aire avec des pilettes
(1,42!2,70 m) et de quatre massifs accolés aux
murs; entre ceux-ci se trouvent les canaux. Dans une
deuxième phase, le foyer et le canal de chauffe sont
reconstruits, modifiant l’organisation de la chambre
de chaleur.
L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est
165
La salle principale et le couloir d’accès
(fig. 3, locaux 1 et 2)
Fig. 9
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Pièces
métalliques en
forme de pointe
à emmanchement
à douille,
correspondant sans
doute à des restes
d 'enseignes,
découvertes dans le
comblement du
sous-sol 4
(annexe n os 53.54).
Conser vation
d 'archéologie
du Département
de la Moselle.
La partie composée de l’espace principal (local 1) et du couloir (local 2) bordant la cellule
de façade présente deux sous-phases, la plus
récente étant scellée par la couche de destruction du troisième quart du IIIe siècle.
Dans la phase la plus ancienne, le couloir
d’accès 2 est doté d’un empierrement de petits
cailloux calcaires recouverts de gravier, creusé
d’ornières22. L’espace 1 est équipé d’un sol
constitué d’un niveau de gravier et de terre sableuse damée, sauf dans la partie centrale qui
était recouverte d’un pavement de dalles. Du côté nord, dans l’alignement de la porte ouvrant
sur la façade, se trouve, une large fosse oblongue (FS1; 2,60!16,50 m) bordée de pierres calcaires (fig. 10)23, creusée peu profondément
(env. 30 cm), qui atteignait la porte latérale
nord. Elle est comblée, sous la couche de destruction, d’un sédiment limoneux présentant des colorations vertes, oranges et grises caractéristiques des latrines et est recoupée par
une fosse rectangulaire (FS2).
Dans la phase la plus récente24 un sol de terre recouvrait les niveaux antérieurs sauf dans
la partie centrale, où le pavement de dalles calcaires était encore utilisé.
Plusieurs structures sont à rattacher à cette
phase (fig. 3): un grand foyer ouvert FY1 réaménagé à deux reprises25, constitué d’une sole de tegulae bordée de fragments de tuiles posés de
chant, ainsi que la vaste fosse FS2 déjà mentionnée. De forme parallélépipédique, assez régulière (environ 5,20!2,30!1 m), elle était sans doute
cuvelée, comme l’indiquent quelques fragments de planche brûlée encore en place sur les
parois. Elle était comblée par la couche de destruction contenant en particulier de très nom-
Fig. 10
Bliesbruck , bâtiment 5. Vue de la
fosse FS1 et de l'empierrement qui la borde
dans l'espace central du bâtiment principal.
Conser vation d 'archéologie du
Département de la Moselle.
166
22
Larg. 0,10-0,20 m, prof. 0,01-0,02 m.
23
Le bord méridional est constitué de la bordure
de l'empierrement central dont les pierres sont
parfaitement dressées. Le bord septentrional est
constitué par un alignement simple de blocs calcaires.
A l'ouest, des dalles placées de chant constituent sa
limite et un alignement de pierres calcaires posées à
plat est attesté sur l’axe de cette fosse.
24
Les sols de cette phase étaient recouverts par
un ensemble de couches contenant de nombreuses
tuiles fragmentées, des poutres calcinées, des pierres
calcaires et un mobilier très important, en particulier
de la céramique. En liaison avec les couches du
même type attestées dans la cave, elles témoignent
d'une destruction par le feu de la construction.
25
Dans son état initial, le foyer accuse des
dimensions de 0,70!0,90 m, ensuite il a été remplacé
par un foyer de dimensions 1,10!2 m puis par un
dernier de 1,20!1,80 m.
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
Fig. 11
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Ensemble
de pièces de
harnachement
provenant de
l'espace central 1
du bâtiment principal
(annexe n o 92).
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est
167
Fig. 12
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Poignée
delphiniforme et
appliques provenant
de la couche de
destruction du local 2
(annexe n o 125).
Long. 19,20 cm;
haut. 3,20 à 7,70 cm
(poignée);
haut. 5,70 cm,
larg. 4,80 cm.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
Fig. 13
Bliesbruck ,
bâtiment 5.
Répartition des
ossements animaux
du local 1 et du
sous-sol 4 en % par
catégorie.
168
breux fragments d’amphores et d’autres céramiques, souvent en position de chute, en bordure
de fosse. Des plaques formées de grains de céréales carbonisées étaient également mêlées à cette
couche26. L’épeautre y domine très largement,
suivi de l’amidonnier, alors que le froment reste
plutôt rare. La plupart de ces céréales étaient stockées encore enveloppées de leurs glumes.
Un autre amas de céréales a été découvert
dans l’angle sud-est de la salle contenant plusieurs espèces de blés: du froment, de l’amidonnier et de l’épeautre; l’engrain est présent
aussi en faible quantité.
Le mobilier provenant principalement de
la couche de destruction est très abondant (annexe nos 56-122). La vaisselle en représente
une proportion importante. Outre une casserole ou patère en alliage cuivreux, cinq récipients
en verre (trois bouteilles, une coupe et un
bol), il s’agit surtout de céramique qui peut se
répartir en deux ensembles en fonction de la
localisation dans la salle.
Dans la partie centrale (annexe no121), la
vaisselle de table est représentée par 27 récipients pour la consommation et le service des
aliments, par 32 gobelets à boire et cinque pour
le service de la boisson. La vaisselle culinaire
est représentée par 35 récipients de cuisson
(une majorité de pots, plats et marmites en céramique d’Urmitz-Weissenthurm) et 16 mortiers dont dix de la forme Drag 45.
Dans la partie orientale (annexe no 122),
le répertoire de la vaisselle de table comprend
17 récipients pour la consommation ou le service des aliments, 24 gobelets à boire et onzes
cruches pour le service de la boisson et des liquides. La vaisselle culinaire est représentée par
une trentaine de récipients de cuisson (également issus du répertoire de la céramique
d’Urmitz-Weissenthurm) et sept mortiers.
De nombreuses amphores découvertes dans
cette grande salle témoignent de la nature des
aliments et des boissons consommées. Pour le
vin, il s’agit de onzes Gauloises quatre et d’une
amphore d’origine grecque27. L’huile est représentée par deux amphores Dressel 20 et par une
amphore africaine du type Keay XXVII. Dans
cette grande salle, la fouille des sols et des niveaux d’occupation a également livré un numéraire important, sans doute des monnaies perdues. Il s’agit de douzes as, dix dupondii, quatre
sesterces, d’un denier et d’un d’antoninien, essentiellement des monnaies en bronze frappées
au IIe siècle mais qui marquent fortement la circulation monétaire à Bliesbruck au IIIe siècle28.
Un ensemble de pièces de harnachement
a également été découvert dans la partie centrale de la salle comprenant 50 rivets d’appliques à tête hémisphérique et plusieurs appliques en forme de coquillage ainsi que d’autres
éléments (fig. 11, annexe no 92). Vu leur contexte de découverte, ils proviennent sans doute d’un seul équipement.
Enfin la couche de destruction a livré un
lot d’outils en fer pour le travail du bois (ciseau,
hache, tarière, herminette et scie à ébrancher)
ainsi que quelques éléments relevant du domaine personnel. Parmi ces objets, il convient
de signaler deux attaches en argent, en forme
de S, faisant sans doute partie d’un pendentif
en forme de disque à décor de filigrane et de
granulation29.
Dans la couche de destruction recouvrant
le sol de l’entrée (local 2) ont été découverts
une poignée et deux appliques en alliage cuivreux provenant sans doute d’un coffre (fig. 12,
annexe no 125)30. Le décor de la poignée représente deux dauphins qui encadrent un buste
et sont flanqués de deux animaux fantastiques
à tête de lion.
La couche de destruction de la grande salle et du comblement de la cave a livré une quantité importante d’ossements d’animaux31 –
1069 fragments correspondant à un poids de
20,189 kg et un NMI de 54 animaux32 (fig. 13).
Les animaux attestés sont les suivants: cheval,
bœuf, chèvre/mouton, porc et chien pour les
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
mammifères domestiques; poule et oie pour la
volaille; cerf, sanglier, blaireau et renard pour les
mammifères chassés; canard, choucas et corneille pour les oiseaux sauvages.
La construction appuyée à l’arrière
du bâtiment principal
(fig. 3, locaux 6 à 10)
Contre le mur arrière du bâtiment principal a
été établie une deuxième construction comprenant quatre locaux (7 à 10, fig. 14) placés de part
et d’autre d’un corridor (6)33. Le mur oriental
construit en pierre est percé d’une large porte
centrale donnant accès à une cour (11). Hormis le mur qui sépare les locaux 7 et 9, les cloisons internes sont élevées en pan de bois.
Le corridor 6 décoré d’enduits peints34 et
doté d’un sol de terre traverse la construction
de part en part. L’analyse des données de fouille ainsi que l’étude des enduits a permis de reconstituer l’ornementation de ce couloir entre
les pièces 7 et 8. Il s’agit d’un décor tripartite
dont la zone inférieure n’est pas connue. En
partie médiane des grands panneaux, à fonds
rouges encadrés d’une bande rouge bordeaux,
d’un filet noir et d’un filet rose, se détachent
entre de grandes bandes noires verticales et
horizontales. Une série de bandes colorées simulant une corniche assure la transition avec
la zone supérieure, à fond blanc, caractérisée par
une alternance de compartiments larges et étroits, soulignés de filets rouges et bruns et ornés
de motifs végétaux (peut-être avec un oiseau).
Le local 7 (fig. 15), limité par des murs en
pierre sur trois côtés, est en cul-de-sac et accessible par la porte qui ouvre au sud dans le mur
arrière du bâtiment principal. Le mur sud en
pan de bois était recouvert d’un enduit ocre
fruste35. Le sol était recouvert d’une sorte de
plancher36 mais il pourrait aussi s’agir, vu la
26
L’étude de ces restes avait été commencée par
Karen Lündstrom-Baudais, qui a livré un simple
rapport de quelques lignes.
27
Baudoux 1993, 23.
28
Gricourt/Naumann et al. 2009, 603s.607s.612.
29
Martin-Kilcher/Amrein et al. 2008, 83-87.
30
Lambert 1994, 127-138.
31
Schoon 2006.
32
Schoon 2006 (Gebäude 0504), 233 pour les résultats d’ensemble.
33
Le mur ouest empiète sur la parcelle voisine et
permet ainsi un élargissement intérieur de 0,45 m
par rapport au bâtiment principal.
Fig. 14
Bliesbruck , bâtiment 5. La construction appuyée à l'arrière
du bâtiment principal. Conser vation d 'archéologie du Département
de la Moselle.
Fig. 15
Bliesbruck , bâtiment 5. Vue du local 7: on distingue les
planches carbonisées, vestiges d 'un plancher ou d 'éléments de
stockage. Conser vation d 'archéologie du Département
de la Moselle.
34
Les enduits peints des quartiers artisanaux de
Bliesbruck ont été étudiés au CEPMR de Soissons
(Boislève/Monier 2006). Les résultats présentés ici
en sont extraits; cf. Mastrobattista/Monier 2007.
35
Ce mur est conservé en place sur une hauteur
atteignant 0,70 m. L'élévation est scandée par six
poteaux de bois (dim. 0,15!0,07/0,09 m). Les six
pans (larg. 0,92-0,97 m) sont remplis par une maçonnerie irrégulière de moellons de calcaire, et plus
rarement de grès et de fragments de terre cuite.
36
Ce plancher couvre le pourtour du local,
délimitant au centre de la pièce, une zone vide
légèrement creusée (env. 1,70!2,70 m). On compte
neuf planches sur le petit côté occidental et six sur le
grand côté méridional.
L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est
169
Fig. 16
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Pot a
provision portant
une inscription
peinte «oliva picena».
Diam. d’ouverture
du pot: 14 cm.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
Fig. 17
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Stylet en
fer à palette en forme de dauphin
(annexe n o 143).
Ech. 1:2.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
170
disposition des planches, des vestiges d’une
superstructure effondrée, meubles de stockage
accrochés ou appuyés aux parois.
Le mobilier (annexe nos 141-144) est surtout constitué de céramique (annexe no 144)37.
La fouille a livré en petite quantité les types attestés dans le bâtiment principal, mais il convient de noter la présence importante de petites
cruches à une anse du type Nied 61 considérées
comme des récipients pour servir boissons et
liquides. C’est dans ce local qu’a également été
découvert un pot à provision portant une inscription peinte «oliva picena» (fig. 16)38. La
comparaison entre ce récipient et ceux retrouvés dans ce bâtiment a permis de détecter 19
pots à deux anses qui présentent une morphologie et une pâte identique et qui se différencient des autres productions cuites en mode A
provenant du bâtiment.
La consommation d’olives est aussi attestée dans ce bâtiment par la découverte d’un pot
à provision de type Nied 79 présentant les caractéristiques des pâtes régionales portant un
graffite gravé après cuisson «oliva» sans doute
suivi d’un chiffre39.
Ce local a également livré dans sa couche
de destruction un stylet en fer muni d’une palette figurée en forme de dauphin et orné d’un
décor damasquiné (fig. 17, annexe n° 143). C’est
un type de stylet très rare de manière générale
et unique dans l’agglomération en l’état actuel
des recherches.
Le local 8, doté d’un sol de terre battue et
d’un foyer ouvert à muret en hémicycle40 FY2
appuyé contre le mur occidental, était également orné d’enduits peints (fig. 18)41. Contre la
paroi orientale est adossée une sorte de banquette maçonnée42 qui se perd dans un affaissement
du terrain dans la partie sud du local43. Sur le
mortier ocre qui recouvre le mur nord était étendu un premier enduit uniformément peint en
rouge. Le second enduit peint (une réfection?)
qui le recouvre, ainsi que la banquette, est blanc,
moucheté de rouge et délimité par deux bandes
horizontales, l’une rouge, l’autre bleue.
La couche de destruction a livré de nombreux fragments d’enduits peints mais le décor
n’a pu être restitué. Il s’agit essentiellement de
fonds blancs avec des bandes et des filets d’encadrement44. Un certain nombre d’entre eux
présentent des angles en biseau ou à 90° qui
correspondent manifestement à des éléments
d’ouverture.
Des fragments présentent également des
empreintes de lattis caractéristiques d’une
structure de plafond. Il est possible de reconstituer un décor à réseau, composition orthogonale d’octogones irréguliers à quatre cotés concaves qui déterminent des cercles dont le centre
devait être marqué par un fleuron45.
Ce local n’a livré que peu de mobilier (annexe nos 145-156) en particulier très peu de céramique (annexe no 156). Trois bouteilles et
un bol en verre en proviennent, mais surtout
cinq clefs, deux en fer et trois en alliage cuivreux constituées d’un anneau plat raccordé par
une tige moulurée au canon en fer (fig. 19, annexe no 145) Ces clefs étaient associées à des
éléments de charnière en fer.
Le local 9 doté d’un sol en terre battue, se
compose de deux parties séparées par une cloison
légère. Une interruption dans cette cloison suggère une porte reliant les deux parties. Dans la
partie orientale qui, comme le suggère l’ouverture dans la paroi de séparation, ouvre sur le corridor dans cette dernière phase, le mur ouest
conserve la trace d’un foyer ouvert à muret en hé-
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
Fig. 18
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Vue de
l'angle sud-est du
local 8. On distingue
l'enduit peint
recouvrant la paroi
sud et la banquette
appuyée contre la
paroi est.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
micycle FY4 encastré dont l’âtre a disparu. Dans
la partie occidentale, un foyer de même type FY3
est encastré dans le mur occidental46.
Le local 10, également doté d’un sol de
terre battue, est accessible depuis le couloir
par une ouverture large de 1 m dans la cloison
nord. Un foyer ouvert à muret en hémicycle FY5
est aménagé contre le mur occidental alors que
dans l’angle nord-est du local se trouve un four
circulaire à dôme FO1 à demi enterré, précédé
par une fosse de chauffe (fig. 20)47.
Ces deux pièces étaient également décorées d’enduits peints. La couche de destruction a livré un groupe homogène à fond jaune
37
L’absence de céramique dans le local 8 et le
caractère d’espace de circulation du local 6
permettent sans doute d’attribuer le mobilier
provenant de ces deux espaces au local 7.
38
Albrecht 1998.
39
Ce type de pot servait donc aussi à
commercialiser des olives transportées depuis son
lieu de production dans un conteneur plus grand et
sans doute reconditionnées avant distribution.
40
Ces foyers sont en général tous construits de
manière identique. Le muret en hémicycle, appuyé
contre la paroi ou inséré dans celle-ci, est construit
en fragments de tuiles liées à la terre ou à la chaux
alors que l’âtre est constitué de tegulae et souvent
bordé de fragments du même matériau posés de
chant: Petit 2005a, 130s.
41
Les cloisons internes qui délimitent le local 8
(4,90/5!5,90 m) présentent la même structure que
le mur sud du local 7. Le sol de terre reposait sur une
couche de remblai contenant des matériaux de
construction et des enduits peints recouvrant un sol
en terre plus ancien.
42
Elle est construite en moellons de calcaire
irréguliers sur une fondation où les blocs sont jetés
en vrac.
43
Du côté méridional, la partie centrale du corps
de bâtiment est caractérisée par un affaissement des
murs et du sol qui a provoqué la formation d'une
importante fosse (diam. env. 2 m, prof. env. 1,50 m).
Cet affaissement est sans doute dû à un tassement
des sédiments sous-jacents. Il n'était pas encore très
marqué au III e s. puisque les structures de cette
époque ont été retrouvées en place, en pente
suivant la direction de l'affaissement.
44
Il s’agit de fonds blancs avec bande rouge et
filet marron ou avec bande rouge sur angle en
biseau, de fonds noirs avec filet rouge et bande verte
et de fonds noirs avec bande blanche et champ ocre
jaune. On peut restituer en particulier un décor à
fond blanc bordé de part et d’autre d’un filet
marron. Il faut sans doute envisager des cadres très
simples formés par ces tracés.
45
La composition est dessinée par des bandes
rouge ocre. Les octogones sont doublés d’un filet
d’encadrement intérieur marron agrémenté d’un
point de même couleur dans chaque angle. Les
cercles rouges sont doublés par un cercle marron
dont le centre devait être marqué par un fleuron
vert à quatre pétales.
46
La paroi semi-circulaire, construite en
fragments de tuiles, est lutée d'argile. Le foyer
conserve deux âtres constitués de tegulae ou de
dalles de terre cuite superposés correspondant aux
deux sols mis en évidence.
47
L’ensemble mesure 3,20!1,65 m. La partie
enterrée est intacte et une partie du dôme du four
était encore en place au moment de la fouille. Trois
murets, construits en petit appareil de moellons
calcaires surmonté par un lit de tuiles, forment la
chambre de chauffe (1,60!1,65 m). Dans l'encoignure
sud-ouest a été aménagée une marche. Du côté de la
chambre de chauffe, la façade du four se compose
d'un soubassement de larges blocs de grès. Sur ces
derniers, deux larges blocs, taillés de manière
symétrique, encadrent l'ouverture (larg. 0,40 m).
L'intérieur du four est construit à l'aide de
fragments de terre cuite. La paroi du dôme et la sole,
constituées de fragments de terre cuite de chant,
sont entièrement lutées.
L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est
171
Fig. 19
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Clefs en
alliage cuivreux avec
canon en fer
(annexe n o 145),
découvertes dans le
local 8. Ech. 1:2.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
Partie
réstaurée
Partie
réstaurée
Fig. 20
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Four in
situ dans le local 10.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
orangé révélant des bandes traitées dans un dégradé de teintes chaudes48.
Le mobilier est également rare dans ces
deux locaux (annexe nos 157-164). Il convient
toutefois de noter la présence de deux bouteilles
à fond carré et d’un plat en verre ainsi que deux
supports de vase en terre cuite de forme carrée (fig. 21, annexe no 163); leurs parois latérales représentent des arcades dont les éléments
de construction sont symbolisés par de stries.
172
La cour et le bâtiment arrière
(fig. 3, locaux 11 à 13)
Du bâtiment décrit ci-dessus, on accède directement à un espace partiellement ouvert (11), délimité au sud par un mur de pierre alors qu’au
nord, l’état de conservation lors de la fouille
ne permet pas de savoir comment il était clos.
Une construction (locaux 13 et 12), accessible
par un chemin qui part de la porte centrale arrière du bâtiment résidentiel, occupe la partie
nord-est. Ce chemin est bordé par une série de
blocs calcaires, sans doute des bases de poteau.
De part et d’autre de ce chemin, l’espace est
empierré 49. L’empierrement septentrional
s’étend jusqu’au bâtiment nord-est, tandis que
l’empierrement méridional s’arrête sur un dou-
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
ble alignement de dalles mises sur chant, sans
doute un solin qui ferme l’espace non empierré occupant l’angle sud-est de la cour et qui était
peut-être couvert. Un large puits PT1 en pierres
sèches occupe cet espace50. Son comblement
définitif n’a été réalisé qu’après l’occupation
du Bas-Empire. Le remplissage est constitué
d’une succession de couches argilo-sableuse
souvent mêlées à des déchets divers et fortement organiques comme l’indiquent les teintes vert-olive de certaines de ces couches.
Deux autres puits PT2 et PT3, construits de
manière analogue, percent la cour empierrée du
côté nord. Ils étaient tous deux comblés sur 2 m
de hauteur par des matériaux de destruction
recelant un important mobilier. Ils étaient donc
en fonction dans le dernier état de l’ensemble
avant la destruction du 3e quart du IIIe siècle51.
La partie inférieure des comblements est constituée d’une succession de couches sableuse,
cend reuse, chargée organiquement (couleur
jaune-orange, verdâtre).
Le bâtiment qui occupe l’angle nord-est
comprend un local principal 13, aux murs puissants, précédé d’une sorte de portique en appentis douze doté d’un sol de terre52.
Cet espace ouvert à l’arrière de l’établissement a livré un mobilier céramique important
provenant soit de la couche d’occupation, soit
des couches de destruction des puits (annexe nos
165-188). Il se répartit de manière assez équilibrée entre vaisselle de table (44 récipients pour la
consommation et le service des aliments, 39 gobelets à boire et 17 cruches pour le service de la
boisson et des liquides, et vaisselle pour préparer
les aliments (78 récipients pour la cuisson et 17
mortiers). La vaisselle de conservation et de
transport est également présente de manière importante (22 pots à provision et 13 amphores).
Architecture et fonction de
l’établissement
L
es liaisons architecturales permettent de
restituer l’évolution relative de l’établissement qui occupe la parcelle 5 du quartier Est.
Le bâtiment principal bordant la chaussée matérialisée par la route actuelle correspond à la
construction initiale. Il est accessible par une
large entrée et se compose du sous-sol, surmonté d’un local qui ouvre sur le portique, et
d’une vaste salle. A l’arrière, l’espace principal
s’ouvre par trois portes qui donnent sans doute vers un espace extérieur.
Fig. 21
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Support
de vase en céramique
(annexe n o 163),
découvert dans
le local 10.
Hauteur 14 cm.
Conser vation
d 'archéologie du
Département
de la Moselle.
Plus tard, le bâtiment principal est complété par la construction constituée des pièces 6 à
10 et accessible par la porte principale arrière.
L’aménagement d’une cour enclose empierrée délimitée par des murs en pierre et occupée essentiellement par trois puits et par un bâtiment correspond sans doute à une autre phase d’aménagement. C’est dans celle-ci que l’ensemble est touché par les destructions comme
le montrent les couches scellant la plupart des
sols ainsi que certains puits.
48
On peut reconstituer une bande jaune clair
bordée par un filet rouge ocre d’un côté et par un
filet blanc doublé d’un filet marron de l’autre.
Quelques minces indices suggèrent la présence de
motifs figurés traités en vert et en rose.
49
Les empierrements sont particulièrement bien
construits à l'aide de petites dalles calcaires semiéquarries placées en hérisson. Des blocs de plus
grande taille marquent la limite avec le chemin.
50
Diam. ouverture 2,50-2,70 m;
diam. fond 1,60 m, prof. 4,30 m.
51
Le premier, d'ouverture légèrement elliptique
(1,50!1,30 m) et des parois verticales atteint une
profondeur de 2,70 m. Une rigole bordée de dalles
posées de chant et réalisée en moellons calcaires s'y
déverse. Le second a une ouverture ovale
(1,90!1,70 m) et atteint 3,10 m de profondeur avec
des parois bien verticales.
52
Ce portique en appentis délimité à l’ouest par
deux murs, peu épais encadrant une ouverture,
marquée par deux gros blocs et se trouvant dans
l'alignement du chemin. Du côté sud, un
alignement de blocs de calcaire et un socle maçonné
marquent la limite de l'empierrement.
Architecture et fonction de l’établissement
173
La couche d’occupation initiale du bâtiment principal a livré une série monnaies essentiellement frappées sous Antonin le Pieux et
Marc-Aurèle et de la sigillée datable au plus tôt
du troisième quart/fin du IIe siècle (Drag 45,
Drag 31, Drag 32, Drag 36, Drag 40, Curle 11,
Drag 42) mais les agrandissements progressifs
sont difficiles à dater53.
Le mobilier céramique considérable provenant des sols les plus récents et des couches
de destruction est caractéristique de l’ « horizon » Niederbieber. Les couches de destruction
recelaient également plusieurs monnaies. Les
plus récentes sont un antoninien de Gallien
(frappé entre 260 et 268) et trois antoniniens
de Claude II et de Tetricus I (frappés entre 268
et 270 et en 273)54.
Restitution architecturale et de
l’équipement
Le bâtiment principal présente des murs principaux plus larges (0,60 m contre 0,50-0,55 m)
que dans les autres bâtiments des quartiers de
l’agglomération, avec à l’extérieur un retrait
en chanfrein oblique, technique attesté uniquement dans les thermes publics55.
Séparé des unités voisines par des ambitus, le
bâtiment est très probablement bordé d’un portique qui doit avoir un certain caractère monumental56. Il convient de restituer une toiture
d’un seul tenant, à deux versants et pignon donnant vers la rue57. Il est probable qu’un étage
existait au-dessus du portique et au-dessus des
pièces qui se trouvent en façade58. Le local 3 pour
lequel aucun sol n’a été mis en évidence pourrait
correspondre à la cage d’escalier pour accéder à
cet étage qui s’étendait au-dessus du portique.
Dans la première phase, on accède depuis
l’entrée au rez-de-chaussée constitué d’une vaste salle de 8!6 m59 et à un étage couvrant une
superficie de l’ordre de 11!9 m. Le sous-sol est
accessible depuis la salle 1. De cette pièce on accède à la pièce chauffée.
La grande salle 1 ne pouvait, en revanche,
être étagée en raison de l’absence de piliers ou de
supports qui auraient pu soutenir une telle superstructure. La couche de destruction a livré un
mobilier considérable en particulier une vingtaine d’amphores à laquelle il faut sans doute ajouter celles découvertes dans le comblement du
sous-sol. Cette vaste salle a donc, outre une
fonction de cuisson donnée par le vaste foyer ouvert, une fonction de stockage, confirmée par ail-
174
leurs par la découverte d’un amas de céréales carbonisées. L’absence de mauvaises herbes et des
balles des céréales semble indiquer qu’il s’agit
d’un produit fini, ayant traversé toute la chaîne
opératoire nécessaire à sa préparation. Du point
de vue archéobotanique, on est en présence
d’une aire de stockage car aucun des sous-produits générés par la proximité d’une aire de battage ne figure dans l’échantillon étudié. Il faut
donc restituer dans cette vaste salle des aménagements (casiers à amphores etc.) destinées à ce
stockage et sans doute un grenier à céréales.
Par ailleurs, les céréales découvertes dans
la fosse FS2 portent la plupart une dépression
dorsale qui témoigne qu’elles avaient commencé à germer au moment de la carbonisation.
D’autres caryopses sont aplatis et presque totalement vides de grain. Cet état suggère que ces
céréales étaient destinées à la fabrication de la
bière pour laquelle elles sont humidifiées pour
faciliter la germination. Cette salle recelait donc
sans doute également une brasserie. La source
de chaleur qui aurait pu servir à sécher le grain
germé ne peut être localisée60. Une meule brisée découverte dans le comblement du sous-sol
et une autre meule provenant du local 7 ont pu
servir à broyer le malt avant la fermentation et
le brassage qui a pu se faire dans un chaudron
au-dessus du grand foyer.
L’un des aménagements importants de
cette salle est la longue fosse rectangulaire61.
Les données suggèrent que son bord méridional était constitué d’un élément en bois, sans
doute une sablière qui soutenait une séparation, cloison ouverte partiellement ou fermée. En
tenant compte de l’ensemble des données, il
est possible d’y voir une écurie dont le sol était
constitué d’un plancher qui couvrait la fosse et
qui s’appuyait sur la sablière, la rangée de blocs
centraux et le solin parallèle au mur nord du
bâtiment. La largeur de cet espace serait alors de
2,5 m ce qui serait tout à fait suffisant pour accueillir des chevaux installés perpendiculairement à ce fossé. Plusieurs arguments vont dans
ce sens: premièrement la nature du sédiment
qui comblait la fosse qui avait un caractère organique proche de ce qu’on retrouve dans des
latrines et deuxièmement l’empierrement qui
part de l’entrée en façade du bâtiment et qui
longe la fosse présente des traces de légères ornières plutôt irrégulières. Or vu son tracé marqué par un rétrécissement et une forte inflexion
à hauteur du local 3, l’hypothèse que les ornières soient dues au passage de charrois paraît peu
vraisemblable, mais le passage d’un cheval semble tout à fait possible. Il s’y ajoute un troisième
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
argument – la découverte dans la partie centrale
de la salle, à proximité de la fosse et dans la couche de destruction, d’éléments de harnachement appartenant à un seul équipement.
Les exemples qui peuvent être amenés à
titre de comparaison se rapportent à des camps
militaires62. Ces installations se caractérisent par
des fossés de «drainage» ou rigoles à purin. Ces
fossés étaient recouverts de planchers très robustes, en raison du poids des chevaux, et peu
perméables. L’épaisseur des litières a sans doute empêché qu’une quantité importante de purin ne s’écoule dans les fossés qui avaient donc
surtout pour fonction d’éliminer l’humidité. En
milieu civil les données pour des écuries sont
mal connues63.Il pourrait aussi s’agir de latrines collectives, mais la largeur du fossé paraît trop importante et semble exclure cette
hypothèse.
Depuis la vaste salle du bâtiment principal
on accède au local 7 dont la fonction est difficile à déterminer: il pouvait s’agir d’une simple
resserre ou d’un espace de stockage.
La porte centrale donne accès au corps de
bâtiment dont les pièces aux parois peintes et
chauffées par des foyers se distribuent de part
et d’autre d’un couloir central également décoré d’enduits peints.
Le local 8 est équipé d’une banquette peinte et on y a retrouvé trois clefs se rapportant sans
doute à des meubles64 qui se trouvaient dans
cette pièce. La qualité de ces clefs et la technicité du système de fermeture suggèrent que le
contenu de ces éventuels meubles avait un caractère important. Ces meubles pouvaient être
encastrés dans la paroi et soutenus par la banquette peinte.
Le local 10 est équipé d’un foyer et d’un
four à coupole. Ce type de four a pu servir à la
cuisson de pain mais a pu servir à la cuisson
d’autres aliments. La qualité de l’aménagement
et la propreté relative autour du four suggère
qu’il pouvait s’agir d’une sorte de coin-cuisine
pour réchauffer des nourritures toutes prêtes.
De ce corps de bâtiment au caractère résidentiel marqué, on sort vers une cour empierrée caractérisée par la présence de trois puits
en pierres sèches, type de structure très présent dans l’agglomération, en général dans les
espaces ouverts qui prolongent les constructions dans les quartiers65. Leur fonction principale est celle de structure de rejet, en particulier
pour les déchets organiques. Ils ont également
pu servir à évacuer les eaux pluviales.
Le bâtiment qui occupe l’angle nord-est se
caractérise par un large ressaut et l’absence ca-
ractérisée de sol, ce qui pourrait indiquer qu’il
était doté d’un plancher. Sa fonction est difficile à restituer, mais sa position en fond de parcelle suggère qu’il s’agissait d’un espace utilitaire, remise, lieu de stockage etc.
Vers une interprétation de
l’établissement
Pour réfléchir à la fonction des locaux comme
ils se présentaient dans leur état avant leur
destruction au IIIe siècle, il convient de confronter les données concernant l’architecture et
l’équipement à celles fournies par le mobilier.
Pour ces dernières, il faut être prudent. La destruction ne marque pas la fin de l’occupation
dans la parcelle. Après ces vicissitudes, le bâtiment a été réutilisé, ce qui a sans doute donné
lieu à la récupération d’un certains nombre
53
Le remblai antérieur au plancher du local 7
recelait une monnaie à l'effigie de Marc Aurèle
(Inv. 930133; frappée en 173/174).
54
Il convient de préciser que la partie supérieure
de la couche de destruction du 3 e quart du III e s. a
été perturbée par les occupations postérieures.
Il est donc difficile d’attribuer certaines monnaies à
cette phase ou à celle qui suit.
55
Petit 2000, 65-86.
56
Devant le bâtiment qui occupe la parcelle 1 de
ce quartier et celui qui le prolonge au nord, le
portique était marqué par d’imposantes bases en
grès, de section carrée et même hexagonale.
57
Les critères permettant de restituer les toitures
ont été exposées dans Petit 2005a, 98s.;
cf. Kaiser/Sommer 1994, 344-350 avec bibliographie.
58
Pour la restitution des portiques, voir Petit
2005a, 100s.107-110. Plusieurs chercheurs restituent
des étages au-dessus des portiques; cf. en particulier
Olivier 1988.
59
La salle qui surplombait le sous-sol s’étendait
sans doute jusqu’au mur méridional du bâtiment.
60
Dans une réflexion précédente, nous avions
envisagé que le petit hypocauste coincé à côté du
sous-sol pouvait correspondre à un séchoir:
Petit 2005a, 133-138.
61
Lors du creusement de la grande fosse
rectangulaire planchéiée à l’extrémité est, sa superficie
a été réduite.
62
Grönke 2006 avec bibliographie; pour des
exemples d’écurie: Kemkes/Scheuerbrand 1999.
63
Mais il convient de dire que pour cet article la
recherche bibliographique a été peu poussée.
M.-H. Corbiau qui a présenté en juin 2009 au
colloque «Les structures architecturales de l’économie
romaine en Gaule et dans les provinces voisines» une
communication sur «Les relais: un équipement au
service de l’économie en Gaule septentrionale» n’a
pas livré de données concernant l’aménagement et
la localisation précise des écuries dans ce type
d’établissement.
64
Lambert 1994, 95-104.
65
Petit 2005a, 97 en particulier.
Architecture et fonction de l’établissement
175
Fig. 22
Bliesbruck ,
parcelle 5.
Comptage total
(en NMI) de la
céramique provenant
de la couche de
destruction.
armoires dont le système de fermeture sophistiqué caractérisé par des clefs en alliage cuivreux
montre le caractère «précieux» du contenu.
L’espace ouvert qui prolonge la parcelle
est occupé par un vaste bâtiment, peut-être de
stockage et se caractérise par la présence de trois
puits en pierres sèches en fonction de manière
contemporaine. Dans toutes les autres parcelles n’existe qu’une seule structure de ce type à
l’arrière du bâtiment69.
Le mobilier
d’éléments puis à l’aplanissement de la couche de destruction. Tout ce qui a été découvert
par exemple dans le sous-sol ne provient donc
pas uniquement de celui-ci et des pièces qui le
surplombaient, mais peut-être aussi des espaces voisins. Une analyse plus fine de la stratigraphie permettrait peut-être de préciser cela.
Trois aspects permettent d’approcher la
fonction de l’établissement: l’aspect architectural, le mobilier et les restes alimentaires
retrouvés.
L’aspect architectural et fonctionnel
L’établissement de la parcelle 5 du quartier Est
constitue la plus importante construction «privée» de l’agglomération, en l’état actuel de la
recherche: 580 m2 de surface couverte au rez-dechaussée, 680 m2 en incluant l’étage de façade66. Son plan se différencie de ceux des autres
constructions et par ailleurs le sous-sol a une
superficie plus importante que les autres locaux du même type67.
Les locaux de façade se prolongent par une
vaste halle à fonction économique dont une
partie est peut-être occupée par une écurie. Outre sa fonction de cuisson alimentaire donnée
par le grand foyer et de stockage comme l’indiquent le nombre d’amphores et les céréales carbonisées, elle a aussi pu abriter une brasserie.
L’établissement se caractérise aussi par une
partie «résidentielle» de 150 m2 dont les locaux sont décorés d’enduits peints d’excellente qualité, même le couloir. Le décor reconstitué montre une division tripartite qui, si elle
est courante à Pompéi, est plutôt rare en Gaule68. L’un des locaux pourrait avoir abrité des
176
Cet établissement a livré un mobilier, notamment de la céramique (fig. 22), quantitativement très important.
Une partie importante de la vaisselle en
céramique, en particulier les gobelets à boire,
provient du comblement du sous-sol. Vu la
manière dont le bâtiment a été réoccupé dans
l’Antiquité tardive et l’existence d’un étage, ce
lot important ne pouvait donc pas uniquement
provenir de la pièce en rez-de-chaussée recouvrant le sous-sol. L’hypothèse qu’il pouvait s’agir
d’un magasin de vente de poteries peut être éliminée car beaucoup de céramiques culinaires,
en particulier les mortiers présentent des traces
d’utilisation. La grande salle a également livré
beaucoup de céramique mais une majorité de
vaisselle culinaire. On est donc en présence d’un
ensemble lié à la préparation et à la consommation d’aliments et de boissons. La vaisselle de table en céramique est complétée par des récipients plus luxueux en métal et en verre.
Dans les locaux de la partie «résidentielle»,
la céramique est pratiquement absente et seuls
quelques récipients y sont attestés: une dizaine
de récipients en verre, nombre nettement plus
important que dans toutes les autres constructions à la même époque70 et deux «supports de
vase» à décor architecturé dont la fonction
exacte ne nous est pas connue. Ces objets en terre cuite ou en pierre, creusés en cône ou de façon
arrondie et réunis sous cette appellation se trouvent principalement en Gaule de l’Est et dans les
Germanies, essentiellement en contexte domestique, mais aussi dans des sanctuaires71.
L’établissement se caractérise aussi par la
quantité de monnaies retrouvée dans le bâtiment principal. Certes, nous avons pris en
compte ici tous les niveaux d’occupation de ce
bâtiment, mais leur nombre dépasse nettement
ce qui a été retrouvé dans les autres bâtiments
de l’agglomération72. Il s’agit donc de monnaies perdues ce qui suggère une fréquentation
importante de ce bâtiment.
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
Plusieurs outils pour travailler le bois
proviennent également de la couche de destruction.
Les éléments de harnachement, nombreux
dans la couche de destruction, montrent la présence du cheval dans cet établissement. Certes
des éléments de harnachement ont été retrouvés dans beaucoup d’autres bâtiments de l’agglomération mais plutôt de manière isolée.
La qualité de l’ameublement de l’établissement est attestée par les clefs découvertes
dans le local 8, mais surtout par la garniture de
coffre en alliage cuivreux dont la finesse de fabrication et l’iconographie indiquent qu’il
s’agit de pièces plutôt exceptionnelles. Des
exemples qui rassemblent les trois composantes (dauphins encadrant un buste et flanqués
de deux lions de mer) sont très rares73.
La découverte de figurines animales en
bronze suggère la présence de représentations
divines – ce sont d’ailleurs les seules statuettes
en bronze du site. La présence d’un embout de
trompe est également remarquable. Ce type
d’instrument était utilisé dans différents contextes, militaire, cérémonies officielles, jeux de
l’amphithéâtre et du cirque et cérémonies funéraires et cultuelles74.
Mais les pièces les plus remarquables sont
sans doute les deux longues tiges en fer, en forme de pointe, à emmanchement à douille, dont
les extrémités portaient des éléments en alliage
cuivreux. Ces pièces étaient sans doute emmanchées sur des hampes en bois et s’apparentent à
des enseignes. Elles sont incomplètes et difficiles
à classer typologiquement mais elles ne correspondent sans doute pas aux enseignes dites
« lances de bénéficiaire » dont les feuilles sont
souvent percées de deux orifices ou de deux fentes et dont l’interprétation reste d’ailleurs discutée: insignes de soldats détachés des légions
en service extérieur auprès des gouverneurs
pour occuper des charges subalternes (frumentarii, speculatores et beneficarii) liées au contrôle
en matière d’économie et de commerce ou au
respect du droit, ou emblèmes de collèges réunissant des soldats (voire des vétérans) occupant
ce type de charges comme le suggère la variabilité morphologiques de ces enseignes et leur répartition75. Leur état de conservation incomplet, en particulier l’absence de la partie supérieure ne permet pas non plus de les comparer
aux rares enseignes, parfois décorées de figures
animales ou divines, pour lesquelles le contexte
indique leur caractère cultuel ou votif76.
La quantité et la qualité des aliments
et des boissons
Les ossements d’animaux étudiés donnent
quelques indications sur les viandes consommées dans le bâtiment77. Parmi les ossements, il
n’y a pas une grande quantité de déchets
d’abattage, ce qui suggère que les viandes consommées étaient préparées ailleurs. L’apport
de viande provient essentiellement des mammifères domestiques de boucherie (fig. 23); la
proportion de viande de porc, la plus chère,
est relativement importante. L’essentiel des
viandes consommées est donc plutôt de bonne qualité (fig. 24).
Mais la quantité et la qualité des nourritures et des boissons présentes au moment de la
destruction sont aussi indiquées par les récipients de stockage et de conservation qui proviennent du bâtiment (fig. 22).
A ces récipients il convient peut-être
d’ajouter les bouteilles en verre ou les cruches
à deux anses en céramique qui ont également
pu servir à transporter des boissons ou des liquides alimentaires.
Parmi ces produits alimentaires, certains
présentent un caractère exotique si l’on en juge par les découvertes comparables faites en
Gaule du Nord, à commencer par les olives du
Picenum. Des témoignages de Martial et de Pli-
66
La surface couverte dans les bâtiments du
quartier Ouest et Est varie entre 200 et 400 m 2. Seul
le bâtiment qui occupe la parcelle 8 du quartier Est a
une superficie qui approche celle de l’établissement
objet de notre étude: Petit 2005a, 143.
67
Il couvre 34 m 2 contre 15-20 m 2 en moyenne.
68
Par ailleurs la partie haute se caractérise par
un décor que l’on retrouve habituellement en partie
basse: Mastrobattisata/Monier 2007, 143-145.
69
S’il y en a plusieurs comme dans le bâtiment 1
du quartier Est, ils se succèdent et correspondent à
des déplacements rendus nécessaires par l’agrandissement du bâtiment.
70
Bolly 2004/2005, 62-66.68-71.
71
Ebnöther (in Vorber.) chap. 5.6.1.
72
La répartition des monnaies par bâtiment n’a
pas été étudiée dans l’ouvrage sur les monnaies de
l’agglomération (Gricourt/Naumann et al. 2009)
mais le catalogue permet de vérifier cette assertion.
73
On peut citer une poignée découverte à Spire
avec un buste de Minerve (Menzel 1960, pl. 55, 88)
et une autre provenant du camp de Zugmantel avec
un buste de personnage bachique
(Jacobi 1930, 49, pl. IX, 23).
74
Vendries 1993; Alexandrescu 2009 avec
bibliogrphie.
75
Ebnöther (in Vorber.) 248-252 avec
bibliographie; Nelis-Clément 2000, 285-288.
76
Ebnöther (in Vorber.) 247s.
77
Schoon 2006, 191-204 et utilisation des
données de ce travail.
Architecture et fonction de l’établissement
177
Fig. 23
Bliesbruck ,
bâtim ent 5.
Répar tition en
pourcentag e du
poids, du nombre
des ossements et en
NMI des mammifères
domestiques de
boucherie.
D’après Schoon
2006, 233 tab. A9.
Fig. 24
Bliesbruck ,
bâtim ent 5.
Répar tition en
pourcentage de la
qualité de viande de
boucherie dans
l’établissement.
A: meilleure qualité;
B: à cuire;
C: déchets.
D’après Schoon
2006, 27 tab. 144.
ne l’Ancien78 témoignent de la qualité qui était
reconnue aux olives du Picenum , mais ils sont
nettement antérieurs au IIIe siècle. La question
qui se pose est de savoir s’il s’agit d’une importation d’olives transportées dans ces récipients,
ce que suggère la nature de la pâte, ou une fausse marque ou un label de qualité. Mais quoiqu’il
en soit, cette découverte témoigne de la consommation dans ce bâtiment d’olives de qualité, ce qui ne se retrouve dans aucun autre bâtiment fouillé dans l’agglomération. D’autres
produits ont aussi ce caractère « exotique »,
l’huile africaine79 et le vin grec80 qui sont présents à côté de l’huile de Bétique et du vin de
Gaule du Sud.
En guise de conclusion
provisoire
Une auberge…
Dans l’ouvrage «Bliesbruck-Reinheim, Celtes
et Gallo-Romains en Moselle et en Sarre » nous
avons proposé d’identifier cet établissement
comme une auberge, située en plein cœur de
l’agglomération, non loin du centre public.
Plusieurs arguments vont dans ce sens81.
La quantité importante de vaisselle à boire
et de vaisselle de cuisson provenant de la couche de destruction en est un. La prédominance relative de chacune des catégories suggère
une taverne en façade vendant boissons et aliments. La nature de la paroi de façade de ce local n’est pas connue, mais il est tout à fait envisageable de restituer un système de fermeture de
boutique comprenant une entrée directe dans
le local. Les aliments et les boissons vendus
dans la taverne étaient alors préparés et stockés dans la vaste halle où l’on brassait également de la bière.
Une partie de cette vaste salle pourrait être
constituée par une écurie qui permettait d’abriter les chevaux des voyageurs, ce qui explique
aussi la découverte des éléments de harnachement. Le grand nombre de monnaies, témoignant aussi de la fréquentation de cette halle,
va dans le même sens.
Pour les locaux décorés d’enduits peints, il
pouvait s’agir des arrière-salles de la taverne où
certains clients pouvaient se restaurer dans le
confort et la tranquillité. Un étage avec des
chambres est également envisageable.
178
Aucune auberge n’est attestée avec certitude en Gaule ou dans les Germanies en l’état
actuel de la recherche, même si cette identification a été proposée pour plusieurs bâtiments82.
Outre des critères comme la localisation et
l’équipement des locaux, elle repose principalement sur la spécificité du spectre de la céramique qui se caractérise en particulier, soit par la
sur-représentation de gobelets à boire, soit plus
généralement par celle de la vaisselle de table.
Les aspects paléozoologiques n’ont été pris en
compte qu’à Augst.
Il reste pourtant à poser la question si des
assemblages de céramique «spécifiques» caractérisent vraiment une auberge ou une taverne. Même si l’on admet que dans de tels établissements de grandes quantités de nourriture
sont préparées, cela n’implique pas forcément
qu’elles soient servies à un grand nombre de
clients ou de convives en même temps et nécessitent ainsi un service de table important. En
plus, la préparation de grandes quantités de
nourriture dans une taverne ou une auberge nécessite des installations et de la vaisselle culinaire et de stockage adaptées. Dans le cas où il ne
s’agit que d’un débit de boissons, doivent au
moins exister de grands récipients de stockage et
de conservation, s’il ne s’agit pas de tonneaux.
L’assemblage du bâtiment 5 caractérisé par
la quantité importante de vaisselle à boire et de
vaisselle de cuisson – du bâtiment 5 correspond
donc à ces critères généralement admis qui, il
faut le reconnaître, ne sont guère précis.
Pour tenter de mieux répondre à la question de la fonction sur la base du spectre de la
céramique, il est possible de le comparer avec
des assemblages provenant d’autres bâtiments
de l’agglomération pour lesquels la fonction a
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
Fig. 25
Bliesbruck ,
bâtiment 5. Comparaison de la
répar tition des
différentes catégories
fonctionnelles de
céramique provenant
des bâtim ents 5, 6
et 7 du quartier
artisanal Ouest, des
boutiques 19/20, 21,
26, 22 et 23 du
com ple xe des
therm es et de
l’établissement de
la parcelle 5 du
quartier Est.
pu être établie par leur localisation ou leur
équipement.
Nous allons le comparer ainsi avec des inventaires provenant de trois bâtiments du quartier Ouest (5, 6 et 7) où ont été identifiés des métiers de bouche ou de l’artisanat alimentaire83
ainsi que des inventaires provenant des boutiques du complexe des thermes où ont été
identifiées des tavernes (fig. 25)84.
La comparaison de ces différents assemblages de céramique suggère la spécificité de celui
provenant du bâtiment 5 du quartier Est. Le
nombre de récipients est nettement plus important que dans les inventaires de comparaison. Les différences portent également sur la
proportion de la vaisselle liée au service de la
boisson nettement plus importante dans le bâtiment 5 du quartier Est (sauf dans le bâtiment 7
du quartier Ouest où elle est également très forte) et sur celle de la vaisselle de table (consommation et service de la nourriture) nettement
plus faible. Il faut en particulier noter dans
tous les inventaires de comparaison la faible représentation des cruches pourtant si nombreuses dans le bâtiment 5 du quartier Est, ce qui pose naturellement la question de leur fonction.
En revanche la proportion de céramique culinaire s’inscrit dans la fourchette des autres
inventaires.
Dans le bâtiment 5 du quartier Est, la quantité de nourritures et de boissons stockées est
également nettement plus importante. Dans
les boutiques des thermes ou les bâtiments du
quartier Ouest, les amphores sont très rares et il
s’agit principalement d’amphores régionales.
Par ailleurs les produits «exotiques» sont totalement absents.
En guise de conclusion provisoire
Le spectre de la céramique du bâtiment 5
du quartier Est va donc plutôt à l’encontre de
l’hypothèse d’une auberge, tout comme d’ailleurs d’autres données.
L’établissement, s’il est parfaitement inséré dans le tissu de l’agglomération témoigne, par
ses dimensions, son architecture, son aménagement et son mobilier, de l’aisance de son éventuel propriétaire, une aisance plus importante
que celle de tous les autres artisans-commerçants présents dans l’agglomération.
Le corps de bâtiment résidentiel pose également difficulté pour cette interprétation:
pourquoi des pièces aussi luxueuses au regard
des standards de l’agglomération pour servir
d’arrière-salles à une auberge? Pourquoi ce
corps serait-il doté d’une petite cuisine parfaitement aménagée et insérée dans l’une des
pièces? Quelle est la fonction du local 8 dans
un tel contexte?
Enfin, comment expliquer la présence d’un
instrument de musique et de deux enseignes,
sauf à dire que la ou les personnes qui les portaient étaient de passage dans l’établissement
78
cf. les citations relevées dans: Albrecht 1998, 325s.
79
La consommation de cette huile est très
marginale en Gaule du Nord-Est par rapport à celle
de Bétique, mais Bliesbruck est l’une des rares
agglomérations secondaires où cette présence
est signalée.
80
Cette production est plutôt rare dans les contrées septentrionales au III e s.
81
Petit 2005a, 133-138.
82
p. ex. à Schwarzenacker (Kolling 1993, 73s.), à
Augst, Insula 5/9 (Berger 1998, 169-171) et près des
Thermes des Femmes (Hoek 1991) ou encore à Krefeld-Gellep (Reichmann 2002).
83
Petit 2005b.
84
Petit 2000, 137-145.390-397.
179
au moment où il a été détruit et qu’elles n’ont
pu sauver ces précieuses pièces. Les deux enseignes sont incomplètes et ne peuvent en l’état
être comparées à un type connu (cf. supra). Il en
est d’ailleurs de même pour une enseigne découverte à Schwarzenacker, agglomération voisine de Bliesbruck, dans le bâtiment doté d’un
sous-sol monumental. L’identification de ce
bâtiment comme lieu de réunion d’une association est généralement admise au vu de la
découverte de cette enseigne, des caractères
architecturaux exceptionnels du sous-sol et de
la découverte d’un ensemble remarquable de
statuettes en bronze, en particulier un Génie
du Peuple Romain de facture rare85.
Même s’il n’est pas possible de proposer
des comparaisons précises pour les pièces de
Bliesbruck, leur forme et leurs matériaux permettent néanmoins de les associer à la catégorie des enseignes86, qui ne sont pas forcément
à mettre dans un contexte militaire et qui peuvent aussi avoir une fonction cultuelle, même
en contexte militaire, et donc avoir leur place
dans un bâtiment appartenant à une association professionnelle et cultuelle comme c’est le
cas à Schwarzenacker. C’est cette deuxième interprétation qui va être envisagée dans la suite.
…ou un lieu de réunion d’une
association
De telles associations constituaient un phénomène urbain, d’abord en Italie, puis dans les
provinces romaines, auquel bon nombre d’habitants prenaient part87. L’importance et les
moyens financiers de ces associations étaient
très variables, donc leurs lieux de réunion pouvaient être de dimensions et d’architecture très
diverses. En l’absence d’inscriptions, ils sont
difficiles à repérer dans les tissus urbains. Ils présentent parfois des plans qui ne sont pas très différents de ceux des bâtiments publics ou des
maisons privées. Ils s’en distinguent pourtant
parfois par une superficie plus importante et par
des aménagements particuliers, un vaste soussol, de vastes salles de réunion, la présence de
thermes, d’une cuisine bien aménagée et d’aménagements cultuels. Les bâtiments pouvaient
aussi avoir un rôle commercial et artisanal.
Ces établissements sont les lieux de réunion des membres investis d’un pouvoir dans
l’association et on y organisait régulièrement
banquets et beuveries, fêtes vouées aux dieux
180
tutélaires, en l’honneur de l’empereur ou des
patrons, réunissant l’ensemble des membres.
L’établissement qui occupe la parcelle 5
présente un certain nombre de caractères permettant cette interprétation. S’il se fond dans le
tissu urbain de l’agglomération, il s’en distingue par ses dimensions, ses aménagements et
son mobilier. Le sous-sol dans lequel, vu la localisation de la découverte, se trouvaient sans
doute les deux enseignes est plus vaste que dans
les autres maisons, tout en présentant des aménagements similaires. La fonction cultuelle de
ces sous-sols est admise par plusieurs auteurs,
parfois démontrée88.
Au-dessus de ce sous-sol, au rez-de-chaussée et à l’étage, se trouvaient de vastes espaces
qui ont pu être, au vu du mobilier découvert
dans le comblement du sous-sol, des salles ou se
déroulaient fêtes et banquets.
L’espace résidentiel décoré d’enduits peints
est également très vaste et caractérisé par la présence d’une petite cuisine bien aménagée, à
savoir un four à dôme desservi à partir d’une petite chambre de service. Si ce type de four est
courant sur le site89, aucun n’est aménagé de
cette manière. La présence de cuisines à côté
d’espaces de réception est une des caractéristiques des lieux de réunion d’associations90.
Le local 8 de ce corps de bâtiment a livré des
données suggérant la présence de meubles fermés à clef mais n’a pas livré de mobilier qui aurait pu y être conservé. Le contenu était donc
périssable et on peut envisager qu’il ait pu s’agir
d’archives, celles de l’association, qui étaient
conservées dans ce type de bâtiment.
Dans le cas de l’hypothèse examinée ici,
la vocation festive, conviviale est pleinement
documentée par la vaisselle retrouvée dont l’assemblage qui, comme on l’a vu plus haut, se différencie nettement de ceux des tavernes des
thermes ou des bâtiments où l’on produisait et
vendait des nourritures dans le quartier Ouest. Il
convient pourtant d’être prudent car le faciès
d’un service à banquet ne peut être caractérisé
que par des contextes qui ont pu être interprétés avec une bonne certitude. Dans les mithrea
par exemple91, la vaisselle à boire est souvent
présente à une proportion de 20 % et les cruches sont bien représentées ce qui correspond
à l’assemblage de notre bâtiment, mais les amphores manquent, ce qui n’est pas le cas ici.
Mais mis à part ces caractères, les assemblages
des mithrea peuvent différencier de manière
importante. A Riegel par exemple, il faut signaler la grande quantité d’assiettes (plats à cuire)
alors que les pots sont peu représentés.
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
La quantité de vaisselle provenant du bâtiment du quartier Est et la nature de son assemblage céramique suggère des banquets où un
nombre important de convives étaient présents.
La vaisselle à boire provient essentiellement
du comblement du sous-sol. Etait-elle conservée dans la salle du rez-de-chaussée qui pouvait, vu son ouverture vers le portique, correspondre à une taverne ou à l’étage qui aurait pu
servir de salle de réunion et de banquet? Les
deux hypothèses ne sont d’ailleurs pas contradictoires puisque les bâtiments abritant ces associations étaient aussi le siège d’activités
commerciales et artisanales.
Parmi cette vaisselle à boire se trouve au
moins un récipient du type Nied 32c avec une
taille hors norme, 24 cm de haut, soit le double ou le triple de ce qui est habituel pour ce
type de gobelet. Malheureusement il ne porte
aucun signe particulier: il peut néanmoins
être comparé avec celui découvert dans le vicus
de Bern-Enge qui porte un décor à la barbotine
suggérant qu’il a été commandé par la corporation des foulons de ce vicus92. S. Martin-Kilcher et Ch. Ebnöther ont restitué de manière
convaincante et suggestive la manière dont ce
type de récipient a pu être utilisé pendant le
banquet.
D’autres données posent plus de difficultés dans le cadre de cette interprétation, comme
par exemple la présence de tout un ensemble
d’outils pour travailler le bois. La question importante est la présence du cheval dans cet établissement. La présence d’une écurie n’est (en
l’absence de comparaisons convaincantes et
d’analyses chimiques) qu’une hypothèse mais,
en revanche, les éléments de harnachement
sont bien présents par deux équipements découverts dans la couche de destruction. S’agit-il
d’équipements militaires ou civils, la question
est toujours ouverte93 même si l’aspect militaire
est privilégié. Cette association est-elle liée
d’une manière ou d’une autre à cet animal, à travers ceux qui l’utilisent ou faut-il envisager la
présence de militaires et donc d’autres hypothèses pour la fonction de ce bâtiment?
La fonction de l’établissement n’est donc
pas aujourd’hui clairement déterminée, mais il
convient de noter qu’il présente plusieurs
points communs avec le bâtiment au sous-sol
monumental de Schwarzenacker. En effet, les
deux bâtiments présentent un plan qui se différencie de ceux des maisons voisines: à Schwarzenacker l’établissement occupe l’angle de deux
rues et se caractérise par son plan plutôt carré
organisé autour d’un grand espace central. Tous
En guise de conclusion provisoire
deux sont dotés de sous-sols plus vastes que
dans les autres maisons, surmontés d’une vaste
salle, caractéristique particulièrement marquée
à Schwarzenacker. Leur espace de réception, caractérisé par la proximité d’une cuisine, est très
développé: à Schwarzenacker, il s’agit d’une vaste pièce chauffée à laquelle est adjacente une
batterie de deux fours à dôme. Le stockage en
amphores est important; dans le petit sous-sol
qui fait partie de l’établissement de Schwarzenacker et qui est voisin de la batterie de fours,
a été retrouvée une douzaine d’amphores régionales. Les deux établissements se caractérisent enfin par un mobilier particulier: instrument de musique, cachet d’oculiste, enseigne.
Pour les autres mobiliers, la comparaison ne
peut malheureusement être faite puisqu’on ne
dispose pas de l’inventaire de ce qui a été découvert à Schwarzenacker.
Pour l’établissement de Bliesbruck, un travail important reste à faire pour mieux approcher sa fonction, tant au niveau du mobilier
qu’il s’agira de mettre en perspective avec des
ensembles de comparaison pertinents, que sur
les plans architectural et fonctionnel.
L’objectif de cette contribution était surtout de le faire connaître pour qu’il puisse être
pris en compte dans les recherches.
Nous sommes heureux et honorés de pouvoir le faire en l’offrant à Stéfanie Martin-Kilcher, en hommage à son œuvre scientifique et
en lui témoignant notre gratitude pour l’attention chaleureuse et amicale qu’elle nous a toujours offerte et pour son soutien fidèle aux recherches menées à Bliesbruck-Reinheim.
Jean-Paul Petit
Conservation d’archéologie
du Département de la Moselle
Centre archéologique départemental
1, rue Robert Schuman
F-57200 Bliesbruck
jean-paul.petit@cg57.fr
85
Kolling 1967; 1993, 90-92.
86
Ebnöther (in Vorber.) 247-253.
87
Sur cet aspect, voir p.ex. Gros 1997;
Bouet 2001; Ebnöther 2007.
88
cf. Petit 2005a, 103-106; Ebnöther 2007;
Mangin 1981, 233s.
89
Petit 2000, 141-143; Petit 2005, 130s.
90
Bouet 2001, 250-254.
91
cf. Schatzmann 2004, avec bibliographie;
Martens 2004.
92
Martin-Kilcher/Ebnöther 2001.
93
voir p. ex. Voirol 2000, 8s.; Bishop 1988, 116.
181
Annexe: le mobilier provenant
de l’établissement
Dans cet inventaire, les descriptions, comparaisons et
références bibliographiques ont été volontairement réduites au strict nécessaire. Les éléments de mobilier
ont été étudiés par M.P. Lambert (Lambert 1994) alors
que l’identification du mobilier en fer est due à R. Bolidum et H. Böcking. La vaisselle métallique a été étudiée
par K. Szabo-Dedecker (étude inédite; les données utilisées sont extraites de cette étude) la vaisselle en verre
par A. Bolly (Bolly 2004/2005; inédit. Les identifica tions des récipients découverts sont extraites de son
catalogue; les références données ici concernent uniquement les données typologiques). Les identifications
des fibules sont extraites du catalogue de la thèse de
T.Weisse (Weisse 2007; étude inédite) et l’inventaire
des monnaies est extrait du catalogue Gricourt/Naumann et al. 2009.
Abréviations utilisées pour la céramique. SIG: sigillée; EN: engobée; MT: métallescente; DOR: à revêtement doré; VRP: à vernis rouge pompéien; DTN:
dérivé de terra nigra; FRA: fine régionale claire cuite en mode A; CC: commune claire; RUA: rugueuse
cuite en mode A; RUB: rugueuse cuite en mode B;
AM: amphore.
sous-sol 4
11
2 attaches de seau en alliage cuivreux,
en forme d’oiseau à tête retournée et deux ailes
déployées, identiques (Inv. 91-0773, 91-0815).
Attaches de seau ou de bassin. Büttner 1962, 72 pl.
3,16; Lebel 1959, pl. 1.2.
12
Récipient. Trois fragments de rebord portant
un décor similaire. La lèvre est plate fortement
épaissie sur la face interne. À 4 mm du rebord
supérieur, une ligne de grènetis surmonte une frise
incisée (motifs alternés de gouttes et de V) au
dessous de laquelle se trouve un alignement de
motifs en reliefs striés. Il peut s’agir du rebord d’un
bassin ou d’une patère (Inv. 97-0006).
13
Anse de seau de type Hemmoor, en alliage
cuivreux. Le jonc est orné d’oves séparées par des
anneaux géminés (Inv. 91-0706). Diam. 23,80 cm,
diam. du jonc 1,10 cm. Sedlmayer 1999, 98 pl. 46,7;
Kapeller 2003, 140.152 pl. 24.
14
Rebord de plat circulaire en alliage cuivreux
(Inv. 91-1024). Den Boersted 1956, 33 pl. IV,90;
Tassinari 1993, 141 type H.
15
Figurine représentant un canard
(Inv. 91-0897). Long. 3,20 cm, haut. 2,50 cm. Décor
de récipient en alliage cuivreux.
16
Elément de forme stylisée représentant un
oiseau. Long. 2,80 cm. Décor d’un
récipient métallique?
17
Cuiller en argent (Inv. 91-0038).
Long. 12,50 cm, diam. cuilleron 2,60 cm;
Riha/Stern 1982, Taf. 11,110.
18
Couteau en fer, dos et lame parallèle et soie
brisée (Inv. 91-0983k). Long. 8 cm. Manning 1985,
fig. 28 type 10? Pl. 55,Q30-33.
Domaine domestique
Mobilier (meubles, coffres etc.)
Vaisselle en verre
1
Bouton terminal en alliage cuivreux avec tenon
en fer brisé (Inv. 91-0733). Long. 4,40 cm. Elément de
mobilier. Boucher/Oggiano-Bitar 1993, no 135.
2
3 pattes de scellement en alliage cuivreux
(Inv. 92-0794, 92-0841, 92-1666). Long. 5,40 cm,
4 cm, 2 cm. Elément de coffre ou coffret.
3
Protome de lion en alliage cuivreux. Manche
de clef de meuble, de coffre ou de porte?
Long. 5 cm, haut. 4 cm. Stahl 1978, fig. 2,15.16;
Faider-Feytmans 1979 pl. 104,270-273; Menzel 1960,
pl. 39,47.51; Lambert 1994, 94.103s.
4
deux charnières en fer, fiches à brisures
(Inv. 91-0886a.b). Charnière de coffre ou de porte.
Long. 10,80 cm et 10,20 cm. Manning 1985, fig. 31
type 3, pl. 59,R13.
5
trois charnières plates en fer, à plaques
rectangulaires (Inv. 91-0795a, 91-0980a,
91-0980b). Long. 6,20-6,60 cm, larg. 3,80-4,40 cm.
Charnière de meuble?
6
Serrure complète en fer (Inv. 91-0792).
Dim 6,50!6,50 cm. Serrure de meuble ou de porte.
7
Serrure en fer, plaque arrière (Inv. 91-0804a).
Dim. 5,40!4,90 cm. Serrure de meuble ou de porte.
8
Plaquette décorative en os, décorée de cercles
concentriques (Inv. 91-0515). Long. 1,90 cm.
Placage de coffret?
9
trois fragments de rebords de plateau de table
en grès à pied en forme de colonnette.
19
Bouteille en verre, à fond carré ou bouteille
cylindrique (Inv. QA. 075). Vaisselle de conservation
alimentaire. Isings 1975, forme 50/51/90; Rütti
1991, AR 156-160.
20
Gobelet en verre, à pied balustre rapporté
(Inv. QA.149). Vaisselle à boire. Isings 1975,
forme 86; Rütti 1991, AR 99.
21
Bol cylindrique à parois verticales
(Inv. QA.173). Diam. base 5 cm. Vaisselle à boire.
Isings 1975, forme 85b; Rütti 1991, AR 98.1.
Vaisselle métallique
10
Passoire en fer. Manche plat en bandeau avec
un élargissement ovale à l’extrémité. Diam. 20 cm,
long. du manche 24 cm, diam. trous 2-3 mm. Il s’agit
d’un modèle plutôt fruste qui ne peut être comparé
aux exemplaires en alliage cuivreux beaucoup plus fin.
182
Domaine économique
Numéraire
22
Monnaie (Inv. 890173). Sévère Alexandre,
denier, Rome, 233. RIC IV/2, Sévère Alexandre 120d
rect. (donne c); BMC VI, Sévère Alexandre 930/931;
Schaad, Éauze, 533 n° 891073.
23
Monnaie (Inv. 890697). Hadrien, dupondius,
Rome, 136. RIC II, Hadrien 828(d ); BMC III, Hadrien
1615; Hill, Coins of Rome, Hadrien 600.
24
Monnaie. Hadrien (Inv. 891154), dupondius,
Rome, entre 117 et 138, illisible.
25
Monnaie. Commode (Inv. 891079), sesterce,
Rome, 189. RIC III, Commode 545; BMC IV,
Commode 640; Szaivert, Münzprägung
(161-192), 789/6.
26
Monnaie. Gordien III (Inv. 890755),
antoninien, Rome, entre 240 et 243. RIC IV/3,
Gordien 86; Le Gentilhomme, Nanterre, 642/670;
Schaad, Éauze, 703.
27
Monnaie (Inv. 891191). Gallien. Monnaie très
détériorée par le feu.
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
Harnachement
28
Mors de filet en alliage cuivreux à canon en fer
articulé composé de deux tiges torsadées, à anneaux
circulaires et pièces latérales en forme de lyre
(fig. 7). Junkelmann 1992, 11-34.
29
Pendeloque de harnais en alliage cuivreux, à
extrémité phallique (Inv. 92-0016). Long. 4,40 cm.
Oldenstein 1976, pl. 134,206; Voirol 2000, pl.
18,185; Bishop/Coulston 1993, pl. 112,14.
30
19 rivets d’appliques, tête circulaire plate ou
légèrement bombée. Diam. 1,40-1,90 cm.
Oldenstein 1976, pl. 40,516-527; Unz/Deschler-Erb
1997, no 2394; Voirol 2000, pl. 19-20,207-234.
31
Applique en forme de coquillage. Long. 4 cm.
Voirol 2000, pl. 16,145-153; Oldenstein 1976, 187.
32
5 appliques en forme de peltes, deux tenons.
Dim. 2,20!1,80 cm. Schleiermacher 2000, Pl. 8,1-4.
33
Rivet d’applique, tête circulaire à un tenon.
Diam. 2,40 cm. Oldenstein 1976, pl. 40,516-527;
Unz/Deschler-Erb 1997, no 2394; Voirol 2000,
pl. 19-20,207-234.
34
Bouton de harnais à double tête circulaire,
légèrement bombée. Diam. 2,10 cm. Voirol 2000,
pl. 19,187-192.
Instrumentum et outils
35
Balance incomplète en alliage cuivreux, fléau
avec anneau prolongé par un crochet
(Inv. 91-0895a). Long. 5,50 cm. Mutz 1983, fig. 19.21.
36
Balance incomplète, fléau à anneau prolongé
par un anneau aux extrémités enroulées
(Inv. 91-0895b). Mutz 1983, fig. 18.
37
Hache en fer, courte, à emmanchement ovale
avec languette de protection (Inv. 91-0779). Long.
14,70 cm.
38
Couteau ou couperet en fer, lame à dos droit
et tranchant légèrement concave (Inv. 91-0770).
Long. 14,40 cm. Boucherie, préparation viande.
39
Poids en pierre (Inv. 91-0092). Long. 11,70 cm.
40
Cachet d’oculiste (Inv. 91-103). Bloc
parallélépipédique (long. 3,80 cm) aminci sur une
face par la perte d’un éclat. Trois faces portent encore
des inscriptions, mais alors que les deux premières
sont parfaitement gravées, la troisième est de
qualité moindre et correspond peut-être à une
réappropriation tardive. DIAPSORICUM OP
(BALSAMATUM) / DIALEPIDOSCROC (ODES) / I(ou T)
MATTAI. Petit 2005a, 161s.
41
Meule en basalte, complètement fragmentée
et éclaté, diam. impossible à déterminer.
Domaine personnel
Parure
46
trois épingles à cheveux en os, à tête sphérique
(Inv. 91-0471, 91-0376, 91-741). Long. 6,20 cm et plus.
Béal 1983, A,XX,7.
47
Bracelet en os, section en D (Inv. 91-0551).
Riha 1990, type 29 var. 2.
Domaine social
Ecrire
48
Stylet en fer (Inv. 91-0777). Long. 12,10 cm.
Manning 1985, fig. 24 type 2; Schaltenbrand
Obrecht 1998, a7.b1.
49
Encrier en sigillée Nied 14.
Culte
50
Figurine en alliage cuivreux représentant un
bouc debout (Inv. 91-0898). Long. 5,70 cm,
haut. 4,50 cm. Elément d’un groupe de Mercure?
51
Figurine en terre cuite, fragment de fauteuil
(de type Pistillus, sans doute une imitation) d’une
Nutrix assise (Inv. 91-0148). Demarolle 2001, 210.
52
Embouchure d’instrument à trompe en alliage
cuivreux (Inv. 92-0153). Long. 6,20 cm et diam.
max. 1,70 cm. Militaria ou cultuel (fig. 8). Unz/
Deschler-Erb 1997, pl. 76,2348; Deschler-Erb 1999,
pl. 45,868-872.
53
Enseigne? Tige en fer creuse ressemblant à
une pointe de lance, longue encore de 80,50 cm, à
emmanchement à douille de diam. 3,65 cm. Le
diamètre se réduit rapidement à 1,50 cm. Une pointe
en bronze brisée, longue de 12 cm, coulée sur le
corps en fer caractérise l’extrémité supérieure.
A 1,50 cm de l’extrémité, départ de deux pointes
plates recourbées vers le bas et diamétralement
opposées (fig. 9a).
54
Enseigne? Tige de fer massive en forme de
pointe de lance avec emmanchement à douille,
long. 93 cm. A la base de la pointe se trouve une
manchette soudée (long. 2,30 cm) servant sans doute
d’arrêt à une pièce en alliage cuivreux coulée sur la
pointe mais qui a disparu. Un fragment en alliage
cuivreux, dont l’identification ne peut être faite,
découvert à proximité faisait peut-être partie de
cette pièce coulée sur la tige en fer (fig. 9b).
Céramique (fig. 6)
Domaine immobilier
42
Clef en fer à tige creuse en fer (Inv. 91-0888).
Long 7,30 cm. Clef de porte. Manning 1985, fig 25
type 9.
43
Serrure complète en fer recelant encore la clef
(Inv. 91-0792). Dim. 9,70!9,10 cm. Serrure de la
porte du sous-sol.
44
3 éléments en fer: ferrure long 8,90 cm,
fiche-anneau long. 7,60 cm et piton avec anneau
long 13,10 cm (Inv. 91-0984b, 91-0975b, 91-0803).
45
Un élément de chaîne en fer, deux anneaux en
8 et un en ovale.
55
cat.
type
techno.
consommation/ser vice
SIG
Drag 31
SIG
Drag 32
SIG
Drag 33
SIG
Drag 37
SIG
Drag 27
SIG
Lud SM
SIG
Lud Vd
SIG
Curle 11
SIG
Petit 1989, XXVII
SIG
Gose 146
DOR
Deru 2.15
Annexe: le mobilier provenant de l’établissement
nombre
1
3
3
6
1
1
1
1
1
1
1
183
FRA
SIG
184
CLA.20
?Support en anneau ajouré
1
1
salle 1
Domaine domestique
consommation/ser vice ou préparation
SIG
Drag 38a
SIG
Drag 38b
SIG
Drag 44
2
3
1
préparation
SIG
Drag 44 mortier
SIG
Drag 45
SIG
Lud RSM/Curle 21
MO
Gose 460
1
5
2
1
cuisson
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
VRP
RUA
RUA
RUA
8
9
20
7
2
24
7
6
1
1
1
Mobilier (meubles, coffres etc.)
56
Bouton terminal en alliage cuivreux, tête
sphérique soulignée d’un tore, le tenon en fer n’est
pas conservé (Inv. 91-1356). Long. 2 cm. Elément de
mobilier. Lehner 1904, pl. XXX,35; Ulbert 1969,
43 no 11.
57
Serrure en fer, plaque arrière (Inv. 91-0749).
Dim. 3,70!3,50 cm. Charnière de meuble?
Vaisselle métallique
Nied 112
Nied 113
Nied 104
Nied 120
Nied 103
Nied 89
Gose 524
VRP.01/Gose 249
CLA1.1/plat
CLA1.3/plat
couvercle
gobelets à boire
EN
Nied 30a
EN
Stuart 2 Col
EN
Nied 32
MT
Nied 33
MT
Nied 33 barb.
MT
Symonds 662/664
MT
Symonds 621-626
4
5
57
54
1
1
1
ser vice
CC
CC
CC
CC
CC
CC
CC
18
1
1
1
2
1
1
de la boisson et de liquides
Nied 61
Gose 389
Nied 62
CLA.05/cruche à deux anses
Nied 68
Nied 70
CLA.08/cruche à deux anses
conser vation/transport
CC
CLA.09 (cruche-amphore)
CC
CLA.12. Pot à provision
«oliva picena»
CC
Petit 1988 198, 3/var. Nied 79a
CC
Gose 427
CC
CLA.15/pot à provision
2
2
1
transport/conser vation
AM
Dressel 20
AM
Gauloise 4
AM
Dressel 7/11
AM-RH Régionale
AM
Orientale (vin)
7
1
1
3
1
1
4
58
3 fragments provenant du rebord supérieur
d’une casserolle ou d’une patère (Inv. 91-1488,
91-1675, 91-1709). Vaisselle de table. Tassinari 1993,
121, type 6?
Vaisselle en verre
59
Bouteille en verre à fond rectangulaire
(Inv. QA.056). Vaisselle de table ou de conservation de
liquides. Isings 1975, forme 90; Rütti 1991, AR 157.
60
Bouteille à fond rectangulaire ou cylindrique
(Inv. QA.073). Vaisselle de table ou de conservation
de liquides. Isings 1975, forme 50.51.90; Rütti 1991,
AR 156-160.
61
Bouteille cylindrique à anse delphiniforme
(Inv. QA.076). Haut. 12,80 cm, diam. du fond 4 cm.
Vaisselle de table ou de conservation de liquides ou
toilette Isings 1975, forme 100a; Rütti 1991, AR 155.
62
Coupe à panse conique (Inv. QA.119).
Présentation des aliments. Isings 1975, forme 80;
Rütti 1991, AR 20.2.
63
Bol cylindrique à parois verticales (Inv. QA.170).
Diam. ouverture 10 cm. Récipient à boire.
Isings 1975, forme 85b; Rütti 1991, AR 98.2.
Domaine économique
Numéraire: monnaies de la partie orientale
64
Monnaie (Inv. 891192). Empereur indéterminé,
dupondius, atelier officiel indéterminé, I er-III e siècle
(jusque ca 270).
65
Monnaie (Inv. 920265). Septime Sévère, as
coulé, imitation de Rome, 211 ou après cette date.
Type RIC IV/1, Septime Sévère 812(a ou b); BMC V,
Septime Sévère, Caracalla et Géta 263 ou 263 note;
Hill, Coins of Rome, Septimius Severus, 1239.
66
Monnaie (Inv. 910653). Vespasien, as, Lyon,
71. RIC II, Vespasien 486; BMC II, 200 no ‡, Giard,
CBN III, Vespasien 808; Giard, Lyon II, Vespasien 45.
67
Monnaie (Inv.910659). Trajan, as, Rome, 100
ou 101. RIC II, Trajan 410, 422 ou 427; BMC III, 154
no ‡ ou 157 no ‡, Trajan 737 et 739; Hill, Coins of
Rome, Trajan 89, 92 ou 115.
68
Monnaie (Inv. 910307). Antonin, dupondius,
Rome, 144. RIC III, Antonin 668; BMC IV, Antonin
1348; Hill, Coins of Rome, Antonin 599.
69
Monnaie (Inv. 910402). Antonin, sesterce,
Rome, 143. RIC III, Antonin 742; BMC IV, Antonin
1638; Hill, Coins of Rome, Antonin 527.
70
Monnaie (Inv. 910061). Antonin, as, Rome,
148. RIC III, Antonin 851; BMC IV, Antonin
1814/1815.
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
71
Monnaie (Inv. 910663). Antonin, as, Rome,
150-151. RIC III, Antonin 880 var. (effigie); BMC IV,
Antonin 1877 ou 1878.
72
Monnaie (Inv. 910666). Faustine I divinisée,
dupondius, Rome, entre 148 et 161. Type indéterminé.
73
Monnaie (Inv. 910669). Faustine II, as, Rome,
entre 161 et 164. RIC III, Marc Aurèle 1643; BMC IV,
Marc Aurèle 982; Szaivert, Münzprägung (161-192),
Faustine 15/7.
74
Monnaie (Inv. 910670). Faustine II, dupondius,
Rome, entre 161 et 164. RIC III, Marc Aurèle 1625
var. (donne as); BMC IV, Marc Aurèle 968 note;
Szaivert, Münzprägung (161-192), Faustine 6/7.
75
Monnaie (Inv. 910667). Marc Aurèle,
dupondius, Rome, 172. RIC III, Marc Aurèle 1032;
BMC IV, Marc Aurèle 1430 note; Szaivert, Münzprägung (161-192), 236/8.
76
Monnaie (Inv. 910671). Crispine (sous Marc
Aurèle ou Commode), dupondius, Rome, entre ca
178 et 182. RIC III, Commode 678; BMC IV,
Commode 428 et 430; Szaivert, Münzprägung
(161-192), Crispine 11/7.
Numéraire: monnaies de la partie centrale
77
Monnaie (Inv. 900118). Trajan, sesterce, Rome,
104 ou 105. Monnaie très usée: revers fruste.
78
Monnaie (Inv. 900280). Lucius Verus, as coulé,
imitation de Rome, 163. Type RIC III, Marc Aurèle
1358; BMC IV, Marc Aurèle 1070/1071; Szaivert,
Münzprägung (161-192), 52/19.
79
Monnaie (Inv. 900206). Commode, sesterce,
Rome, 186. RIC III, Commode 463; BMC IV, Commode
573; Szaivert, Münzprägung (161-192), 699/6.
80
Monnaie (Inv. 900120). Gallien, antoninien,
Rome, 267-268. RIC V/1, Gallien 179; Besly/Bland,
Cunetio, 1397.
81
Monnaie (Inv. 902079). dupondius, Rome,
entre 81 et 96. Type indéterminé.
82
Monnaie (Inv. 910655). Trajan, as, Rome, 100.
RIC II, Trajan 417; BMC III, Trajan 740/742; Hill, Coins
of Rome, Trajan 90.
83
Monnaie (Inv. 910656). Trajan, as, Rome, 99.
RIC II, Trajan 402; BMC III, Trajan 727/728; Hill,
Coins of Rome, Trajan 63.
84
Monnaie (Inv. 902081). Trajan, sesterce, Rome,
107. RIC II, Trajan 485; BMC III, Trajan 772/773; Hill,
Coins of Rome, Trajan 339.
85
Monnaie (Inv. 900182). Faustine I, as, Rome,
139. RIC III, Antonin 1087; BMC IV, Antonin manque
(cf. no 1127); Hill, Coins of Rome, Antonin manque.
86
Monnaie (Inv. 900252). Antonin, as, Rome,
148. RIC III, Antonin 851; BMC IV, Antonin
1814/1815.
87
Monnaie (Inv. 900253). Empereur indéterminé
(Marc Aurèle?), as, Rome, IIe siècle.
Type indéterminé.
88
Monnaie (Inv. 910668). Faustine I divinisée,
dupondius, Rome, entre 148 et 161. RIC III, Antonin
1171(a) rect.; BMC IV, Antonin 1570/1571.
89
Monnaie (Inv. 900213). Faustine II, denier,
Rome, entre ca 154 et 156-157. RIC III, Antonin
495(a); BMC IV, Antonin 1099/1101.
90
Monnaie (Inv. 900250). Lucille, dupondius,
Rome, entre 164 et ca 166-167. RIC III, Marc Aurèle
1760 var. (donne as); BMC IV, Marc Aurèle
1222/1223; Szaivert, Münzprägung (161-192),
Lucille 40/manque.
91
Monnaie (Inv. 900249). Crispine (sous Marc
Aurèle ou Commode), dupondius, Rome, entre ca
178 et 182. RIC III, Commode 680; BMC IV,
Commode 433; Szaivert, Münzprägung (161-192),
Crispine 13/7.
Harnachement
92
Un ensemble d’éléments de harnachement en
alliage cuivreux (Inv. 91-1210) comprenant (fig. 11).
- 50 rivets d’applique à tête hémisphérique, à
tenon à extrémité plate. Diam. 0,80-0,90 cm.
- deux rivets d’applique, tête bombée circulaire.
Diam. 1,20 cm, 1,40 cm. Voirol 2000, pl. 19-20,
205b-206.207-234; Oldenstein 1977, pl. 40,
516-527.
- cinque anneaux en alliage cuivreux, de section
circulaire. Diam. 1,20 cm, 2,40 cm, 3,10 cm,
3,10 cm, 4,80 cm.
- Applique. Tête composée d’une partie
circulaire accolée à une partie de forme
phallique. Deux tenons plats et circulaires.
Dim. 4,20 cm de longueur et 1,50 cm de largeur.
Voirol 2000, pl. 18,181a-c.
- Applique. Tête composée d’un élément
circulaire plat avec une partie centrale
hémisphérique à laquelle est accolé un anneau.
Long 2,50 cm, larg. 2,50 cm, haut. 1,20 cm.
Schleiermacher 2000, pl. 6,13.14.
- Anneau rectangulaire, section polygonale,
prolongé par une tige de fer. Long. 30 cm pour
2,10 cm de largeur.
- six appliques en forme de coquillage simplifié, à
deux tenons à extrémité plate et circulaire.
Long autour de 3 cm. Voirol 2000, pl. 16, 145-153;
Oldenstein 1976, 187.
- Applique en forme de coquillage, à deux
tenons. Long. 4 cm. Voirol 2000,
pl. 16,145-153; Oldenstein 1976, 187.
- Applique, tête bombée circulaire, à deux
tenons. Diam. 4,30 cm. Voirol 2000,
pl. 15,35b-136a.
- Elément cylindrique brisé, base percé d’un
trou central. Diam. 2,2 cm, haut. 2,2 cm.
- deux éléments cylindriques décorés de
gorges parallèles. Diam. 2,50 cm,
haut. 1,70 et 2 cm.
93
Rivet d’applique en alliage cuivreux, émaillé,
tête plate circulaire (Inv. 91-1165). Diam. 1,60 cm,
haut. 0,80 cm. Voirol 2000, 82 pl. 21,237.
94
Rivet d’applique. d'applique. Tête circulaire et
plate. Il reste un tenon à extrémité circulaire et plate.
Voirol 2000, pl. 19-20,205-206.207-234; Oldenstein
1976, pl. 48,516-527.
95
Applique en alliage cuivreux, tête circulaire
plate, à deux tenons (Inv. 91-1444). Voirol 2000,
pl. 15,135b-136.
96
Applique en alliage cuivreux, tête plate
circulaire, à deux tenons (Inv. 91-0736). Voirol 2000,
pl. 15,135.136.
Instrumentum, outils
97
Ciseau à bois en fer? Lame à bords concaves,
emmanchement à soie et virole en alliage cuivreux
(Inv. 91-1150).
98
Hache. Œil ovale avec oeillère sur les deux
faces. Le dos et la face inférieure s’évasent
légèrement vers le tranchant qui est légèrement
courbe (Inv. 91-1151). Long. 17 cm, larg. 11 cm.
99
Tarière, tige de section ronde, soie pyramidale,
cuiller ovale. (Inv. 91-0902). Long. 30,50 cm, larg.
max. 2,70 cm. Manning 1985, fig. 5 type 3,
pl. 12,B55; Duvauchelle 1990, 100 no 90.
Annexe: le mobilier provenant de l’établissement
185
100 Herminette en fer, lame trapézoïdale formant
un angle de 45° avec l’emmanchement; oeil ovale
prolongé par un canon sur la face antérieure et deux
oeillères triangulaires et courtes (Inv. 91-0899).
Long. 22 cm. Manning 1985, pl. 9,B14-B16;
Duvauchelle 1990, 20 type 1.92, no 53.
101 Scie à ébrancher, lame courbe, soie en méplat
dans le prolongement du dos portant un poinçon
illisible (Inv. 91-1124). Long. 45,60 cm,
larg. max. 8,50 cm. Jacobi 1974, fig. 12,1.3;
Gaitzsch 1980, pl. 44,208.
102 Emporte-pièce en fer. Manche de section
rectangulaire, cuiller terminée par un conduit
conique avec trou cylindrique (Inv. 91-1116).
Long. 11,20 cm. Manning 1985, pl. 16,E33.
118 Aryballe à anses delphiniformes simples
(Inv. QA.206). Diam. d’ouverture supérieur à 5,40 cm;
haut. 11-12 cm. Toilette, récipient à huile parfumée.
Isings 1975, forme 61; Rütti 1991, AR 151.1.
Domaine social
Jeu
119 Dé en os (Inv. 91-0693). Côté 0,70 cm.
120 2 jetons en os, circulaires
(Inv. 91-0406.91-0480). Béal 1983, A,XXXIII,3.5.
Céramique
Domaine immobilier
103 Charnière en fer, fiches à brisures, à plaque
rectangulaire (Inv. 91-1142). Long. 14,20 cm, larg.
max. 2,50 cm. Charnière de porte?
104 deux charnières plates en fer, à plaques
rectangulaires (Inv. 91-1139, 91-1135).
Long. 4,10 cm, 8,40 cm.
105 quatre crochets à fixer en fer (Inv. 91-1232a,
91-0730, 91-0745, 91-0787). Long. 12,80 cm, 9 cm,
8,10 cm, 5,90 cm.
106 Chaîne avec fiche-anneau en fer (Inv 91-1143a).
Domaine personnel
Parure
107 Fibule en alliage cuivreux, géométrique,
circulaire (Inv. 91-0360). Diam. 3,10 cm. Ettlinger
1973, type 45 pl. 14,13; Riha 1979, type 7.13
pl. 61,1608.
108 Bague en alliage cuivreux, anneau circulaire
ouvert (Inv. 91-1644). Riha 1990, type 32.
109 Pendentif phallique (?) avec anneau de
suspension brisé (Inv. 91-1226). Bertrand 1996,
pl. 37, 670.671; Riha 1990, pl. 83,722.
110 Attaches en argent d’un pendentif en forme de
disque à décor de filigrane et de granulation. Deux
éléments en forme de S à extrémités bouletées.
(Inv. 91-0120). Long. 2,30 cm, 2,50 cm, larg. 1 cm,
1,20 cm. Martin-Kilcher/Amrein et al. 2008,
83-87.103-114.
111 Epingle à cheveux en os, à tête sphérique
(Inv. 91-0488). Long. cons. 3,60 cm. Béal 1983,
A,XX,7; Riha 1990, type 16.
112 Epingle à cheveux en os, à tête conique
(Inv. 91-0780). Long. 8 cm. Béal 1983, A,XX,5; Riha
1990, type 20.
113 Epingle à cheveux en os, à tête moulurée
(Inv. 91-0646). Long. 8,30 cm. Béal 1983, A,XX,13;
Riha 1990, type 23.
114 Epingle à cheveux en os, à tête allongée ovoïde
(Inv. 91-0798). Long. cons. 4 cm. Béal 1983, A,XX,8;
Riha 1990, type 11.
115 Perle en pâte de verre à côtes de melon
(Inv. 91-0606). Diam. 1,20 cm. Riha 1990, type 1.
116 Perle en jais? Base carrée, pointe facettée
(Inv. 91-0607). Long. 1,80 cm, haut. 0,50 cm.
Vaisselle en verre
117 Flacon cylindrique (Inv. QA.212). Diam.
d’ouverture 3,50 cm. Toilette. Isings 1975, forme
102b; Goethert-Polaschek 1977, 110b.
186
cat.
type
consommation/ser vice
SIG
Drag 31
SIG
Drag 32
SIG
Drag 33
SIG
Drag 35
SIG
Drag 36
SIG
Drag 37
SIG
Drag 40
SIG
Drag 41
SIG
Drag 27
SIG
Lud VMg
SIG
Curle 11
SIG
Lud Tm’
SIG
Lezoux 49
SIG
Nied 13
SIG
Lud Bb
DTN
Petit 185, 5-6
DOR
Deru 2.15
121 de la
partie
orientale
122 de la
partie
centrale
nombre
nombre
1
2
5
1
3
1
1
4
2
4
1
1
2
3
2
3
1
3
1
1
2
1
consommation/ser vice ou préparation
SIG
Drag 38B
1
2
SIG
Drag 44
5
6
préparation
SIG
Drag 45
4
MO
MO.1/mortier
1
MO
Gose 460
2
MO
Gose 463
MO
Nied 86, pl. 56,3
3
3
cuisson
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
RUA
RUA
1
1
3
4
2
2
12
1
1
1
3
1
2
1
RUA
RUA
RUA
RUA
Nied 112
Nied 113
Nied 104
Nied 120b
Nied 89
Nied 110
Gose 524
Petit 184, 3
Nied 89, pâte
régionale
Petit 184, 10
Nied 104, pâte
régionale
Petit 184, 210
Couvercle
8
4
4
1
7
10
2
1
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
RUA
RUB
RUB
Couvercle
Petit 184, 6
RUB.3/Pot à
lèvre arrondie
gobelets à boire
EN
Stuart 2 Col
EN
Stuart 3/
Nied 30a
EN
Nied 32b/c
MT
Nied 33
MT
Symonds
662/664
MT
Symonds
Gpe 52/53
ser vice
CC
CC
CC
CC
1
1
1
1
1
11
9
1
21
7
1
de la boisson et de liquides
Nied 61
10
Petit 209, 4-6
1
CLA.04/cruche à
deux anses
Nied 62
conser vation/transport
CC
Nied 79
transport/conser vation
AM
Dressel 20
AM
Gauloises 4
AM-RH AM.02
AM
AfricaineKeay
XXVIIB
AM
Grecque (vin)
1
1
2
2
1
1
1
7
2
1
1
4
1
couloir 2
Vaisselle métallique
126 Récipient en alliage cuivreux: deux fragments
de rebord. La lèvre est plate, fortement épaissie sur
la face interne. A 4 mm du bord, une ligne de
grènetis surmonte une frise alternée de gouttes et
de V au-dessus de laquelle se trouve un alignement
de motifs en relief courbe s et striés. Des fragments
du même récipient ont été trouvés dans le sous-sol 4
(Inv. 91-0886).
Domaine économique
Numéraire
127 Monnaie (Inv. 890125). Faustine I divinisée, as,
Rome, entre 148 et 161. RIC III, Antonin 1171(a)
rect.; BMC IV, Antonin 1568/1569.
128 Monnaie (Inv. 890157). Commode, denier,
Rome, 191. RIC III, Commode 220 (a); BMC IV,
Commode 298/299; Szaivert, Münzprägung
(161-192), 811/4.
129 Monnaie (Inv. 890082). Claude II, antoninien,
Rome, 268 ou 269. RIC V/1, Claude 36 ou manque;
Bland/Burnett, Normanby, 689 ou 888.
130 Monnaie (Inv. 890083). Claude II, hybride de
Gallien, antoninien, imitation, 268-269 ou après
cette date. Pour le revers, cf. type RIC V/1, Gallien
266/269; Besly/Bland, Cunetio, 1275/1277.
Harnachement
131 Applique en alliage cuivreux, tête cordiforme
d’un côté, trifoliée de l’autre, deux tenons
(Inv. 91-0698). Long. 2 cm. Oldenstein 1976,
pl. 66,857.
132 Rivet d’applique en alliage cuivreux, tête
circulaire légèrement bombée, un tenon
(Inv. 91-0749). Diam 1,50 cm. Voirol 2000,
pl. 19-20,205-234; Oldenstein 1976, pl. 48,516-527.
Domaine domestique
Mobilier (meuble, coffre etc.)
123 Support en forme de patte de lion, en alliage
cuivreux. La patte repose sur un socle et se termine
par un fleuron trilobé (Inv. 91-0824). Haut. 4,30 cm,
larg. 1,60 cm. Elément de mobilier (coffre, brasero,
candélabre). Autun 1985, 102 no 152; Boucher/Lebel
1975, 101 no 203-206; Menzel 1986, pl. 150.151.
124 Support en forme de patte de lion, en alliage
cuivreux. La patte repose sur un socle (Inv. 91-0721).
Haut. 4,30 cm, larg. 1,60 cm. Elément de mobilier
(coffre, brasero, candélabre etc.). Faider-Feytmans
1957, 117, pl. XLVI,480.
125 Ensemble en alliage cuivreux comprenant une
poignée delphiniforme et deux appliques figurées
(fig. 12; Inv. 91-1126, 91-1124, 91-1125),
- Poignée ajourée. Elle est formée d’une tête
encadrée de deux dauphins flanqués de deux
animaux fantastiques. Au centre le visage
ovale émerge d’une couronne de cinq feuilles
nervurées soulignées d’un tore. Long. 19,20 cm,
larg. max. 7,7 cm. Jacobi 1930, 48 no 23;
Menzel 1960, pl. 55,88; Lambert 1994, 127-137.
- deux appliques figurées représentant le buste nu
d’un personnage féminin émergeant d’une corbeille
de feuilles nervurées soulignées d’un tore.
Le cou massif porte un visage joufflu. Long. 5,70 cm,
larg. 4,80 cm. Boucher/Oggiarno-Bitar 1993,
99 no 158; Menzel 1966, pl. 53,135; 1986, pl.
127,324; Lambert 1994, 127-137.
Instrumentum et outils
133 Tarière en fer. Tige de section ronde, soie
pyramidale à une extrémité, cuiller brisée
(Inv. 91-0902). Long. 30,50 cm. Manning 1985,
fig. 5 type 3, pl. 12,B55.
Domaine immobilier
134 deux fiches-anneau (Inv. 91-0742b.91-0974).
Long. 5,90 cm, 10,20 cm.
Domaine personnel
Parure
135 Epingle à cheveux en os, à tête conique
(Inv. 91-0522). Béal 1983, A,XX,5; Riha 1990,
type 20.
136 quatre épingles à cheveux en os, à tête sphérique (Inv. 91-0478, 91-0354, 91-0366, 91-1069).
Béal 1983, A,XX,7; Riha 1990, type 16.
Annexe: le mobilier provenant de l’établissement
187
Céramique
137.
cat.
type
techno.
nombre
consommation/ser vice
SIG
Drag 40
SIG
Drag 41
SIG
Lud Bb
SIG
Curle 11
DTN
Petit 185, 5-6
2
1
1
1
2
consommation/ser vice ou préparation
SIG
Drag 44
SIG
Drag 38a
1
1
préparation
SIG
Drag 45
5
cuisson
EIF
Nied 113
EIF
Nied 104
RUB
Couvercle
1
3
1
préparation
SIG
Drag 44 mortier
MO
MO.1(mortier)
1
2
cuisson
EIF
Nied 89
EIF
Nied 120
EIF
Nied 104
1
1
1
gobelets à boire
EN
Nied 32b/c
2
ser vice de la boisson ou de liquides
CC
Nied 61
10
Transport/conser vation
CC
CLA.9 (cruche-amphore)
AM
Dressel 20
1
1
local 7
Domaine domestique
gobelets à boire
EN
Nied 32
MT
Nied 33
1
1
Ser vice de la boisson et de liquides
CC
CLA.02/Nied 62
CC
Gose 389
1
1
Mobilier (coffre, meuble etc.)
141 Charnière en fer, fiches à brisures
(Inv. 92-0015). Dim. 7,50!3,10 cm. Manning 1985,
fig. 31 type 3 pl. 59,R13.
Domaine économique
conser ver vation
CC
Petit 199, 3-6
1
transport/conser vation
AM
Gauloises 4
1
142 Meule en pierre volcanique de l’Eifel
complètement désagrégée, dont le diamètre ne
peut plus être restitué.
Domaine social
Ecriture
couloir 6
143 Stylet en fer. Tige de section ovale, palette en
forme de dauphin et tige gravée de hachures et ornée
d’un anneau damasquiné (fig. 17; Inv. 92-0001).
Long. 12,20 cm. Manning 1985, fig. 24 type 4.
Domaine personnel
Toilette
138 Flacon cylindrique en verre (QA. 211). Diam.
d’ouverture 4 cm, diam. panse 4,20 cm. Toilette,
conservation de cosmétique. Isings 1975, forme
102b; Goethert-Polaschek 1977, 110b.
2
2
1
consommation/ser vice ou préparation
SIG
Drag 44
1
Préparation
SIG
Drag 45
1
nombre
Cuisson
EIF
Nied 104
EIF
Nied 120b
EIF
Nied 89
RUA
Pot à lèvre sortante arrondie
3
3
5
6
2
1
gobelets à boire
EN
Stuart 2 Col
1
139 Epingle à cheveux en os, à tête conique
(Inv. 92-0071). Long. cons. 4,5 cm. Béal 1983,
A,XX,5; Riha 1990, type 20.
céramique
140
consommation/ser vice
CS
CLB.3/jatte
SIG
Drag 44
188
nombre
consommation/ser vice
SIG
Drag 41
DOR
Deru 15.2
DOR
Deru 11
Parure
cat.
Type
techno.
cat.
Type
techno.
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
MT
Nied 33
ser vice
CC
CC
CC
CC
de la boisson ou de liquides
Nied 61
Nied 62
CLA.5 (cruche)
Nied 70
conser vation/transport
CC
CLA.12,
pot à provision «oliva picena»
(fig. 16)
CC
Nied 79b
1
céramique
156
27
1
1
2
9
1
local 8
Domaine domestique
Mobilier (meuble, coffre etc.)
145 trois clefs en alliage cuivreux en forme
d’anneau plat sur le sommet raccordé par une tige
moulurée au canon en fer (Inv. 92-0102, 92-0103,
92-0042). Long. 9 cm, 7,50 cm, 7,50 cm. Clef de
meuble, de coffre (ou de porte?). Velay et al. 1989,
215 no 202.
146 trois pênes de serrure en fer
(Inv. 92-0003.92-0069.92-0131). Dim. 8,40!2 cm,
7,40!2,50 cm, 8,30!2,10 cm.
147 deux plaques de serrure en fer, avant et arrière
(Inv. 91-0126.91-0127). Dim. 4,60!4 cm, 7,70!4,60 cm.
148 Charnière en fer, fiches à brisures
(Inv. 92-0041). Long. 6,80 cm, larg. max. 4,70 cm;
charnière de meubles. Manning 1985, fig. 11 type 3.
cat.
Type
techno.
nombre
Cuisson
EIF
Nied 89
EIF
Nied 120
2
1
Gobelet à boire
EN
Nied 32
MT
Nied 35
4
1
Ser vice de la boisson ou de liquides
CC
Nied 61
13
conser vation/transport
CC
CLA.12/
pot à provision «oliva picena»
transpoirt/conser vation
AM
Dressel 20
1
1
locaux 9 et 10
Domaine domestique
Mobilier (meuble, coffre etc.)
157 Elément de placage en alliage cuivreux.
Feuille hexagonale pliée suivant un angle de 160°
avec deux extrémités percées de trous
(Inv. 92-0073). Long. 4,30 cm.
158 Applique. Tôle de bronze cordiforme ajourée
(Inv. 92-0069). Long. 3,20 cm.
Vaisselle en verre
149 Bouteille en verre sphérique convexe,
à col cylindrique étranglé à la base (Inv. QA.025).
Diam. d’ouverture 2,70 cm. Vaisselle de stockage.
Isings 1975, forme 103; Rütti 1991, AR 154.
150 Bouteille en verre à fond carré (Inv QA.035).
Largeur de la base 5,20 cm. Conservation et stockage
de liquides. Isings 1975, forme 50; Rütti 1991, AR 156.
151 Bouteille en verre, à fond carré ou de forme
cylindrique (Inv. QA. 061). Conservation et stockage
de liquides. Isings 1975, forme 50-51/90; Rütti 1991,
AR 156-160.
152 Bol cylindrique à paroi verticale (Inv. QA 170).
Service de la boisson. Isings 1975, forme 85b; Rütti
1991, AR 98.2.
Domaine immobilier
153 deux clefs en fer, à tige creuse, à panneton
droit (Inv. 92-0080.92-0128). Long. 8,40 cm, 5,10 cm
(fig. 19). Clefs de porte ou de meuble ou de coffre.
Manning 1985, fig. 25 type 9.
154 Ferrure (Inv. 92-0016). Long. 11,40 cm.
Vaisselle en verre
159 deux bouteilles en verre à fond carré
(Inv. QA.037 et QA.053). Conservation et stockage
des liquides. Isings 1975, forme 50; Rütti 1991,
AR 156.
160 Plat rond en verre, de couleur bleu clair
(Inv. QA.128). Diam. ouverture 24 cm. Vaisselle de
présentation des aliments. Isings 1975, forme 97a;
Rütti 1991, AR 24.1.
Domaine économique
Numéraire
161 Monnaie (Inv. 920264). Empereur indéterminé,
as, Rome, II e s. Type indéterminé.
162 Monnaie (Inv. 920266). Gordien III César,
antoninien, Rome, 238. RIC IV/2, Gordien 1; Schaad,
Éauze, 654 rect.
Domaine social
Domaine personnel
Parure
155 Fibule à charnière en alliage cuivreux, à arc
interrompu et bouton ouvrant le pied
(Inv. 92-0073). Ettlinger 1973, type 33; Riha 1979,
type 5.9 pl. 35,956.
163 Deux supports de vase en terre cuite. Support
creux de forme carrée à parois latérales en arcades,
des stries représentant les claveaux et les éléments
architecturaux (fig. 21; Inv. 92-0015, 92-0021).
La hauteur est de 14 cm alors que le côté mesure
9/10 cm. Ebnöther (in Vorber.) chap. 5.6.1.
Annexe: le mobilier provenant de l’établissement
189
Domaine personnel
Domaine social
Toilette
Ecrire
164 Pyxide en os? De section circulaire de profil
droit, tournée intérieurement et extérieurement ornée
de deux séries de filet (Inv. 92-0038). Haut. 4,9 cm.
175 Stylet à écrire en fer (Inv. 92-0061).
Long. 11,80 cm. Manning 1985, fig. 21 type 2;
Schaltenbrand Obrecht 1998, a3.b2.c2.
Domaine personnel
Cour, locaux 11 à 13
Parure
Domaine domestique
Mobilier (coffre, meuble etc.)
165 Clou en alliage cuivreux. La tête circulaire et
plate au sommet présente des bords en cupule.
L’intérieur est rempli de plomb qui fixait à l’origine
un tenon en fer. Elément de fixation de placage de
coffre? (Inv. 92-0121). Boucher/Tassinari 1980 no
343; Ulbert 1969, pl. 29,23.
166 Loquet de coffre en fer, charnière de type
fiches à brisures. La fiche femelle se termine par un
anneau par lequel passe une fiche-anneau, coudée
deux fois à 90° en S. (Inv. 92-0050). Dim. fiche:
long. 8,20 cm, larg. 2 cm; dim. loquet 16,40 cm,
long. 2,50 cm. Fermeture de coffre.
Vaisselle métallique
167 Couvercle de bassin à bec verseur, orné sur la
face supérieure d’une frise irrégulière, motifs en fer
à cheval (Inv. 92-0143). Long. 24 cm, larg. 11,80 cm.
Préparation et service du vin. Eggers 1951, type 90;
Menzel 1960, 38-40; Künzl 1983, 1, 197-214;
Tassinari 1995, 97s.
Vaisselle en verre
168 Coupe en verre, convexe avec pied réalisé par
repli de la matière (Inv. QA.100). Vaisselle de
présentation. Isings 1975, forme 87; Rütti 1991, AR 79.
169 Bol cylindrique à parois verticales
(Inv. QA.156). Diam. d’ouverture 14 cm. Vaisselle à
boire. Isings 1975, forme 85b; Rütti 1991, AR 98.1.
170 Cruche ovoïde à bec verseur (Inv. QA.185).
Service de la boisson. Rütti 1991, 169.
176 Fibule filiforme à ressort nu et corde interne
en alliage cuivreux (Inv. 92-0054). Ettlinger 1973,
type 4; Riha 1979, type 1.6.
177 Fibule géométrique émaillée en alliage
cuivreux (Inv. 92-0043). Riha 1979, type 5.17.
178 Fibule en alliage cuivreux, arc bipartite, décor
longitudinal (Inv. 92-0070). Ettlinger 1973, type 31;
Riha 1979; 1994, type 5.12.1.
179 Fibule en alliage cuivreux en forme de sandale
(Inv. 93-0002). Ettlinger 1973, type 48; Riha 1979,
type 7.24.
180 Bague en alliage cuivreux, anneau octogonal
(Inv. 92-0093). Riha 1990, type 30; Guiraud 1989,
type 9.
181 Epingle à tête sphérique (Inv. 92-0161).
Long. 10,50 cm. Béal 1983, A,XX,7; Riha 1990, type 16.
182 Epingle à cheveux en os, à tête biconique
(Inv. 92-0043). Riha 1990, type 20 var. 2.
183 Epingle à cheveux en os, tête biconique
(Inv. 92-0034). Long. 8,40 cm.
Riha 1990, type 20 var. 2.
184 Epingle à cheveux en os à tête allongée ovoïde
(Inv. 92-0124). Béal 1983, A,XX,8; Riha 1990, type 11.
185 Epingle à cheveux en os à tête allongée ovoïde
(Inv. 92-0124). Long. 9,90 cm. Béal 1983, A,XX,8;
Riha 1990, type 11.
186 Epingle en cheveux en os, tête polyédrique
(Inv. 92-0161). Béal 1983, A,XX,7; Riha 1990, type 21.
187 Epingle à tête polyédrique (Inv. 92-0112).
Riha 1990, type 21.
céramique
188
cat.
Type
techno.
Domaine économique
Numéraire
171 Monnaie (Inv. 920250). Leuques, potin, lieu
d'émission indéterminé, fin II e - première moitié du
Ier s. av. J.-C. Scheers, Gaule Belgique, 186, classe I ind.
172 Monnaie (Inv. 92-0261). Lucius Verus,
dupondius, Rome, 168 ou 169. RIC III, Marc Aurèle
1480 rect. ou 1485; BMC IV, Marc Aurèle 1344 ou
608, †; Szaivert, Münzprägung (161-192),
166/18 ou 173/18.
173 Monnaie (Inv. 920262). Commode, sesterce,
Rome, 186. RIC III, Commode 462; BMC IV, Commode
572; Szaivert, Münzprägung (161-192), 701/6.
174 Monnaie (Inv. 920258). Marc Aurèle,
dupondius, Rome, 172. RIC III, Marc Aurèle 1035;
BMC IV, Marc Aurèle 1428; Szaivert, Münzprägung
(161-192), 232/8.
190
nombre
consommation/ser vice
SIG
Drag 31
SIG
Drag 32
SIG
Drag 33
SIG
Drag 36
SIG
Drag 37
SIG
Drag 40
SIG
Drag 41
SIG
Drag 27
SIG
Lud SM
SIG
Lud Tb/ Curle 23
SIG
Curle 11
SIG
Petit 1989, XXVII
DTN
Vase à lèvre verticale
FRA
CLA.20 (coupe à lèvre sortante)
FRA
CLA. 21 (coupe à lèvre sortante)
1
7
4
1
2
14
2
1
1
5
1
1
1
1
1
consommation/ser vice ou préparation
SIG
Drag 38a
4
J.-P. Petit, Auberge ou lieu de réunion d’une association
professionnelle ou religieuse?
SIG
SIG
SIG
Drag 38b
Drag 44
Curle 21
1
4
1
préparation
SIG
Drag 45
MO
MO.1/mortier
MO
Gose 463
MO
Nied 86, pl. 56, 3
MO
Nied 86, pl. 56, 5
MO
Gose 459
4
1
6
1
1
1
cuisson
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
EIF
RUA
RUA
RUA
RUA
RUA
RUB
RUB
RUA
11
4
8
7
4
19
7
11
6
4
1
1
1
2
1
Nied 112
Nied 113
Nied 104
Nied 120
Nied 105
Nied 89
Gose 524
Petit 184,3
Nied 104 en pâte régionale
Nied 89 en pâte régionale
RUA.6/pot à lèvre sortante
Petit 184, 10
Petit 184,6
RUB.3/pot à lèvre sortante
Couvercle
gobelets à boire
EN
Nied 67a
EN
Stuart 2
EN
Stuart 2 Col
EN
Nied 32b/c
MT
Nied 33
MT
Nied 33 barb.
MT
Symonds 662/664
MT
Symonds 621-626
1
1
5
20
8
2
1
1
ser vice
DTN
CC
CC
CC
CC
CC
CC
CC
1
6
1
3
1
3
1
1
de la boisson et de liquides
Bouteille
Nied 61
Gose 389
Nied 62
Petit 209, 4-6
Nied 67
Nied 68
Nied 70
conser vation/transport
CC
CLA.12 «oliva picena»
CC
Nied 79a
CC
Petit 198,3 /var. Nied 79b
CC
var. Nied 79b
CC
var. Nied 79a
1
3
10
3
4
conser vation
CC
Petit 198, 3-6
1
transport/conser vation
CC
CLA.09/ cruche-amphore
AM
Dressel 20
AM
Gauloise 4
AM
Dressel 7/11
AM-RH AM.02
AM-RH AM.03
AM
Orientale
1
7
1
1
1
2
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Riha, E./Stern, W.B. (1982) Die römischen
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Augst.
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Augst und Kaiseraugst. Forsch. Augst 13. Augst.
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193
Abkürzungsverzeichnis
Die in den Bibliographien verwendeten Abkürzungen
richten sich nach den Regeln der Römisch-Germanischen Kommission des Deutschen Archäologischen
Instituts von 1993, mit Ausnahme der unten angeführten Zeitschriften und Reihen:
AAS
Annuaire d’Archéologie Suisse –
Annuario d’Archeologia Svizzera
ADSO
Archäolgie und Denkmalpflege im
Kanton Solothurn
AKB
Archäologisches Korrespondenzblatt
AKBE
Archäologie im Kanton Bern
AFS
Archäologischer Führer der Schweiz
as.
archäologie der schweiz –
archéologie suisse – archeologia
svizzera
ASA
Anzeiger für Schweizerische
Altertumskunde – Indicateur
d’Antiquités Suisse
ASAG
Archives Suisse d’Anthropologie
Générale
ASSPA
Annuaire de la Société Suisse de
Préhistoire et d’Archéologie –
Annuario della Società Svizzera
Ber. RGK
Berichte der Römisch-Germanischen
Kommission
BPA
Bulletin de l’Association Pro Aventico
CAF
Cahiers d’archéologie fribourgeoise
CAR
Cahiers d’Archéologie Romande
CIL
Corpus Inscriptionum Latinarum
FHA
Freiburger Hefte für Archäologie
GAS
Guides archéologiques de la Suisse
HA
Helvetia Archeologica
JbAK
Jahresbericht aus Augst
und Kaiseraugst
JbAS
Jahrbuch Archäologie Schweiz
Jber. GPV
Jahresberichte der Gesellschaft
Pro Vindonissa
JbHVFL
Jahrbuch des Historischen Vereins
für das Fürstentum Lichtenstein
JbRGZM
Jahrbuch des Römisch-Germanischen
Zentralmuseums Mainz
JbSGU, JbSGUF Jahrbuch der Schweizerischen
Gesellschaft für Ur- und
Frühgeschichte
MAGZ
Mitteilungen der Antiquarischen
Gesellschaft Zürich
RAS
Résumés zur Archäologie der
Schweiz – Résumés d’Archéologie
Suisse
RHV
Revue Historiques Vaudoise
RIC
The Roman Imperial Coinage
SPM
Die Schweiz vom Paläolithikum bis
zum frühen Mittelalter – La Suisse
du Paléolithique à l’aube du
Moyen-Age – La Svizzera dal
Paleolitico all’alto Medioevo
UFAS
Ur- und frühgeschichtliche
Archäologie der Schweiz
US
Ur-Schweiz – La Suisse Primitive
ZAK
Zeitschrift für Schweizerische
Archäologie und Kunstgeschichte
– Revue suisse d’art et d’archéologie
– Rivista svizzera d’arte e
d’archéologia
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